2.

Le commencement

Cette leçon examine l'information que Luc donne concernant Jean-Baptiste, les jeunes années de Jésus et le début de son ministère en Galilée.
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Au chapitre précédent nous avons présenté le plan que nous utiliserons pour étudier l'évangile de Luc.

  1. Le commencement - 1.1-3.38
  2. Jésus en Galilée - 4.1-9.50
  3. Jésus face à Jérusalem - 9.51-18.30
  4. Jésus entre à Jérusalem - 18.31-21.38
  5. L'accomplissement - 22.1-24.53

Le commencement — 1.1-3.38

Introduction – 1.1-4

L'évangile de Luc est unique du fait qu'il a été écrit originalement pour un auditoire d'une personne, Théophile.

1Plusieurs ayant entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, 2suivant ce que nous ont transmis ceux qui ont été des témoins oculaires dès le commencement et sont devenus des ministres de la parole, 3il m'a aussi semblé bon, après avoir fait des recherches exactes sur toutes ces choses depuis leur origine, de te les exposer par écrit d'une manière suivie, excellent Théophile, 4afin que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as reçus.
- Luc 1.1-4

Luc commence par expliquer pourquoi, comment et à qui il écrit cet évangile.

Pourquoi?

Beaucoup ont décidé d'écrire un récit de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus. Certains étaient des apôtres (Matthieu et Jean) alors que d'autres écrivaient et commentaient simplement sur l'époque. Luc entreprend une mission semblable.

Comment?

Il n'est pas un témoin oculaire comme le sont les apôtres, mais il a accès aux écrits des témoins oculaires, et il a travaillé avec un apôtre (Paul) et avec un disciple de Pierre (Marc). Luc est un homme éduqué et sa formation lui a permis de faire des recherches, d'organiser et de choisir le matériel qui rendra clair et concis son compte-rendu de l'évangile. Avec le temps la jeune église a reconnu ses écrits comme guidés par le Saint Esprit et les a ajoutés au canon du Nouveau Testament (c'est-à-dire à l'ensemble des écrits reconnus comme inspirés) .

Qui?

Théophile n'est mentionné qu'ici et dans l'autre livre de Luc, Les Actes des apôtres. Il était un gentil, soit un haut fonctionnaire ou un homme riche puisque Luc s'adressait à lui avec le titre "le plus excellent." Le livre de Luc est un effort de lui fournir l'information qui confirmera ce qu'il sait déjà du christianisme. Plusieurs pensent que Théophile a été éventuellement converti parce que Luc s'adresse à lui avec son nom seul, sans titre, dans le livre des Actes, ce qui n'aurait pas été acceptable s'il n'était pas devenu chrétien.

La naissance de Jean-Baptiste – 1.5-80

Tel que mentioné dans l'introduction, Luc commence son récit avec Jean-Baptiste qui sert à la fois d'incarnation et de pont pour tout ce qui a eu lieu jusqu'à la naissance du Christ:

  • Il vivait sous la Loi, soit l'Ancien Testament.
  • Il était à l'image d'Élie, l'un des grands prophètes de l'Ancien Testament (Marc 9.13 - selon Jésus).
  • Il était lui-même un prophète (Matthieu 11.9).
  • Sa vie et son ministère étaient l'accomplissement d'une prophétie de l'Ancien Testament concernant la venue du Messie.
Une voix crie: Préparez au désert le chemin de l'Éternel, Aplanissez dans les lieux arides une route pour notre Dieu.
- Ésaïe 40.3
19Voici le témoignage de Jean, lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des sacrificateurs et des Lévites, pour lui demander: Toi, qui es-tu? 20Il déclara, et ne le nia point, il déclara qu'il n'était pas le Christ. 21Et ils lui demandèrent: Quoi donc? es-tu Élie? Et il dit: Je ne le suis point. Es-tu le prophète? Et il répondit: Non. 22Ils lui dirent alors: Qui es-tu? afin que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu de toi-même? 23Moi, dit-il, je suis la voix de celui qui crie dans le désert: Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit Ésaïe, le prophète."
- Jean 1.19-23

Il est logique, par conséquent, que Luc commence sa narration avec Jean qui résume tout ce qui est venu avant, et qui était choisi par Dieu pour présenter le Christ au monde.

