25.

L'arrestation et l'emprisonnement de Paul

3e partie

Luc décrit la comparution de Paul devant un troisième fonctionnaire romain, Agrippa, et son appel subséquent à être jugé à la cour impériale de Rome par César lui-même.
Classe par :
EnglishFrançaisEspañol

Nous avons vu la description des comparutions de Paul devant un gouverneur qui finissait son terme et un autre qui commençait le sien. Paul a d'abord défendu son cas devant Félix mais il a été gardé en prison pendant deux ans enfaveur aux chefs juifs. Quand Festus est devenu gouverneur, Paul a aussi comparu devant lui et, craignant une attaque de la part des Juifs ainsi qu'un emprisonnement prolongé, il en a appelé à César à Rome.

Festus le lui permet mais il le fait comparaître devant un autre officiel avant son départ. Cet épisode complète la troisième section de son emprisonnement avant son transfert à Rome.

Festus et Agrippa - Actes 25.13-22

Quelques jours après, le roi Agrippa et Bérénice arrivèrent à Césarée, pour saluer Festus.
- Actes 25.13

Festus régnait à Césarée aux abords de la Méditerranée en Judée et le roi Agrippa régnait à Césarée de Philippe qui se trouvait plus au nord-est de la Palestine. Agrippa II était le dernier des descendants d'Hérode à régner. Il avait grandi à Rome et avait été formé à la manière romaine à la cour de l'empereur Claude. Bien qu'il régnait sur un territoire au nord, il était en charge des affaires du temple à Jérusalem et avait l'autorité d'appointer le souverain sacrificateur. À cause de cette responsabilité, il connaissait la loi et les coutumes de la religion juive. C'est peut-être une des raisons pour laquelle Festus sollicitait son opinion dans le cas de Paul qui impliquait à la fois le temple et la religion juive.

Bérénice était la soeur d'Agrippa et la rumeur de l'époque était que ce couple avait une relation incestueuse. Selon la coutume, Agrippa et Bénénice rendaient visite à Festus, le nouveau gouverneur, à son palais à Césarée sur mer pour l'accueillir dans sa nouvelle position. Il est intéressant de noter que le palais où se trouvait Festus avait été construit originalement par le grand-père d'Agrippa et de Bérénice, Hérode le Grand, et qu'ils y avaient joué ensemble pendant leur enfance (Lenski, p. 1003).

14Comme ils passèrent là plusieurs jours, Festus exposa au roi l'affaire de Paul, et dit: Félix a laissé prisonnier un homme 15contre lequel, lorsque j'étais à Jérusalem, les principaux sacrificateurs et les anciens des Juifs ont porté plainte, en demandant sa condamnation. 16Je leur ai répondu que ce n'est pas la coutume des Romains de livrer un homme avant que l'inculpé ait été mis en présence de ses accusateurs, et qu'il ait eu la faculté de se défendre sur les choses dont on l'accuse. 17Ils sont donc venus ici, et, sans différer, je m'assis le lendemain sur mon tribunal, et je donnai l'ordre qu'on amenât cet homme. 18Les accusateurs, s'étant présentés, ne lui imputèrent rien de ce que je supposais; 19ils avaient avec lui des discussions relatives à leur religion particulière, et à un certain Jésus qui est mort, et que Paul affirmait être vivant. 20Ne sachant quel parti prendre dans ce débat, je lui demandai s'il voulait aller à Jérusalem, et y être jugé sur ces choses. 21Mais Paul en ayant appelé, pour que sa cause fût réservée à la connaissance de l'empereur, j'ai ordonné qu'on le gardât jusqu'à ce que je l'envoyasse à César. 22Agrippa dit à Festus: Je voudrais aussi entendre cet homme. Demain, répondit Festus, tu l'entendras.
- Actes 25.14-22

Quelques points à noter au sujet de Festus:

  1. Il dit que Paul a été laissé en prison comme s'il y servait une sentence pour un crime quelconque alors qu'en réalité Félix et Festus lui avaient renié son droit à la liberté pour s'attirer la faveur des dirigeants juifs.
  2. Festus explique que Paul a rapidement comparu devant lui et qu'il ne trouvait aucune charge contre lui parce que les accusations étaient des violations religieuses qui n'étaient habituellement pas poursuivies dans les cours romaines. Ce qu'il omet toutefois est que ceux qui l'accusaient n'avaient fourni aucune preuve de ces présumés crimes religieux et qu'au lieu de rejeter le cas, il avait choisi de garder Paul avec l'espoir d'en obtenir un pot de vin en échange pour sa liberté.
  3. Festus dit à Agrippa qu'il a offert un choix à Paul: d'avoir son procès à Jérusalem ou de demeurer en prison au palais à Césarée. Ce qu'il néglige de mentionner est la troisième option: celle de libérer Paul étant donné que ses accusateurs n'avaient aucune évidence qu'il avait violé quelque loi juive ou romaine.

