23.

L'arrestation et l'emprisonnement de Paul

1e partie

Paul retourne à Jérusalem où il est arrêté et commence une longue période de détention à divers endroits.
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Nous nous sommes arrêtés alors que Paul, qui avait complété son troisième voyage missionnaire, était en route pour Jérusalem. Il avait été averti par plusieurs personnes que des problèmes, sous forme d'arrestation, l'y attendaient mais cela ne le dissuade pas de s'y rendre.

Nous voici donc à la section du livre des Actes qui traite de son arrestation et de son emprisonnement qui commence à Jérusalem.

Paul à Jérusalem - Actes 21.15-26

15Après ces jours-là, nous fîmes nos préparatifs, et nous montâmes à Jérusalem. 16Quelques disciples de Césarée vinrent aussi avec nous, et nous conduisirent chez un nommé Mnason, de l'île de Chypre, ancien disciple, chez qui nous devions loger. 17Lorsque nous arrivâmes à Jérusalem, les frères nous reçurent avec joie. 18Le lendemain, Paul se rendit avec nous chez Jacques, et tous les anciens s'y réunirent. 19Après les avoir salués, il raconta en détail ce que Dieu avait fait au milieu des païens par son ministère. 20Quand ils l'eurent entendu, ils glorifièrent Dieu.
- Actes 21.15-20a

Encore une fois, Luc inclut des menus détails au sujet du court voyage de Césarée (où Paul demeure chez Philippe, un des sept diacres originaux, et ses quatre filles, v. 8-9); il nomme ensuite d'autres personnes qu'il a vues et un autre lieu où ils ont passé la nuit (chez Mnason de Chypre). Il ne s'agit pas là de doctrines ni d'aperçus théologiques importants mais plutôt de simples détails qui donnent aux lecteurs la crédibilité historique, sociale et culturelle, même maintenant. Des choses spectaculaires prennent place, des miracles, des langues et des guérisons, mais elles sont entourées d'activités de tous les jours (comment ils voyagent, où ils restent, etc.) et cela donne l'authenticité et la normalité aux écrits de Luc, en faisant une narration ordonnée qui décrit la vie et le ministère de Pierre et de Paul quand ils ont établi l'Église primitive.

On note aussi le patron qui y est établi pour le travail et la coopération entre le missionnaire, la congrégation qui l'envoie et les nouvelles congrégations qu'il établit:

  1. L'église envoie: on note qu'en Actes 13 c'était l'église qui avait envoyé Barnabas et Paul en terrain missionnaire (Actes 13.1-3). Et bien que Paul avait reçu son appel directement de Dieu, il n'a pas agi jusqu'à ce que l'église l'envoie.
  2. Le missionnaire plante les églises: qu'il s'agisse d'un missionnaire ou de toute une équipe, le but de ceux qui sont envoyés n'est pas de faire du bénévolat, d'enseigner des langues ou de donner des soins médicaux; le rôle des missionnaires est de planter des églises. Ces autres activités peuvent faire partie d'une stratégie plus vaste mais ne sont pas l'objectif du travail de mission.
  3. L'église qui envoie supervise aussi: Paul est retourné à Antioche et a rendu compte de son travail à l'église qui l'avait envoyé, et cette fois-ci aussi à l'église à Jérusalem parce que les leaders avaient donné leur assentiment pour son travail parmi les gentils. Les églises que Paul a plantées étaient équipées de leurs propres dirigeants à mesure qu'elles grandissaient en maturité (Tite 1.5), mais Paul continuait à donner un compte-rendu de son travail aux églises qui l'avaient envoyé originalement et qui avaient donné leur bénédiction pour sa mission.

Luc décrit la scène où Paul détaille attentivement son ministère parmi les gentils. Les leaders à Jérusalem soulèvent alors une question qui se pose parmi les chrétiens qui se sont convertis du judaïsme.

20bPuis ils lui dirent: Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs ont cru, et tous sont zélés pour la loi. 21Or, ils ont appris que tu enseignes à tous les Juifs qui sont parmi les païens à renoncer à Moïse, leur disant de ne pas circoncire les enfants et de ne pas se conformer aux coutumes.
- Actes 21:20b

Beaucoup des premiers Juifs convertis au christianisme continuaient à garder les coutumes et les pratiques religieuses juives: ils maintenaient les restrictions alimentaires (c'est à dire qu'ils s'abstenaient de manger du porc), ils pratiquaient la circoncision, ils allaient au temple, etc. Ces activités étaient permises dans la jeune église parce que la religion et la culture juives étaient tellement entremêlées. La seule restriction, par ordre des apôtres (Actes 15), était que ces choses ne pouvaient être imposées aux autres croyants juifs ou gentils comme des conditions pour le salut (comme les judaïsants avaient essayé de le faire). Après la destruction du temple en 70 après J.-C., le christianisme était de plus en plus considéré comme une religion distincte du judaïsme et l'observation des coutumes juives par les convertis de cette foi a éventuellement cessé.

