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Jésus : supérieur à Moïse

En faveur de la supériorité du christianisme sur le judaïsme, l'auteur d'Hébreux développe l'argument suivant : l'autorité de Jésus est supérieure à celle de Moïse.
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Cette épître avait été écrite à certains Juifs chrétiens qui considéraient retourner à leur ancienne religion à cause de la persécution. L'auteur les encourage à demeurer fidèles en présentant l'argument que le christianisme est supérieur au judaïsme et qu'il est, en fait, l'accomplissement de la religion juive. Aux chapitres suivants, l'auteur démontre comment le Christ est supérieur aux prophètes juifs ainsi qu'aux anges, que les Juifs tenaient en haute estime en tant qu'êtres spirituels. Après cela, il continuera en comparant Jésus a l'un des dirigeants juifs les plus prestigieux de leur histoire, soit Moïse.

L'histoire de Moïse

Moïse est né pendant l'esclavage des Juifs en Égypte, vers 1500 avant Jésus Christ. Il a été élevé par une princesse égyptienne qui l'a trouvé caché dans un panier par sa mère qui voulait sauver sa vie pendant la persécution des enfants mâles juifs par les Égyptiens. Il a été éduqué à la cour d'Égypte, mais à l'âge de 40 ans, il a tenté de mener le peuple juif dans une révolte, tuant du coup un Égyptien. Il s'est échappé et a vécu comme un berger dans le désert pendant 40 années supplémentaires.

Dieu l'a appelé à 80 ans pour qu'il retourne en Égypte et conduise le peuple juif hors d'Égypte vers une terre promise à l'origine à leur ancêtre, Abraham. Le Seigneur a effectué de grands miracles par Moïse et son frère, Aaron, pour libérer le peuple de l'esclavage égyptien, mais le manque de foi et la désobéissance du peuple ont transformé un voyage qui n'aurait dû prendre que quelques mois en une errance de 40 ans dans le désert. Pendant ces quatre décennies Dieu a donné au peuple juif, à travers son serviteur Moïse, leurs lois (les Dix Commandements), une place d'adoration (le Tabernacle), une manière d'adorer (le système sacrificiel), ainsi que des chefs religieux (les prêtres et les lévites), et des coutumes sociales (des restrictions alimentaires, des festivals, le mariage et un système juridique). Dans le désert, ils sont devenus une société nouvelle et structurée grâce au leadership de Moïse. Celui-ci a toutefois désobéi à Dieu et, comme la génération qui a quitté l'Égypte avec lui, il n'est pas entré dans la terre promise, mais l'a seulement vue de loin avant de mourir. Il était cependant considéré comme le plus grand des dirigeants juifs et une source d'autorité.

Moïse et le Christ

Dans le chapitre trois et une partie du chapitre quatre, l'auteur compare le Christ à Moïse. Cela serait très significatif pour les chrétiens juifs. Les auteurs des évangiles mentionnent Moïse plus de 80 fois, plus que tout autre personnage de l'Ancien Testament. Moïse était considéré comme un "type" ou un "aperçu" du Christ dans l'Ancien Testament, et les auteurs du Nouveau Testament l'ont souvent souligné. Par exemple:

L'auteur d'Hébreux continuera à établir des parallèles entre Jésus et Moïse pour montrer la supériorité de Jésus, et il établira également des parallèles entre ceux qui les ont suivi afin de souligner l'importance de la fidélité.

Plan - 3.1-4.13

La section que nous étudions contient deux parties principales:

  1. Une comparaison entre Moïse et Jésus dans cinq domaines:
    1. Le peuple choisi - les frères saints
    2. La terre promise - l'appel céleste
    3. L'apôtre de la libération - l'apôtre du salut
    4. Lié au souverain sacrificateur - le souverain sacrificateur du salut
    5. Le serviteur de la maison de Dieu - le bâtisseur de la maison de Dieu.
  2. Un avertissement aux disciples de Jésus

À cause de son incrédulité et de sa désobéissance, la génération de Moïse n'est pas entrée dans la terre promise. Veillez à ne pas suivre leur exemple.