La requête de Paul d'un appel direct à César place Festus dans une situation politique difficile étant donné que sa pauvre gestion de ce cas ferait mauvaise impression non seulement sur les chefs juifs (qui perdraient leur chance de tuer Paul) mais aussi sur ses supérieurs à Rome qui l'avaient récemment appointé à ce nouveau poste. Son effort d'inclure Agrippa était peut-être un essai de s'attirer la faveur d'un roi local qui avait la haute estime de l'empereur.

Paul devant Agrippa - Actes 25.23-26.29

Festus présente le cas de Paul (25.23-27)

23Le lendemain donc, Agrippa et Bérénice vinrent en grande pompe, et entrèrent dans le lieu de l'audience avec les tribuns et les principaux de la ville. Sur l'ordre de Festus, Paul fut amené. 24Alors Festus dit: Roi Agrippa, et vous tous qui êtes présents avec nous, vous voyez cet homme au sujet duquel toute la multitude des Juifs s'est adressée à moi, soit à Jérusalem, soit ici, en s'écriant qu'il ne devait plus vivre. 25Pour moi, ayant reconnu qu'il n'a rien fait qui mérite la mort, et lui-même en ayant appelé à l'empereur, j'ai résolu de le faire partir. 26Je n'ai rien de certain à écrire à l'empereur sur son compte; c'est pourquoi je l'ai fait paraître devant vous, et surtout devant toi, roi Agrippa, afin de savoir qu'écrire, après qu'il aura été examiné. 27Car il me semble absurde d'envoyer un prisonnier sans indiquer de quoi on l'accuse.
- Actes 25.23-27

Le bref discours de Festus devant Agrippa et l'assemblée d'invités est une dissimulation politique habile. Festus a orchestré cet événement pour couvrir son échec en n'ayant pas offert à Paul la justice romaine de base. Voici comment il le fait:

  1. En créant un "événement" avec des invités importants et en plaçant Agrippa et Bérénice au centre de l'attention, Festus partage la responsabilité avec Agrippa qui est maintenant impliqué dans la décision et le résultat.
  2. Il ne mentionne pas le fait qu'après avoir entendu les accusations des Juifs et la défense de Paul, il a échoué à rendre un verdict, et que par conséquent, Paul reste encore emprisonné et doit en appeler à César.
  3. En proclamant son ignorance des coutumes religieuses juives (connaissance qui n'était pas nécessaire pour juger ce cas et rendre un verdict), et en faisant appel à la connaissance d'Agrippa de ces choses, il attache le nom d'Agrippa et son prestige au cas présent.

Festus a peut-être perdu la bonne volonté des chefs juifs mais, étant au début de son terme comme gouverneur de la province de Judée, il s'intéresse davantage à se protéger politiquement devant ses supérieurs à Rome .

La défense de Paul devant Agrippa (26.1-29)

1Agrippa dit à Paul: Il t'est permis de parler pour ta défense. Et Paul, ayant étendu la main, se justifia en ces termes: 2Je m'estime heureux, roi Agrippa, d'avoir aujourd'hui à me justifier devant toi de toutes les choses dont je suis accusé par les Juifs,3car tu connais parfaitement leurs coutumes et leurs discussions. Je te prie donc de m'écouter avec patience.
- Actes 26.1-3

La référence de Paul au roi est courte et respectueuse. En tant que citoyen romain, il est conscient de ce qui se passe politiquement dans l'empire et il sait donc qui est Agrippa et comment il a été préparé pour son rôle de gouverneur et de superviseur du temple juif.