Cependant comme ce passage l'indique, cette pratique est bien vivante au temps du ministère de Paul. Le problème semble résulter de ceux qui répandaient des accusations malicieuses contre Paul en disant qu'il forçait les convertis juifs à abandonner leurs traditions et leurs coutumes pour devenir chrétiens. On l'accusait d'enseigner exactement l'opposé de ce que les judaïsants avaient enseigné:

  1. Les judaïsants enseignaient qu'il fallait garder les coutumes juives (c'est à dire la circoncision) pour devenir chrétien.
  2. Les accusateurs disaient que Paul enseignait qu'il fallait abandonner les coutumes juives (c'est à dire la circoncision) pour devenir chrétien.

La vérité, évidemment, était que pour devenir chrétien il fallait croire que Jésus était le Fils de Dieu et exprimer cette foi par la repentance et le baptême (Actes 2.38). Que l'on garde les coutumes juives ou non était sans importance parce qu'en devenant chrétien on devenait acceptable à Dieu à cause de la foi en Christ et non à cause des coutumes religieuses maintenues ou abandonnées. Paul l'explique en détail en Romains 14.

En cette occasion particulière toutefois, ces accusations résultent en des problèmes dans les églises composées principalement de ces chrétiens juifs (surtout les congrégations à Jérusalem et aux alentours). Les dirigeants proposent donc la solution suivante: que Paul se joigne à quatre chrétiens juifs de Jérusalem qui avaient fait un voeu selon la loi et les coutumes juives et qui allaient sous peu le compléter.

Le but de ceux qui ont fait des voeux était de remercier Dieu pour des prières exaucées ou des bénédictions reçues ou pour présenter certaines demandes. Les voeux étaient volontaires de nature mais la Loi réglementait comment ils devaient être accomplis (Nombres 6.1-12). Pendant le temps du voeu, habituellement trois mois, une personne laissait pousser ses cheveux, ne buvait pas d'alcool et prenait soin de ne pas venir en contact avec un mort (même un parent). S'il brisait son voeu de quelque manière, même par accident, il fallait le reprendre à nouveau. Une fois le temps complété, il rasait ses cheveux et les brûlait sur l'autel avec le sacrifice d'un animal quelconque (Lenski, Commentaire sur les Actes des apôtres, p. 882).
La proposition des anciens, donc, est que Paul se joigne à ces hommes chrétiens juifs pour la dernière semaine de leur voeu et le complète en payant l'offrande nécessaire pour chacun d'eux. Étant donné qu'il était bien connu et observé de près, la participation de Paul à ces coutumes juives éteindrait le bavardage et les accusations à son sujet. Bien sûr, cette action était en accord avec l'attitude de Paul à ce sujet, écrite dans sa lettre aux Corinthiens.

19Car, bien que je sois libre à l'égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre.20Avec les Juifs, j'ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi (quoique je ne sois pas moi-même sous la loi), afin de gagner ceux qui sont sous la loi;21avec ceux qui sont sans loi, comme sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi.
- 1 Corinthiens 9.19-21

C'est pendant qu'ils complètent ces voeux au temple que Paul est arrêté.

Arrestation et emprisonnement de Paul - Actes 21.27-40

27Sur la fin des sept jours, les Juifs d'Asie, ayant vu Paul dans le temple, soulevèrent toute la foule, et mirent la main sur lui, 28en criant: Hommes Israélites, au secours! Voici l'homme qui prêche partout et à tout le monde contre le peuple, contre la loi et contre ce lieu; il a même introduit des Grecs dans le temple, et a profané ce saint lieu. 29Car ils avaient vu auparavant Trophime d'Éphèse avec lui dans la ville, et ils croyaient que Paul l'avait fait entrer dans le temple. 30Toute la ville fut émue, et le peuple accourut de toutes parts. Ils se saisirent de Paul, et le traînèrent hors du temple, dont les portes furent aussitôt fermées.
- Actes 21.27-30

En dépit de ses meilleurs efforts, Paul est saisi par la foule et accusé faussement d'avoir profané le temple. Les gentils convertis au judaïsme pouvaient entrer dans la cour des gentils mais pas plus loin dans le temple qui était réservé aux Juifs, hommes et femmes. Il y avait des avertissements aux gentils que de traverser le seuil et d'entrer dans la section juive était punissable de mort. Paul étant Juif pouvait naturellement aller dans la section juive avec les quatre chrétiens juifs pour offrir le sacrifice et compléter leurs voeux.