5Du temps d'Hérode, roi de Judée, il y avait un sacrificateur, nommé Zacharie, de la classe d'Abia; sa femme était d'entre les filles d'Aaron, et s'appelait Élisabeth. 6Tous deux étaient justes devant Dieu, observant d'une manière irréprochable tous les commandements et toutes les ordonnances du Seigneur. Ils n'avaient point d'enfants, parce qu'Élisabeth était stérile; et ils étaient l'un et l'autre avancés en âge.
- Luc 1.5-7

Un trait particulier des écrits de Luc est sa précision historique. Il ne veut pas que son récit soit vu comme quelque sorte de fable ou de conte mystique. Il prend soin d'établir ses personnages avec précision et dans leur véritable contexte culturel. Par exemple, le "temps d'Hérode, roi de Judée" fait référence à une période précise de l'histoire. Zacharie peut être retracé à une tribu juive, à un lieu et un temps en particulier. Son rôle et sa fonction de prêtre sont décrits avec exactitude selon la loi et les coutumes de l'époque. Le fait que sa femme et lui étaient sans enfant prépare la scène pour l'entrée miraculeuse de Dieu dans leur vie.

Aux versets 8-80 la naissance de Jean-Baptiste est décrite, encore une fois d'une manière ordonnée et détaillée:

V. 8-25: Le père de Jean, Zacharie, est visité par un ange qui annonce que lui et sa femme d'âge avancé auront un fils qui servira à préparer le peuple pour la venue du Messie. Zacharie, qui doute, est rendu muet par l'ange en signe de son apparition au prêtre âgé. Peu de temps après son service au temple et son retour à la maison, sa femme Élisabeth annonce sa grossesse.

V. 26-56: Luc change la scène vers Marie et l'annonce qu'elle reçoit du même ange, Gabriel, qu'elle est enceinte aussi (avec Jésus). Sa condition est toutefois véritablement miraculeuse parce que sa conception est produite directement par Dieu sans interaction humaine. Luc décrit alors la visite de Marie à sa cousine Élisabeth pendant sa grossesse. La description détaillée de l'interaction de Marie avec l'ange et avec sa cousine Élisabeth suggère que l'information est venue de Marie elle-même. Elle était encore vivante après la mort et l'ascension de Jésus. Luc mentionne même la présence de Marie dans la chambre haute avec les apôtres et d'autres disciples le jour de la Pentecôte (Actes 1.13). Ainsi, en quelques versets, Luc établit le temps, les personnages et la présence de Dieu menant aux naissances de Jean et de Jésus.

V. 57-80: Luc fournit de l'information détaillée concernant la naissance de Jean. Élisabeth a donné naissance naturellement au temps appointé. La coutume était de circoncire et de nommer l'enfant le huitième jour après sa naissance. Luc mentionne la circoncision (qui n'est pas spéciale en soi étant donné que tous les mâles juifs étaient circoncis) parce que deux autres choses peu communes s'y sont produites:

1. Son nom est Jean

59Le huitième jour, ils vinrent pour circoncire l'enfant, et ils l'appelaient Zacharie, du nom de son père. 60Mais sa mère prit la parole, et dit: Non, il sera appelé Jean. 61Ils lui dirent: Il n'y a dans ta parenté personne qui soit appelé de ce nom. 62Et ils firent des signes à son père pour savoir comment il voulait qu'on l'appelle. 63Zacharie demanda des tablettes, et il écrivit: Jean est son nom. Et tous furent dans l'étonnement. 64Au même instant, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia, et il parlait, bénissant Dieu. 65La crainte s'empara de tous les habitants d'alentour, et, dans toutes les montagnes de la Judée, on s'entretenait de toutes ces choses. 66Tous ceux qui les apprirent les gardèrent dans leur coeur, en disant: Que sera donc cet enfant? Et la main du Seigneur était avec lui.
- Luc 1.59-66

C'était la coutume de nommer un fils du nom de son père. Dans ce cas, l'ange avait dit à Zacharie de le nommer Jean (qui signifiait en hébreux "le Seigneur a été gracieux"), et Élisabeth le savait. Malgré les protestations de la famille et des amis, elle insiste que son nom est Jean. Comme c'était la coutume pour le père de nommer l'enfant (et qu'Élisabeth parlait pour Zacharie qui était muet), la famille fait appel à lui, pensant que c'était son idée à elle. Il confirme que le nom de l'enfant est Jean et regagne immédiatement sa voix.