4Ma vie, dès les premiers temps de ma jeunesse, est connue de tous les Juifs, puisqu'elle s'est passée à Jérusalem, au milieu de ma nation.5Ils savent depuis longtemps, s'ils veulent le déclarer, que j'ai vécu pharisien, selon la secte la plus rigide de notre religion.6Et maintenant, je suis mis en jugement parce que j'espère l'accomplissement de la promesse que Dieu a faite à nos pères,7et à laquelle aspirent nos douze tribus, qui servent Dieu continuellement nuit et jour. C'est pour cette espérance, ô roi, que je suis accusé par des Juifs!8Quoi! vous semble-t-il incroyable que Dieu ressuscite les morts?
- Actes 26.4-8

Paul résume les résultats de ses trois comparutions devant les Juifs, Félix et Festus. Il explique que les Juifs le connaissent comme un pharisien, une position hautement respectée dans cette société. Il mentionne aussi l'absence de témoignages concernant sa vie passée et par extension, l'absence de preuve concernant les crimes qu'il aurait pu commettre. Il déclare ensuite que la source de leur colère et de leur désaccord religieux avec lui est la promesse de la résurrection en Jésus Christ.

Agrippa, qui a été instruit dans les questions de la loi juive, de ses coutumes et de ses enseignements, connaît la division entre les pharisiens et les sadducéens à ce sujet. Le point de Paul est qu'il s'agit d'un désaccord sur des questions religieuses et non pas d'un crime qui mérite la mort, que ce soit devant une cour juive ou une cour romaine. Il plaide même son cas pour croire à la résurrection en affirmant que de ressusciter un homme n'est pas impossible à Dieu s'Il choisit de le faire, et qu'il n'est pas au-dessus des forces de l'homme de croire Dieu capable d'une telle chose.

9Pour moi, j'avais cru devoir agir vigoureusement contre le nom de Jésus de Nazareth.10C'est ce que j'ai fait à Jérusalem. J'ai jeté en prison plusieurs des saints, ayant reçu ce pouvoir des principaux sacrificateurs, et, quand on les mettait à mort, je joignais mon suffrage à celui des autres.11je les ai souvent châtiés dans toutes les synagogues, et je les forçais à blasphémer. Dans mes excès de fureur contre eux, je les persécutais même jusque dans les villes étrangères.
- Actes 26.9-11

Paul commence ici à raconter son histoire personnelle maintenant qu'il a traité des accusations contre lui et du fait qu'elles sont sans mérite. Il détaille brièvement ses attaques initiales de pharisien zélé contre les chrétiens, dûment chargé par les chefs religieux (qui veulent maintenant sa mort) de détruire cette secte et ses partisans. Il les avait attaqués de la manière la plus vicieuse en les mettant en prison, en encourageant leur exécution (par exemple celle d'Étienne), en les chassant des synagogues locales, en les forçant à maudire et à nier le Christ et en menant cette croisade contre eux de ville en ville.

12C'est dans ce but que je me rendis à Damas, avec l'autorisation et la permission des principaux sacrificateurs. 13Vers le milieu du jour, ô roi, je vis en chemin resplendir autour de moi et de mes compagnons une lumière venant du ciel, et dont l'éclat surpassait celui du soleil. 14Nous tombâmes tous par terre, et j'entendis une voix qui me disait en langue hébraïque: Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? Il te serait dur de regimber contre les aiguillons. 15Je répondis: Qui es-tu, Seigneur? Et le Seigneur dit: Je suis Jésus que tu persécutes. 16Mais lève-toi, et tiens-toi sur tes pieds; car je te suis apparu pour t'établir ministre et témoin des choses que tu as vues et de celles pour lesquelles je t'apparaîtrai. 17Je t'ai choisi du milieu de ce peuple et du milieu des païens, vers qui je t'envoie, 18afin que tu leur ouvres les yeux, pour qu'ils passent des ténèbres à la lumière et de la puissance de Satan à Dieu, pour qu'ils reçoivent, par la foi en moi, le pardon des péchés et l'héritage avec les sanctifiés.
- Actes 26.12-18

Luc enregistre ici le récit personnel de Paul de l'apparition de Jésus: une lumière brillante lui est apparue ainsi qu'à ceux qui étaient avec lui alors qu'ils étaient en chemin vers Damas pour persécuter les chrétiens qui s'y trouvaient tel qu'autorisé par les chefs religieux juifs à Jérusalem. Ils ont tous vu la lumière et sont tombés au sol mais seulement Paul a entendu la voix du Seigneur.