Des Juifs d'Asie (les Juifs éphésiens qui y avaient fomenté des problèmes) reconnaissent Trophimus, un chrétien gentil, qui est aussi de l'église d'Éphèse et qui a accompagné Paul à Jérusalem. Trophimus n'est pas l'un de ceux qui ont fait un voeu, mais il est vu avec Paul dans la ville. Ils utilisent cela comme prétexte d'accuser Paul d'avoir à la fois manqué de respect à la loi et aux coutumes juives et aussi d'avoir amené un gentil dans la section interdite du temple. Luc décrit qu'on saisit Paul et qu'une émeute s'ensuit (Actes 21.31-36). On commence à le battre mais il est sauvé par des soldats romains qui l'arrêtent et l'amènent ailleurs en sécurité. Paul, qui ne veut manquer aucune occasion de parler et de prêcher à ses compatriotes juifs, demande au tribun la permission de s'adresser à la foule.

37Au moment d'être introduit dans la forteresse, Paul dit au tribun: M'est-il permis de te dire quelque chose? Le tribun répondit: Tu sais le grec? 38Tu n'es donc pas cet Égyptien qui s'est révolté dernièrement, et qui a emmené dans le désert quatre mille brigands? 39Je suis Juif, reprit Paul, de Tarse en Cilicie, citoyen d'une ville qui n'est pas sans importance. Permets-moi, je te prie, de parler au peuple. 40Le tribun le lui ayant permis, Paul, debout sur les degrés, fit signe de la main au peuple. Un profond silence s'établit, et Paul, parlant en langue hébraïque, dit:
- Actes 21.37-40

Quand le tribun se rend compte que Paul n'est pas un fauteur de trouble mais un citoyen romain (qui ne pouvait être arrêté ni puni sans un procès selon la loi romaine), il lui permet de parler.

La défense de Paul devant les Juifs - Actes 22.1-30

Le discours de Paul est un récit de sa vie passée, un pharisien bien éduqué, déterminé à détruire la foi chrétienne et ceux qui la poursuivent. Il décrit ensuite sa rencontre avec le Seigneur sur la route de Damas, son baptême et plus tard la vision qu'il a eue dans le temple où Dieu a renouvelé la mission originale pour laquelle il avait été appelé, c'est à dire d'apporter l'évangile aux gentils. Étant Juif, Paul est naturellement retourné à Jérusalem après sa conversion pour prêcher à ses compatriotes, pensant que sa vie passée et sa conversion seraient un témoignage convainquant pour les amener au Christ. Dieu toutefois dit à Paul que les Juifs ne l'accepteront pas et qu'il doit par conséquent apporter l'évangile aux gentils, qui l'accepteront.

À la mention des gentils, l'émeute reprend encore une fois.

22Ils l'écoutèrent jusqu'à cette parole. Mais alors ils élevèrent la voix, disant: Ote de la terre un pareil homme! Il n'est pas digne de vivre.23Et ils poussaient des cris, jetaient leurs vêtements, lançaient de la poussière en l'air. 24Le tribun commanda de faire entrer Paul dans la forteresse, et de lui donner la question par le fouet, afin de savoir pour quel motif ils criaient ainsi contre lui.25Lorsqu'on l'eut exposé au fouet, Paul dit au centenier qui était présent: Vous est-il permis de battre de verges un citoyen romain, qui n'est pas même condamné? 26A ces mots, le centenier alla vers le tribun pour l'avertir, disant: Que vas-tu faire? Cet homme est Romain. 27Et le tribun, étant venu, dit à Paul: Dis-moi, es-tu Romain? Oui, répondit-il. 28Le tribun reprit: C'est avec beaucoup d'argent que j'ai acquis ce droit de citoyen. Et moi, dit Paul, je l'ai par ma naissance. 29Aussitôt ceux qui devaient lui donner la question se retirèrent, et le tribun, voyant que Paul était Romain, fut dans la crainte parce qu'il l'avait fait lier. 30Le lendemain, voulant savoir avec certitude de quoi les Juifs l'accusaient, le tribun lui fit ôter ses liens, et donna l'ordre aux principaux sacrificateurs et à tout le sanhédrin de se réunir; puis, faisant descendre Paul, il le plaça au milieu d'eux.
- Actes 22.22-30

On voit ici l'importance de la citoyenneté romaine de Paul alors que le tribun pause l'interrogation et la torture illégale qu'ils allaient lui infliger. La citoyenneté de Paul était probablement héritée de son père qui était citoyen d'une ville située dans la province romaine de Cilicie (Tarse). Le père de Paul aurait obtenu sa citoyenneté en résultat de son service ou du service de sa ville à Rome.