2. Zacharie prophétise

Après plusieurs mois d'émotion refoulée, Zacharie éclate dans un psaume de louange et prophétise pour Dieu et le ministère qu'Il donnera à cet enfant dans le futur.

76Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très Haut; car tu marcheras devant la face du Seigneur, pour préparer ses voies, 77afin de donner à son peuple la connaissance du salut par le pardon de ses péchés,
- Luc 1.76-77

Luc mentionne que le peuple était dans la crainte (verset 65) en voyant la main de Dieu qui travaillait avec puissance parmi eux. Il s'était écoulé 400 ans depuis qu'un prophète était venu parmi le peuple juif et cette expérience était tout-à-fait nouvelle et apeurante. Luc termine cette section en résumant la croissance et le développement de Jean en quelques mots, disant qu'il était fort dans l'Esprit et qu'il vivant dans le désert en attendant son appel au ministère.

La naissance de Jésus – 2.1-52

Marc et Jean ne donnent pas d'information au sujet de la naissance de Jésus. Matthieu détaille que Marie a conçu miraculeusement et la réaction initiale de Joseph ainsi que son acceptation éventuelle après avoir été averti en rêve que l'enfant était de Dieu et qu'il (Joseph) devait épouser Marie. Luc fournit plus d'information qui fixe clairement la naissance de Jésus dans son cadre historique (César Auguste était empereur de Rome, Quirinius gouverneur de Syrie). L'empereur avait ordonné un recensement, quelque chose de nouveau à l'époque et qui devait être répété tous les 14 ans pendant deux siècles (Lenski, p.116).

Luc donne cette information pour expliquer la naissance de Jésus à Bethléhem plutôt qu'à Nazareth où Ses parents vivaient. Cela est devenu plus tard un problème pour les chefs religieux juifs qui ont rejeté Jésus croyant qu'Il était né dans la ville de Nazareth, où Ses parents vivaient, et non à Bethléhem d'où les prophètes disaient que le Messie viendrait (Jean 7.50-52).

La naissance de Jésus, comme celle de Jean, est accompagnée de phénomènes surnaturels et de rituel religieux.

  1. Jean était né de parents âgés et un ange était apparu à son père. Matthieu mentionne l'étoile qui avait guidé les Mages à la naissance de Jésus. Luc décrit l'apparition de l'ange qui a guidé les bergers vers Jésus et la multitude d'anges qui louaient Dieu.
  2. Jean a été circoncis, il a reçu son nom et son père a prophétisé quand il a retrouvé la voix. Jésus a aussi été circoncis au temple (Bethléhem était à environ six kilomètres de Jérusalem) le huitième jour. Luc ajoute que deux prophéties ont alors été faites au sujet du ministère futur de Jésus: par Siméon d'abord puis par Anne. Zacharie, lui, mentionne clairement Jean comme le précurseur du Messie, préparant Sa voie; et les deux prophètes déclarent que Jésus (un bébé de huit jours) est le Messie envoyé par Dieu pour sauver le peuple.
26Il avait été divinement averti par le Saint Esprit qu'il ne mourrait point avant d'avoir vu le Christ du Seigneur. 27Il vint au temple, poussé par l'Esprit. Et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard ce qu'ordonnait la loi, 28il le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit: 29Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur S'en aller en paix, selon ta parole. 30Car mes yeux ont vu ton salut, 31Salut que tu as préparé devant tous les peuples, 32Lumière pour éclairer les nations, Et gloire d'Israël, ton peuple." [...]
38Étant survenue, elle aussi, à cette même heure, elle louait Dieu, et elle parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
- Luc 2.26-32;38

Luc omet l'information de Matthieu au sujet du séjour de la famille en Égypte et avance rapidement d'une douzaine d'années pour décrire le seul incident mentionné concernant la jeunesse de Jésus, Sa visite au temple à l'âge de douze ans (v. 41-52). Il s'agissait d'un voyage annuel démontrant la piété et la fidélité de la famille qui faisait ce voyage de 200 kilomètres à pied pour la fête de la Pâque. Luc explique que les parents de Jésus L'ont perdu de vue à leur retour vers Nazareth. Ils ont passé trois jours à Le chercher et L'ont finalement retrouvé au temple avec les professeurs qui étaient ébahis de Sa compréhension et de Ses questions concernant la Loi. Luc donne cette histoire du jeune Jésus (perdu pendant trois jours et retrouvé) comme un aperçu de Son ministère public (enseignant et prêchant) et de Son but ultime (Sa mort, Son ensevelissement pendant trois jours, et Sa résurrection).