Moïse et Jésus: comparaison - 3.1-6a

Au chapitre précédent, l'auteur a présenté l'idée que Jésus est comme un souverain sacrificateur (fidèle et miséricordieux). Il développera cette idée aux chapitres 4 et 5, mais il compare d'abord Jésus à Moïse parce que Moïse est apparu historiquement avant le souverain sacrificateur et, qu'en tant que figure historique, il a eu un impact plus grand sur les Juifs que n'importe quel prêtre. Il s'adresse également à ses lecteurs comme à des pèlerins en route vers une terre céleste, établissant ainsi une base de comparaison entre eux, les disciples de Jésus et ceux de Moïse, qui étaient des pèlerins en route vers la terre promise, ici-bas.

C'est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l'apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons,
- Hébreux 3.1

Ils sont frères, parce qu'ils ont dans le Christ un "frère" en vertu de son incarnation. Ils sont saints, parce qu'ils ont été sanctifiés (mis à part) par le Christ. Ils ont une vocation céleste, parce qu'ils ont été appelés (par l'Évangile) à venir dans un pays "céleste", le paradis. Notre terre promise est céleste et non géographique. Comme chrétiens, nous ne sommes pas en train de construire une nation ou de chercher une patrie culturelle qui nous appartienne ici sur terre. Nous traversons ce monde en route vers le monde suivant auquel Jésus nous a appelés. Considérez Jésus, vous qui avez été appelés, considérez ou comparez Jésus à la lumière de Moïse. Voyez comment Jésus se compare à lui. L'auteur compare trois choses:

  1. L'apôtre de notre confession. Moïse était un apôtre (un envoyé avec autorité). Il a transmis la Parole de Dieu au peuple et l'a conduit à la terre promise. Jésus est le messager de Dieu qui apporte la libération de la mort et le salut éternel. C'est Jésus que nous confessons pour être sauvés, et non pas Moïse.
  2. Le souverain sacrificateur de notre confession. Moïse était apparenté au grand prêtre (il était le frère d'Aaron) et lui a donné les instructions pour le sacerdoce et le système sacrificiel. Jésus est le souverain sacrificateur ultime et Il nous sauve par son propre sacrifice. Jésus est à la fois le souverain sacrificateur et le sacrifice: une idée que l'auteur présente ici (il l'annonce à l'avance), mais qu'il expliquera plus tard.
  3. Fidèle - versets 2-6
Jésus, qui a été fidèle à celui qui l'a établi, comme le fut Moïse dans toute sa maison.
- Hébreux 3.2

Moïse était fidèle (l'auteur ne lui enlève rien). Il était fidèle à Israël et à sa mission. Jésus était également fidèle, mais Il avait un rôle et une mission différents.

3Car il a été jugé digne d'une gloire d'autant supérieure à celle de Moïse que celui qui a construit une maison a plus d'honneur que la maison même. 4Chaque maison est construite par quelqu'un, mais celui qui a construit toutes choses, c'est Dieu. 5Pour Moïse, il a été fidèle dans toute la maison de Dieu, comme serviteur, pour rendre témoignage de ce qui devait être annoncé; 6mais Christ l'est comme Fils sur sa maison; et sa maison,
- Hébreux 3.3-6a

Moïse a été fidèle en tant que serviteur dans la maison de Dieu. Il a délivré fidèlement la Loi sans la modifier. Il a été fidèle à son poste de chef. Il faisait partie du temple spirituel que Dieu construisait. Jésus, par contre, n'est pas un serviteur dans la maison de Dieu, Il est le Fils sur la maison. La loi était sa parole. Il a créé le peuple et la nation. Il en a établi le fondement par son propre sang.

L'auteur dit que dans son rôle de Fils et de bâtisseur, Jésus était fidèle, comme Moïse. Cependant, en vertu de sa position en relation à la maison de Dieu, Il est supérieur à Moïse ("digne de plus d'honneur", verset 3). On apprécie la maison mais on donne l'honneur à l'architecte. En ce sens, en tant qu'architecte, Jésus est à la tête de la maison de Dieu, non pas Moïse. Les lecteurs de cette épître sont tentés de retourner au judaïsme, et Moïse était l'incarnation humaine de cette religion. L'auteur démontre comment Jésus est supérieur à Moïse et les avertit maintenant de ce que le retour à Moïse signifierait vraiment.

Moïse et Jésus: un avertissement - 3.6b-19

c'est nous, pourvu que nous retenions jusqu'à la fin la ferme confiance et l'espérance dont nous nous glorifions.
- Hébreux 3.3b

L'avertissement complet est résumé ici. Nous sommes la maisonnée, le temple et la famille que Dieu construit et sur lesquels Il a placé le Christ.

