Series:   Genèse

Les cinq erreurs d'Ève

By: Mike Mazzalongo     Posted: avril 2014
Cette leçon examine les erreurs d'Ève qui l'ont amenée à commettre le premier péché dans l'histoire de l'humanité.

Au chapitre précédent nous avons examiné la première apparition de Satan dans le monde. Nous avons dit que Satan était originalement un ange qui s'est rebellé contre Dieu et qui a été rejeté de sa position. Nous ne l'apprenons que par des références indirectes qui le concernent en Ésaïe, en Ézéchiel et aussi en 1 Pierre, en Jude et en Apocalypse. Ailleurs on parle aussi de son influence pour le mal dans le monde mais pas de son origine ou de ce qui a amené sa chute.

Dans la Genèse, tout ce que nous avons est une image de ruse déguisée sous la forme d'un serpent et de la manière dont il engage une conversation avec Ève alors qu'elle considère l'arbre de la connaissance du bien et du mal.

Il y avait deux arbres particuliers dans le jardin (l'arbre de vie et l'arbre de la connaissance du bien et du mal), l'un préparait Adam et Ève pour l'autre. S'ils ne mangeaient pas de l'un, ils mangeraient éventuellement de l'autre. La leçon à apprendre du libre-choix est que l'obéissance aux lois de Dieu résulte dans la vie éternelle. Adam et Ève n'ont pas appris cette leçon et le troisième chapitre de la Genèse est l'histoire de cet échec, ou les cinq erreurs d'Ève.

Retournons au premier verset pour le début de la tentation.

Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin?
- Genèse 3.1b

La deuxième partie du premier verset n'est pas simplement une question mais plutôt une remise en question subtile de l'autorité de Dieu. A-t-Il vraiment dit cela? Est-Il vraiment sérieux? On sous-entend ici que Dieu défend quelque chose qui serait bon pour eux.

Il en est de même aujourd'hui. La tentation est de douter du sérieux de Dieu dans ce qu'Il dit et elle suggère que ce qu'Il défend est en réalité bon et plaisant pour nous. (Dieu gâche mon plaisir!).

1re Erreur : elle fait un compromis avec un rebelle

La femme répondit au serpent...
- Genèse 3.2a

Non seulement Ève répond-elle à un pécheur rebelle et essaie-t-elle de raisonner avec lui, mais elle devient une partie de la rébellion en s'abaissant à converser avec lui. Elle aurait dû le réprimander. Elle a toléré que le serpent mette l'ordre des choses au défi et elle a aussitôt pris une position plus faible. Elle aurait dû agir comme l'archange Michel lorsqu'il contestait avec le diable et lui a dit: "Que le Seigneur te réprime!" (Jude 9): il n'a pas engagé de conversation.

2e Erreur – Elle modifie la parole de Dieu

2bNous mangeons du fruit des arbres du jardin. 3Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez.
- Genèse 3.2b-3

Elle tente de corriger la question du serpent mais par sa réponse on voit que le dommage est déjà fait. Elle ajoute à la parole de Dieu et y soustrait à la fois. Elle rend Dieu moins généreux et plus exigeant qu'Il ne l'est vraiment, renforçant ainsi ce que Satan suggère.

Dieu a dit: "Tu pourras manger de tous les arbres du jardin;mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras." (Genèse 2.16-17). Dieu leur a donné le droit complet, l'abondance; elle dit qu'ils ont accès mais qu'ils ne doivent pas toucher. Il leur était permis d'examiner et de comprendre ce qui était défendu mais pas d'en manger.

Changer la parole de Dieu pour être trop stricte ou trop libérale est une erreur. Nous avons tendance à penser qu'être trop strict est une garantie contre le libéralisme, mais changer d'une façon ou d'une autre est une violation.

3e Erreur – Elle considère l'offre

4Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; 5mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. 6La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence;
- Genèse 3.4-6a

Si Ève avait ici réprimandé Satan, la question aurait été réglée et l'histoire bien différente. On note que la tentation est la même que celle qui a fait tomber Satan: "vous serez comme des dieux".