Le commencement du ministère de Jean – 3.1-20

1La quinzième année du règne de Tibère César, -lorsque Ponce Pilate était gouverneur de la Judée, Hérode tétrarque de la Galilée, son frère Philippe tétrarque de l'Iturée et du territoire de la Trachonite, Lysanias tétrarque de l'Abilène, 2et du temps des souverains sacrificateurs Anne et Caïphe, -la parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie, dans le désert.
- Luc 3.1-2

Encore une fois, Luc situe historiquement le début du ministère de Jean avec précision. Jean est fidèle à la prophétie de son père quant à sa tâche de préparer la voie pour Celui qui vient.

76Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très Haut; Car tu marcheras devant la face du Seigneur, pour préparer ses voies, 77Afin de donner à son peuple la connaissance du salut Par le pardon de ses péchés,
- Luc 1.76-77
4selon ce qui est écrit dans le livre des paroles d'Ésaïe, le prophète: C'est la voix de celui qui crie dans le désert: Préparez le chemin du Seigneur, Aplanissez ses sentiers. 5Toute vallée sera comblée, Toute montagne et toute colline seront abaissées; Ce qui est tortueux sera redressé, Et les chemins raboteux seront aplanis. 6Et toute chair verra le salut de Dieu.
- Luc 3.4-6

Luc fournit un bon résumé du ministère de Jean qui inclut la majorité de ce que Matthieu, Marc et Jean ont enregistré mais qui omet les détails de son exécution éventuelle aux mains d'Hérode (seulement Matthieu la mentionne).

Sa prédication annonçait que le temps du Messie était proche et que le peuple devait s'y préparer en se purifiant par la repentance et le baptême. L'idée de se purifier en préparation à se présenter devant Dieu était familière aux Juifs. Les prêtres le faisaient avant de servir au temple (Lévitique 8.1-6) et les gens du peuple le faisaient continuellement s'ils étaient impurs cérémonieusement (c'est-à-dire s'ils avaient touché un mort, Nombres 19.11). La prédication de Jean était puissante parce qu'elle condamnait la nation entière et appelait chacun à se préparer.

7Il disait donc à ceux qui venaient en foule pour être baptisés par lui: Races de vipères, qui vous a appris à fuir la colère à venir? 8Produisez donc des fruits dignes de la repentance, et ne vous mettez pas à dire en vous-mêmes: Nous avons Abraham pour père! Car je vous déclare que de ces pierres Dieu peut susciter des enfants à Abraham. 9Déjà même la cognée est mise à la racine des arbres: tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu.
- Luc 3.7-9

Luc donne non seulement les thèmes principaux de la prédication de Jean (la venue du Messie, chacun doit se préparer, Il baptisera avec l'Esprit), mais il donne aussi les détails de sa prédication aux individus:

10La foule l'interrogeait, disant: Que devons-nous donc faire? 11Il leur répondit: Que celui qui a deux tuniques partage avec celui qui n'en a point, et que celui qui a de quoi manger agisse de même. 12Il vint aussi des publicains pour être baptisés, et ils lui dirent: Maître, que devons-nous faire? 13Il leur répondit: N'exigez rien au delà de ce qui vous a été ordonné. 14Des soldats aussi lui demandèrent: Et nous, que devons-nous faire? Il leur répondit: Ne commettez ni extorsion ni fraude envers personne, et contentez-vous de votre solde.
- Luc 3.10-14

Luc décrit l'enthousiasme du peuple et sa curiosité à savoir si Jean était lui-même le Messie. Cela lui donne l'occasion de décrire davantage et de montrer le contraste entre le ministère de Jean et celui du Messie. Jean était là pour préparer la voie. Le Messie, toutefois, allait bénir (baptiser avec l'Esprit) et amener le jugement sur la nation entière.