Nous conservons cette position pourvu que (mots clé) nous retenions jusqu'à la fin (si nous sommes stables, fermes comme un navire dans la tempête).

La ferme confiance, si nous tenons bon sans peur, sans panique ou plainte, mais avec confiance.

L'espérance dont nous nous glorifions, la raison pour laquelle nous tenons bon est que nous sommes libres de toute condamnation et de la crainte de la mort (Romains 8.1). L'espérance biblique est l'attente confiante, et non un simple "souhait" que quelque chose se produise.

Fermes jusqu'à la fin - nous conservons cette ferme confiance jusqu'à la mort.

Les vrais chrétiens de toute époque sont ceux qui croient Dieu lorsqu'Il promet la vie éternelle, et qui vivent de manière à démontrer leur foi en cette promesse jusqu'à la fin.

L'auteur passe de ce commentaire d'ouverture à des exemples concrets de situations où le peuple de Dieu n'a pas eu cette confiance, n'a pas été capable de maintenir son espérance, et a donc été puni. De cette manière, l'auteur s'adresse à eux par le biais d'un avertissement et d'une promesse.

1. Un avertissement contre l'incrédulité

L'avertissement est basé sur le Psaume 95.7-11 où l'auteur du psaume fait référence à la rébellion du peuple sous Moïse:

7C'est pourquoi, selon ce que dit le Saint Esprit: Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, 8N'endurcissez pas vos coeurs, comme lors de la révolte, Le jour de la tentation dans le désert, 9Où vos pères me tentèrent, Pour m'éprouver, et ils virent mes oeuvres Pendant quarante ans.
- Hébreux 3.7-9

L'auteur d'Hébreux compare la rébellion des Juifs sous Moïse aux chrétiens juifs qui envisagent de quitter le Christ.

10Aussi je fus irrité contre cette génération, et je dis: Ils ont toujours un coeur qui s'égare. Ils n'ont pas connu mes voies. 11Je jurai donc dans ma colère: Ils n'entreront pas dans mon repos!
- Hébreux 3.10-11

La punition de Dieu était de leur interdire l'entrée dans la terre promise (qu'il identifie comme son "repos").

Prenez garde, frère, que quelqu'un de vous n'ait un coeur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant.
- Hébreux 3.12

L'avertissement consiste à se garder de l'incrédulité, car elle conduit à la chute. Ici, l'auteur assimile le fait de "s'éloigner" du Christ à celui de s'éloigner du Dieu vrai et vivant.

Mais exhortez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu'on peut dire: Aujourd'hui! afin qu'aucun de vous ne s'endurcisse par la séduction du péché.
- Hébreux 3.13

Il dit que la racine du problème est le péché, et que le péché ouvre la voie à un éventuel châtiment.

PÉCHÉ → INCRÉDULITÉ → APOSTASIE → PUNITION

Il les exhorte à s'encourager mutuellement chaque jour dans la lutte contre le péché, car à l'époque, comme aujourd'hui, les chrétiens sont tentés tous les jours, et sous-estiment souvent la puissance du péché.

Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous retenions fermement jusqu'à la fin l'assurance que nous avions au commencement,
- Hébreux 3.14

Il leur rappelle aussi que la récompense de l'espérance n'est accordée qu'à ceux qui sont fidèles jusqu'à la fin. Il faut demeurer fort à la fin de la vie en Christ tout comme au début. Dans le voyage vers le paradis, ce n'est pas la vitesse à laquelle on voyage qui est importante, c'est le fait de compléter fidèlement le voyage qui compte, et un encouragement quotidien est nécessaire pour y parvenir. C'est pourquoi de nombreuses congrégations se réunissent plusieurs fois par semaine pour le culte, la communion, l'enseignement et l'encouragement à poursuivre le voyage.