Ève discute avec Satan, elle considère sa proposition. Cela le rend plus audacieux. Le fait qu'elle ne rejette pas sa mauvaise idée ou sa mauvaise action le rend plus ambitieux. Maintenant Satan ne questionne pas la loi, il accuse Dieu de jalousie et de malhonnêteté en disant :

  • qu'Il ment: vous ne mourrez pas, vous serez comme Dieu.
  • qu'Il est jaloux: Il vous a menti parce qu'Il ne veut pas que vous soyez comme Lui.

Il présente la condamnation comme une bénédiction: le bien est mal, le mal est bien. Dieu a dit que s'ils s'abstenaient de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, ils mangeraient de l'arbre de vie. Satan dit l'opposé. Oui, ils connaîtraient le bien et le mal mais cela ne les rendrait pas comme Dieu.

En "considérant" cette offre, Ève s'ouvre à la tentation à trois niveaux:

  • La tentation physique: "bon à manger". Quelque chose qui attire les sens, le plaisir, etc.
  • La tentation émotionnelle: "agréable à la vue". Quelque chose qui est esthétiquement beau, qui émeut.
  • La tentation spirituelle: "précieux pour ouvrir l'intelligence". Un appel à l'intellect, à l'orgueil. Pour avoir une compréhension ou une vision spéciale.

Jean parle de ces trois domaines de tentations:

car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde.
- 1 Jean 2.16

Jésus a fait face à ces mêmes tentations dans le désert :

1Jésus, rempli du Saint Esprit, revint du Jourdain, et il fut conduit par l'Esprit dans le désert, 2où il fut tenté par le diable pendant quarante jours. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, après qu'ils furent écoulés, il eut faim. 3Le diable lui dit: Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre qu'elle devienne du pain. 4Jésus lui répondit: Il est écrit: L'Homme ne vivra pas de pain seulement. 5Le diable, l'ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre, 6et lui dit: Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes; car elle m'a été donnée, et je la donne à qui je veux. 7Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. 8Jésus lui répondit: Il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. 9Le diable le conduisit encore à Jérusalem, le plaça sur le haut du temple, et lui dit: Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d'ici en bas; car il est écrit: 10Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet, Afin qu'ils te gardent; 11et: Ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre. 12Jésus lui répondit: Il es dit: Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu.
- Luc 4.1-12
  • L'appétit physique: du pain pour la faim.
  • Le désir émotionnel: posséder le monde et ses royaumes.
  • L'orgueil spirituel: la protection spéciale des anges.

Ève a été attaquée aux trois niveaux en même temps et elle a hésité et considéré ces choses. Qu'aurait-elle dû faire?

A. Tenir bon avec les armes de Dieu (Éphésiens 6.11)

Une réprimande, une position ferme, pour ne pas compromettre une position basée sur la protection de l'armure de Dieu qui est la parole et l'Esprit. Pas une discussion, une considération ou une négociation mais une position ferme.

résistez au diable, et il fuira loin de vous.
- Jacques 4.7

B. S'enfuir

Fuis les passions de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, la charité, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d'un coeur pur.
- 2 Timothée 2.22

Les psychologues disent qu'il y a deux réactions de base au danger, nous battre ou nous sauver. Nous choisissons l'une ou l'autre dépendant des circonstances et de notre évaluation de la situation. La tentation est parfois trop grande pour notre force, ou encore mécomprise. Il vaut mieux nous sauver que de risquer d'y tomber.

même un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort.
- Ecclésiaste 9.4

Ève n'a fait ni l'un ni l'autre. Elle n'a ni assumé une position ferme ni ne s'est sauvée pour se protéger. Elle magasinait, elle considérait, elle s'est dit: pourquoi pas?

4e Erreur – Elle désobéit (défie)

elle prit de son fruit, et en mangea;
- Genèse 3.6b

Peu importe ce que Satan a dit, peu importe à quel point elle est attirée, peu importe à quel point le serpent mélange la situation, en fin de compte elle dit de sa propre bouche qu'elle comprend l'instruction de ne pas manger du fruit.