16il leur dit à tous: Moi, je vous baptise d'eau; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint Esprit et de feu. 17Il a son van à la main; il nettoiera son aire, et il amassera le blé dans son grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint point.
- Luc 3.16-17

Luc termine ce résumé du ministère de Jean en mentionnant brièvement qu'Hérode avait fait emprisonner Jean (parce qu'il l'avait repris au sujet de ses nombreuses fautes, y compris celle d'avoir volé la femme de son frère). Après cela, on entend seulement parler de Jean quand, de sa prison, il envoie certains de ses disciples questionner Jésus (Luc 7.18). Jean croyait qu'avec la venue du Messie, le jugement du peuple serait également imminent. À mesure que le ministère de Jésus grandissait, Jean ne voyant pas le jugement sur la nation, se demandait si Jésus était vraiment le Messie. Nous savons que le jugement de la nation est éventuellement arrivé mais c'était quelques années après la mort de Jean, quand l'armée romaine a détruit la ville de Jérusalem et son temple magnifique, et tué la plupart des gens qui s'y trouvaient (70 apr. J.-C.). Il avait prophétisé correctement le jugement à venir mais il était dans l'erreur quant au temps précis de cet événement.

Après avoir complété l'information concernant le ministère de Jean, Luc retourne en arrière et présente le ministère de Jésus.

Le commencement du ministère de Jésus – 3.21-38

21Tout le peuple se faisant baptiser, Jésus fut aussi baptisé; et, pendant qu'il priait, le ciel s'ouvrit, 22et le Saint Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles: Tu es mon Fils bien-aimé; en toi j'ai mis toute mon affection.
- Luc 3.21-22

Luc donne une courte description de cet événement et concentre notre attention sur le fait que Jésus:

  1. Est le divin Fils de Dieu.
  2. Que Son ministère plaît à Dieu et vient de Lui.
  3. Qu'Il est Celui dont Jean a parlé.

Comme il l'a fait pour Jean-Baptiste, Luc établit ici la généalogie de Jésus mais d'une manière plus complète, la retraçant jusqu'à Adam et non seulement une génération en arrière comme pour Jean. Il fixe aussi l'âge de Jésus à environ 30 ans, et nous donne ainsi un autre repère historique pour son évangile.

Leçons

Cette première section de l'évangile de Luc ne contient pas d'enseignements spécifiques par Jean ni par Jésus pour ceux qui le lisent. Nous pouvons toutefois tirer certaines leçons de cette information préliminaire:

Le christianisme est basé dans l'histoire

Contrairement à la plupart des religions orientales (par exemple l'hindouisme, le bouddhisme) et aux religions autochtones ou primitives (le vaudou, etc.), le christianisme a un point de départ historique fixe et est peuplé de gens (pour et contre) qui peuvent être retracés à travers l'histoire. Cela en rend l'attaque facile parce que les temps, les gens et les enseignements sont des cibles fixes qui peuvent être vues, étudiées et critiquées. L'avantage, cependant, est qu'il est plus facile d'étudier, d'apprendre et de croire des informations sur les personnes et les faits historiques qui sont établis en permanence.

Le texte de Luc est clair et précis

Pour ce qui est de l'enseignement, Luc et le livre des Actes des apôtres sont d'excellents textes. Il s'y trouve peu de spéculation théologique ni d'idées ou d'examen philosophiques. Luc n'utilise pas d'images théologiques comme Jean le fait, ni d'histoires ou de pratiques religieuses juives comme Matthieu. Luc est intéressé à présenter d'abord l'histoire de Jésus puis celle de l'établissement et du développement de Son église après Son ascension.

L'approche de Luc fournit deux leçons de base:

  1. En partageant notre foi, nous devrions toujours commencer par notre propre histoire avec des mots simples et objectifs (c'est-à-dire: j'ai fait ceci, je suis allé là, j'ai été baptisé ici...)
  2. En enseignant quelqu'un nous devrions de la même manière commencer par partager la simple histoire de l'évangile (tout comme Luc le fait) et non pas débattre des points de doctrines compliqués ou contestés.

Questions à discuter

  1. Comment défendriez-vous l'inspiration de l'évangile de Luc étant donné qu'il n'était pas un des Apôtres choisis?
  2. Selon vous, pourquoi Jean-Baptiste et son ministère étaient-ils nécessaires?
  3. Écrivez le résumé d'un sermon typique que Jean-Baptiste prêcherait aux gens d'aujourd'hui (50 mots ou moins).