Il y a beaucoup de discussion quant à la signification de ce que Jésus dit (v. 14, "Il te serait dur de regimber contre les aiguillons"). Il s'agit en fait d'une référence à un fermier qui laboure un champ avec une équipe de bœufs et qui pousse l'un d'eux avec un bâton ou un "aiguillon" afin qu'il se déplace plus vite ou qu'il maintienne une ligne droite. L'animal "aiguillé" rue et se blesse en résultat. Aujourd'hui on dirait "Pourquoi se cogner la tête contre le mur?" Jésus révèle ici deux choses à Paul:

  1. Il ne pouvait pas gagner cette bataille contre les chrétiens.
  2. Il ne pouvait que se blesser.

Le texte ne mentionne pas qu'en tant que Juif pieux, les tactiques et l'attitude de Paul violaient sa propre foi et la Loi. Il sait par la lumière et par la voix qu'il entend qu'il est en présence d'un être céleste mais il ne sait pas encore de qui il s'agit. Jésus S'identifie à Paul et l'informe qu'il deviendra un ministre; dans son cas, un serviteur appointé directement pour exécuter les instructions de Jésus (parce que c'est le Jésus ressuscité qui lui parle). Autrement dit, il sera un témoin au fait que Jésus est ressuscité. Il est appointé à cette tâche par Jésus Lui-même tout comme les autres apôtres. Cela sera donc son appel à l'apostolat et, tout comme les autres apôtres, Jésus lui donnera d'autres instructions et révélations dans à l'avenir. Finalement, le Seigneur énonce la portée de son service qui consistera à prêcher l'évangile aux Juifs et aux gentils, les libérant de l'ignorance du vrai Dieu et leur accordant le pardon des péchés et la vie éternelle au ciel (l'héritage donné aux chrétiens fidèles).

Jésus résume ce que Paul recevra mais cela ne se réalisera que plusieurs années plus tard.

19En conséquence, roi Agrippa, je n'ai point résisté à la vision céleste:20à ceux de Damas d'abord, puis à Jérusalem, dans toute la Judée, et chez les païens, j'ai prêché la repentance et la conversion à Dieu, avec la pratique d'oeuvres dignes de la repentance.21Voilà pourquoi les Juifs se sont saisis de moi dans le temple, et ont tâché de me faire périr.22Mais, grâce au secours de Dieu, j'ai subsisté jusqu'à ce jour, rendant témoignage devant les petits et les grands, sans m'écarter en rien de ce que les prophètes et Moïse ont déclaré devoir arriver,23savoir que le Christ souffrirait, et que, ressuscité le premier d'entre les morts, il annoncerait la lumière au peuple et aux nations.
- Actes 26.19-23

Paul avance son récit du jour de sa rencontre avec Jésus à son ministère pleinement mûr de prédication et d'enseignement de l'évangile aux Juifs vivant à Jérusalem et aux alentours ainsi qu'aux gentils à travers l'empire romain. C'est dans le contexte de ce ministère de prédication et de témoignage qu'il était à Jérusalem (et non pas pour profaner le temple ni violer des lois romaines), pour presser les gens à se repentir et à croire que Jésus était le Messie selon la Loi et les prophètes.

Il finit en plaçant son histoire au moment présent alors qu'il est devant ces hauts fonctionnaires et citoyens éminents et il les exhorte à croire au Christ ressuscité. C'est alors que Festus l'interrompt.

24Comme il parlait ainsi pour sa justification, Festus dit à haute voix: Tu es fou, Paul! Ton grand savoir te fait déraisonner.25Je ne suis point fou, très excellent Festus, répliqua Paul; ce sont, au contraire, des paroles de vérité et de bon sens que je prononce.26Le roi est instruit de ces choses, et je lui en parle librement; car je suis persuadé qu'il n'en ignore aucune, puisque ce n'est pas en cachette qu'elles se sont passées.27Crois-tu aux prophètes, roi Agrippa?... Je sais que tu y crois.28Et Agrippa dit à Paul: Tu vas bientôt me persuader de devenir chrétien!29Paul répondit: Que ce soit bientôt ou que ce soit tard, plaise à Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m'écoutent aujourd'hui, vous deveniez tels que je suis, à l'exception de ces liens!
- Actes 26.24-29

Festus sent la pression du message de l'évangile ou il craint que le discours audacieux et direct de Paul n'offense certains de ses invités, en particulier Agrippa dont il a besoin de l'approbation et du support dans le cas présent. Paul répond à la charge de Festus en lui rappelant que le roi est au courant de la vie de Jésus, de Ses enseignements, de Sa croix, des rapports de témoins oculaires de Sa résurrection et de la croissance ultérieure de l'Église. Il affirme ainsi sans le dire que Festus ainsi que tous ceux qui sont présents sont responsables face à l'évangile et sujets au jugement de Dieu en n'y répondant pas. En fait, Paul dit à Festus qu'il ne pourra plaider l'ignorance au jugement.