Le fait de déclarer sa citoyenneté est suffisant pour arrêter les procédures. Le tribun accepte la parole de Paul, étant donné que de faire une fausse déclaration de la sorte serait punissable de mort selon la loi romaine, et que les soldats avaient le temps de vérifier cette affirmation vu qu'il était déjà sous leur garde. S'ils étaient dans l'erreur à son sujet, leur arrestation et leur torture d'un vrai citoyen romain les rendraient coupables d'un crime sérieux.

Ils arrivent à un compromis quand ils décident de le relâcher de ses chaînes et de le remettre aux dirigeants juifs pour l'interrogation étant donné que cela leur semble une question religieuse concernant les Juifs et leurs croyances. Les soldats savent que Paul n'a commis aucun crime contre la loi romaine, alors leur permission aux Juifs de le questionner résoudrait peut-être la question et clarifierait aussi pourquoi la foule juive veut le tuer.

Paul devant le Conseil juif - Actes 23.1-11

1Paul, les regards fixés sur le sanhédrin, dit: Hommes frères, c'est en toute bonne conscience que je me suis conduit jusqu'à ce jour devant Dieu... 2Le souverain sacrificateur Ananias ordonna à ceux qui étaient près de lui de le frapper sur la bouche. 3Alors Paul lui dit: Dieu te frappera, muraille blanchie! Tu es assis pour me juger selon la loi, et tu violes la loi en ordonnant qu'on me frappe! 4Ceux qui étaient près de lui dirent: Tu insultes le souverain sacrificateur de Dieu! 5Et Paul dit: Je ne savais pas, frères, que ce fût le souverain sacrificateur; car il est écrit: Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple.
- Actes 23.1-5

Paul n'est pas aussi bien traité par le Conseil qu'il l'avait été par les Romains (il est giflé), et il est battu pour avoir violé la loi juive! Sa réponse est de dénoncer l'hypocrisie de celui qui devrait soutenir la loi alors qu'il utilise sa position pour la violer avec impunité. La charge de Paul est que Dieu jugera cette action. Quand on lui dit que l'ordre a été donné par le souverain sacrificateur, Paul s'excuse pour s'être exprimé contre la position, non pas contre l'homme, parce que la loi dit que si une offense est commise par quelqu'un dans cette position, il faut le supporter par respect pour la position et avoir confiance que Dieu fera justice de manière et au temps appropriés dans le futur (Exode 22.28).

Luc n'enregistre que le commencement et la fin de l'enquête. Il ne s'agissait pas d'un procès officiel, seulement d'une enquête demandée et organisée par le tribun pour trouver une charge possible contre Paul qui serait légale dans une cour romaine. Luc ne fournit aucun détail quant aux questions, aux réponses et aux commentaires.

6Paul, sachant qu'une partie de l'assemblée était composée de sadducéens et l'autre de pharisiens, s'écria dans le sanhédrin: Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisien; c'est à cause de l'espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement.7Quand il eut dit cela, il s'éleva une discussion entre les pharisiens et les sadducéens, et l'assemblée se divisa.8Car les sadducéens disent qu'il n'y a point de résurrection, et qu'il n'existe ni ange ni esprit, tandis que les pharisiens affirment les deux choses.9Il y eut une grande clameur, et quelques scribes du parti des pharisiens, s'étant levés, engagèrent un vif débat, et dirent: Nous ne trouvons aucun mal en cet homme; peut-être un esprit ou un ange lui a-t-il parlé.10Comme la discorde allait croissant, le tribun craignant que Paul ne fût mis en pièces par ces gens, fit descendre les soldats pour l'enlever du milieu d'eux et le conduire à la forteresse.
- Actes 23.6-10

Luc décrit comment cet affrontement se termine en chaos. On a déjà noté les principales différences théologiques entre les sadducéens qui n'acceptent que la Pentateuque, les cinq premiers livres de la Bible, comme autoritaire et rejettent donc les prophéties, les esprits, les miracles et l'au-delà, et les pharisiens qui acceptent et croient à toutes ces choses. Luc décrit comment Paul, qui était auparavant pharisien, exploite intelligemment ces différences pour interrompre la réunion et désarmer ses ennemis juifs. Le conflit qui s'ensuit entre les deux groupes menace encore une fois de blesser Paul. Les soldats l'enlèvent de là pour sa sécurité, ce qui leur donne ainsi le temps de considérer leur prochaine action.