15pendant qu'il est dit: Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, N'endurcissez pas vos coeurs, comme lors de la révolte. 16Qui furent, en effet, ceux qui se révoltèrent après l'avoir entendue, sinon tous ceux qui étaient sortis d'Égypte sous la conduite de Moïse? 17Et contre qui Dieu fut-il irrité pendant quarante ans, sinon contre ceux qui péchaient, et dont les cadavres tombèrent dans le désert? 18Et à qui jura-t-il qu'ils n'entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui avaient désobéi? 19Aussi voyons-nous qu'ils ne purent y entrer à cause de leur incrédulité.
- Hébreux 3.15-19

L'auteur donne ici un exemple où les Israélites ont péri dans le désert à cause de leur infidélité. Ce ne sont pas leurs péchés qui les ont disqualifiés, c'est l'infidélité que leurs péchés ont provoquée qui les a conduits à l'échec. Cet exemple est donné pour ses lecteurs qui, en raison de leur incrédulité à l'égard du Christ, sont tentés d'abandonner le chemin de la foi qu'ils ont entrepris. Il leur dit de s'encourager mutuellement dans ce cheminement afin de le terminer fidèlement. Il passe ensuite de l'avertissement à la description de la promesse qui attend ceux qui sont fidèles.

2. Une promesse de repos

La promesse du ciel était formulée en divers termes tels que "la gloire", "la vie éternelle" et "le repos". Pour les Juifs de l'Ancien Testament, deux "types" signifiaient ou indiquaient une récompense céleste. Le premier était le jour du sabbat, un jour de repos terrestre (le samedi) afin de se concentrer sur leur relation avec Dieu, ce qui, en fin de compte, indiquait un moment dans le futur où il y aurait un temps sans fin de communion ininterrompue avec lui.

La raison pour laquelle nous, en tant que chrétiens, n'observons pas le sabbat comme le peuple juif le faisait avant le Christ, est que nous avons déjà commencé cette communion ininterrompue avec Dieu (Jean 17.21 ). Nous n'avons pas besoin de mettre de côté une période de 24 heures pour symboliser ce qui arrivera éventuellement avec la venue du Messie ; le Messie est venu (Actes 2.1-42) ! Nous sommes spirituellement unis à Dieu par le Christ, et nous avons la connaissance de Dieu par sa Parole contenue dans la Bible. Nous avons une régénération spirituelle par le Saint-Esprit (Romains 8.11-12). Les Juifs fidèles avant le Christ (les chrétiens juifs auxquels l'auteur s'adressait ainsi que nous aujourd'hui) jouissent du repos éternel du sabbat et il en sera ainsi pour nous si nous sommes fidèles jusqu'à la fin.

Un autre type de récompense céleste était la terre promise, qui devait être la patrie du peuple de Dieu, mais qui indiquait aussi l'établissement du royaume de Dieu sur terre. Ce royaume n'allait pas être politique ou géographique, mais spirituel. Le Christ l'a établi par sa mort et sa résurrection, et tous ceux qui croient et obéissent à l'Évangile y entrent (Jean 3.5). Dans ce passage, l'auteur mélange donc ces images en disant que le "repos" devait être obtenu dans la "terre promise". Les Juifs espéraient un repos, un renouveau, lorsqu'ils atteindraient la terre promise (Canaan), mais la plupart d'entre eux n'y sont pas parvenus à cause de leur incrédulité et sont donc morts dans le désert. L'auteur utilise le sens spirituel de ces mots pour dire à ses lecteurs que pour la même raison ils n'atteindront pas non plus leur récompense du ciel.

Craignons donc, tandis que la promesse d'entrer dans son repos subsiste encore, qu'aucun de vous ne paraisse être venu trop tard.
- Hébreux 4.1

La promesse est toujours devant eux, mais ils devraient être effrayés s'ils s'en éloignent par incrédulité.

Car cette bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu'à eux; mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu'elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l'entendirent.
- Hébreux 4.2

Il suggère que le problème dans le désert était le doute du peuple quant à la capacité de Dieu à le conduire à la terre promise, et même qu'un tel endroit existait. Les chrétiens, comme les Israélites, avaient reçu une "promesse de repos" contenue dans l'Évangile. Cependant, ils devaient et doivent toujours veiller à ne pas agir comme les Israélites qui n'y sont pas entrés parce qu'ils ont entendu mais n'ont pas continué à croire et n'ont donc pas achevé le voyage.

3Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, selon qu'il dit: Je jurai dans ma colère: Ils n'entreront pas dans mon repos! Il dit cela, quoique ses oeuvres eussent été achevées depuis la création du monde. 4Car il a parlé quelque part ainsi du septième jour: Et Dieu se reposa de toutes ses oeuvres le septième jour. 5Et ici encore: Ils n'entreront pas dans mon repos! 6Or, puisqu'il est encore réservé à quelques-uns d'y entrer, et que ceux à qui d'abord la promesse a été faite n'y sont pas entrés à cause de leur désobéissance, 7Dieu fixe de nouveau un jour-aujourd'hui-en disant dans David si longtemps après, comme il est dit plus haut: Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, N'endurcissez pas vos coeurs. 8Car, si Josué leur eût donné le repos, il ne parlerait pas après cela d'un autre jour.
- Hébreux 4.3-8

Ceux qui croient doivent comprendre que le "repos" est toujours disponible pour ceux qui persévèrent. Il n'a pas été annulé, même si certains n'y sont pas entrés à cause de leur incrédulité. Autrement dit, la terre promise est toujours là spirituellement. Il cite un passage des Psaumes, écrit longtemps après les événements du désert, qui montre que le "repos" que Dieu offrait aux Juifs était toujours présent à l'époque de David, 500 ans après Moïse.

C'est à dire que le "repos" n'était pas seulement pour la génération de Moïse, mais pour chaque génération qui croirait. Aussi longtemps que l'on peut dire "aujourd'hui", le "repos" est là. Il cite ensuite Josué et dit que si la conquête du pays par Josué avait accompli la promesse du "repos", alors David n'en parlerait pas comme d'une possibilité des siècles plus tard. La promesse est restée vivante. Contrairement aux Juifs qui pensaient qu'en entrant et en possédant le pays de Canaan, ils avaient tout reçu, l'auteur dit que le meilleur est encore à venir !

9Il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu. 10Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses oeuvres, comme Dieu s'est reposé des siennes.
- Hébreux 4.9-10

Il confirme que la promesse du repos demeure. Il explique que la promesse n'est pas quelque chose que l'on possède, c'est quelque chose où l'on entre. Ce dans quoi vous entrez n'est pas décrit, seulement que ce sera différent d'ici. Ainsi, aux chrétiens juifs qui se découragent en doutant que la souffrance ne vaut pas l'objectif ou que l'objectif existe, l'auteur assure que, comme Dieu s'est reposé de son travail, il en sera de même pour son peuple.

L'avertissement résumé - 4.11-13

Efforçons-nous donc d'entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance.
- Hébreux 4.11

"Ne répétez pas l'erreur des Israélites", dit-il. Vous, les chrétiens, vous allez vers le repos, ne retombez pas à cause de la désobéissance qui conduira à l'incrédulité, à l'apostasie et à l'échec. Soyez diligents (zélés) pour entrer dans ce repos. Il est intéressant de noter que, plus tard, il prévient que l'abandon de l'assiduité à l'Église est le premier signe de l'abandon du Christ.

12Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du coeur. 13Nulle créature n'est cachée devant lui, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte.
- Hébreux 4.12-13

Écoutez l'avertissement car il vient de la parole de Dieu, qui a la puissance et ne doit pas être ignorée. Il fait plusieurs comparaisons pour montrer que la parole a de la puissance. Il la décrit comme vivante, active ou comme une épée tranchante.

Par exemple, il associe des mots comme âme et esprit, jointure et moelle, pensées et intentions. Seul un objet très tranchant pourrait diviser ces choses ou mettre le cœur à nu, car rien ne peut être caché de la parole de Dieu. Bien que le chapitre ne se termine pas ici, la pensée se termine ici. L'exemple, les avertissements et les punitions concernant la désobéissance et l'incrédulité doivent être pris très au sérieux car ses promesses et ses punitions sont absolument sûres et aussi réelles pour nous aujourd'hui qu'elles l'étaient pour eux.

Sommaire

L'auteur commence par comparer Moïse et Jésus sur différents points pour démontrer que Moïse, même en tant que fidèle serviteur et chef des Juifs, n'est pas comparable à Jésus qui sauve les âmes et construit réellement la maison de Dieu que Moïse n'a fait que servir. Il poursuit en les avertissant qu'ils n'atteindront pas leur but (le ciel) pour les mêmes raisons que Moïse et les Israélites n'ont pas atteint leur but (la terre de Canaan) : la désobéissance et l'incrédulité, alors soyez prudents. Il les rassure en leur disant que le "repos" ou la "promesse" est toujours devant eux et qu'il est digne du sacrifice et de la persévérance de chaque génération. Jésus n'a jamais dit qu'il serait facile de continuer à croire jusqu'à la fin. Il a promis, cependant, que l'effort en vaudrait la peine.

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