Paul, très audacieux dans sa situation présente, s'est adressé à un roi et il en défie maintenant un autre, Agrippa. Il lui demande directement s'il croit aux prophètes en ce qui a trait au Messie à venir, dont il vient d'affirmer qu'Il est Jésus, le Sauveur ressuscité. Le roi évite la question en répondant qu'il sait que Paul essaie de le convertir au christianisme. S'il répond qu'il croit aux prophètes, ce sera là le premier pas vers sa conversion éventuelle.

Paul, en voyant l'hésitation du roi, étend son invitation à tous ceux qui sont présents. La référence finale à ses "chaînes" est un rappel aux deux rois qu'il est retenu prisonnier pour proclamer le message qu'ils viennent d'entendre et qui de toute évidence n'est pas un bris de la loi, juive ou romaine. Il est enchaîné et emprisonné mais ces deux rois en portent la culpabilité.

La réponse d'Agrippa (26.30-32)

30Le roi, le gouverneur, Bérénice, et tous ceux qui étaient assis avec eux se levèrent,31et, en se retirant, ils se disaient les uns aux autres: Cet homme n'a rien fait qui mérite la mort ou la prison.32Et Agrippa dit à Festus: Cet homme pouvait être relâché, s'il n'en eût pas appelé à César.
- Actes 26.30-32

Agrippa confirme ce que l'apôtre a dit et ce que Festus a conclu: que Paul n'était coupable d'aucun crime. Par ces paroles, Agrippa remet le cas aux mains de Festus, le laissant envoyer Paul à Rome sans accusation criminelle. Le roi ne pouvait plus libérer Paul parce qu'il avait fait un appel officiel en cour et cela ne pouvait être modifié.

La scène est maintenant établie pour l'événement final enregistré par Luc: le voyage de Paul à Rome.

Leçons

Le calendrier de Dieu est différent du nôtre

Paul a passé plus de deux ans en prison à Césarée. Il était dans la force de son ministère: les églises avaient besoin de lui et personne d'autre n'apportait effectivement l'évangile aux païens. Il n'existait aucune autre histoire ou aucun autre événement enregistré qui pouvait expliquer ni racheter le temps et l'oeuvre que Paul aurait accompli durant cette période. La seule chose qui aidait Paul à supporter la frustration, l'inconfort et la perte perçue de temps et d'occasion était la connaissance que Dieu était parfaitement conscient des circonstances dans lesquelles il se trouvait et de la durée de son emprisonnement.

Reconnaître que Dieu a le plein contrôle du temps et que Son calendrier ne correspond pas au nôtre donne la paix et aide à accepter les périodes de maladie, d'échec et de retard où la seule chose à faire est d'attendre.

Votre propre histoire est votre meilleur témoignage pour le Christ

Paul ne s'est pas adressé à ces gens instruits avec des arguments théologiques ni avec une longue liste d'Écritures expliquées en détail. Il leur a simplement dit son histoire. Sa conversion était familière, sincère et puissante parce qu'elle détaillait les changements qui ont pris place dans sa vie à cause du Christ.

Chacun ne peut enseigner une classe sur la Bible ou débattre des doctrines avec ceux qui ont un point de vue ou une religion différents. Cependant, chacun a sa propre histoire au sujet de sa conversion, de sa croissance en Christ, ou une prière exaucée. Votre histoire est votre meilleur témoignage parce qu'elle est vraie, familière, puissante et qu'elle peut être répétée souvent sans perdre son impact pour le Christ. Quand vous êtes incertain ou placé dans une situation de témoigner, dites votre propre histoire!

Questions à discuter

  1. Nommez trois choses que vous feriez pour partager votre foi et aider l'Église si vous étiez le chef de votre pays?
  2. Paul dit en 1 Timothée 1.15 qu'il est le pire des pécheurs. Pourquoi dit-il cela et comment son péché pouvait-il être plus grand que, par exemple, celui d'Hitler et de ses terribles actions pendant la deuxième guerre mondiale?
  3. Décrivez une fois où quelqu'un à qui vous avez prêché ou enseigné l'évangile l'a rejeté. Pourquoi pensez-vous qu'ils ont refusé d'y croire ou d'y répondre? Qu'est-ce que vous feriez différemment si vous en aviez l'occasion?