La nuit suivante, le Seigneur apparut à Paul, et dit: Prends courage; car, de même que tu as rendu témoignage de moi dans Jérusalem, il faut aussi que tu rendes témoignage dans Rome.
- Actes 23.11

L'information donnée ici concernant une vision ou une révélation reçue directement du Seigneur au sujet du ministère présent et futur de Paul ne peut être venue que de l'apôtre.

Leçons

Être patient pendant le processus de croissance chrétienne

A. Même si la Bible explique l'évangile en peu de mots:

  • Jésus est Dieu fait homme.
  • Il est mort pour les péchés de l'humanité.
  • Il est ressuscité pour prouver qu'Il était Dieu.
  • Le pardon et la vie éternelle sont offerts à ceux qui croient en Lui.
  • La foi est exprimée par la repentance et le baptême.

Pour la plupart des gens, comprendre et répondre correctement à ces choses est un long processus qui peut prendre des années.

B. Même si la Bible décrit le chrétien mature en juste quelques lignes:

  • Il est rempli de l'Esprit.
  • Il connaît la Parole.
  • Il montre une attitude humble et aimante.
  • Il mène une vie remplie de service et de bonnes actions.
  • Il reste fidèle et confiant dans le salut et la vie éternelle à venir.

Ces caractéristiques prennent beaucoup de temps à cultiver et à être enracinées dans nos vies personnelles.

Le fait que Paul a pris un voeu et s'est soumis au niveau de maturité de ceux qui étaient plus faibles que lui démontrait sa volonté d'être patient avec le processus de croissance d'autres chrétiens.

Notre réaction naturelle et charnelle à l'immaturité des autres est bien souvent de nous fâcher contre eux, de médire d'eux, de les ridiculiser ou tout simplement de les éviter. Être patient avec les autres pendant qu'ils grandissent en Christ garantit que le Seigneur continuera aussi à être patient avec nous pendant que nous traversons le même processus à un autre niveau.

Les voies de Dieu ne sont pas celles des hommes

Paul désirait apaiser ceux qui déclenchaient des problèmes dans son ministère. S'il arrivait à calmer les rumeurs et les médisances, il aurait l'occasion d'atteindre ses compatriotes (les Juifs) dans la ville au centre du judaïsme: Jérusalem, et une fois ce problème résolu, il pourrait alors aller prêcher dans la ville au centre du monde gentil: Rome. L'émeute et son arrestation doivent avoir été décourageantes parce qu'elles ont gâché ses projets.

Toutefois Dieu apparaît à Paul et lui rappelle que les buts sont encore les mêmes (prêcher à Jérusalem et à Rome), mais que cela sera fait selon Son plan et à Sa manière et non ceux de Paul. Par exemple, Paul est venu à bout de prêcher à une foule nombreuse dans le temple mais c'était occasionné par une émeute et son arrêt. Il prêchera aussi à Rome mais comme un prisonnier et non pas en homme libre.

Dieu se sert parfois de problèmes et de douleurs pour avancer Sa volonté non seulement pour nos vies mais aussi pour les vies des autres. Il ne faut pas nous mettre en colère et nous décourager lorsque des difficultés se présentent. Il vaut mieux attendre, être fidèles et attentifs pour pouvoir discerner ce que Dieu accomplit à travers nos souffrances ou nos désagréments. Parfois, le fait de simplement maintenir notre foi pendant que la tempête sévit est l'objectif même de Dieu.

Il faut se rappeler que Dieu utilise des manières différentes des nôtres pour accomplir des changements spirituels en nous.

Questions à discuter

  1. Partagez votre expérience personnelle quand vous vous êtes refusé quelque chose simplement pour ne pas faire trébucher quelqu'un d'autre. Est-ce que cela a réussi? Comment vous êtes-vous senti quand vous l'avez fait?
  2. À votre avis, quels sont les dangers de s'appointer soi-même aux rôles du ministère, tels ancien, diacre ou prédicateur? Partagez une histoire d'un dirigeant religieux que vous admirez et une de quelqu'un dont vous pensez qu'il n'a pas rempli son ministère. Qu'est-ce qui était différent entre les deux?
  3. Avez-vous jamais été accusé injustement? Comment le Seigneur vous a-t-Il aidé durant ce temps?