Voici où sa volonté en est rendue. Elle choisit de croire Satan à propos de cette situation plutôt que Dieu. Elle préfère son explication des choses à celle de Dieu.

Il n'y a en elle rien qui la pousse à pécher, pas de faiblesse de la chair (à l'opposé de nous). Elle pèche parce qu'elle choisit d'ignorer la parole de Dieu. Bien que son péché soit plus sérieux (elle avait reçu "beaucoup"), il n'est pas différent du nôtre aujourd'hui. Nous péchons quand nous défions Dieu par notre désobéissance.

5e Erreur – Elle amène Adam à pécher

elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea.
- Genèse 3.6c

En tant que protopype de tous les pécheurs, une fois qu'Ève a péché, elle amène Adam à pécher avec elle. (La misère aime la compagnie). Elle passe du statut de défenseur de Dieu à complice de Satan. Tant de questions se posent ici:

Pourquoi Adam mange-t-il lui aussi?

Parce qu'il aime Ève; parce qu'il veut partager sa punition; cela rendrait Adam noble en péchant (mais ce n'est pas un concept biblique). On ne sait pas ce qu'il a pensé excepté qu'il n'a pas été luré de la même manière que la femme (1 Timothée 2.14). Tout ce qu'on sait c'est qu'il a aussi choisi de désobéir à Dieu. Ève lui a probablement présenté les mêmes arguments que le serpent lui avait présentés. Elle a été trompée parce que Satan l'a séduite sous le déguisement du serpent. Adam a été convaincu par la personne qu'il connaissait et aimait. Il a peut-être pensé que tout était perdu de toute façon (incrédulité et méfiance envers Dieu). D'une manière ou de l'autre, le résultat a été la désobéissance à Dieu.

Sommaire

Les cinq erreurs d'Ève sont un aperçu des étapes que chacun traverse quand il tombe dans la tentation:

1. Ne pas réprimander le péché quand il apparaît.

Le péché est habituellement attirant, désirable ou puissant, et le manque de réaction décisive rapide dès son apparition est une erreur.

La réprimande efficace requiert trois choses:

  • La connaissance de ce qui est véritablement bien et mal (la connaissance de la parole de Dieu).
  • La conviction de notre propre position.
  • Une réponse immédiate - il faut appeler les choses par leur nom (par exemple la médisance).

2. Compromettre la Parole de Dieu

Ceux qui veulent pécher et demeurer chrétiens en même temps changent simplement ce que la Parole de Dieu dit. Les homosexuels "chrétiens" ont leurs propres théologiens, leurs propres commentaires et leurs propres églises. Ceux qui veulent continuer dans leurs mauvaises habitudes se contentent de bloquer les parties de la Bible qui en traitent.

3. Considérer le plaisir du péché

En ne réprimandant pas le péché immédiatement, on finit par l'essayer "juste pour voir". Il ne faut pas tester une automobile si l'on n'a pas l'intention de l'acheter parce qu'une fois qu'on l'essaie, on désire l'avoir. C'est l'approche de base des vendeurs pour accrocher les clients. Il vaut mieux ne pas "jouer" avec le péché dans le coeur parce que bientôt on y succombera.

4. Consentir

Si l'on ne refuse pas le péché au départ, on y succombera éventuellement. C'est oui ou c'est non et si l'on ne dit pas NON ... éventuellement on dira OUI!

Le secret est de décider à l'avance que l'on dira non, alors quand on fait face à la tentation on ne faiblit pas en en considérant le pour et le contre, on dit simplement non!

5. Former un club

Il n'est pas amusant de pécher tout seul alors l'étape suivante est toujours de trouver un ou une partenaire qui nous laisse pécher en paix ou qui se joint à nous. Romains 1.32 mentionne ce phénomène. Paul dit même que l'état éventuel est que les pécheurs qui savent qu'ils font le mal encouragent les autres à le faire aussi et les applaudissent. Cela leur aide à justifier leur position. Le péché est le problème original et la méthode a toujours été et demeurera toujours la même.

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