L'accomplissement
1re partie
Nous voici à la dernière section de notre plan de l'évangile de Luc.
- Le commencement - 1.1-3.38
- Jésus en Galilée - 4.1-9.50
- Jésus face à Jérusalem - 9.51-18.30
- Jésus entre à Jérusalem - 18.31-21.38
- L'accomplissement - 22.1-24.53
Examinons la description que Luc donne des événements qui commencent avec la préparation de la Pâque jusqu'à la seconde parution de Jésus devant Pilate.
Les dernières heures de Jésus avec les apôtres – Luc 22.1-62
L'évangile de Luc contient peu d'information originale qui lui soit exclusive: sauf la courte parution de Jésus devant Hérode. Tout le reste de Luc 22.1 - 24.53 se trouve aussi en Matthieu, en Marc et aussi quelque peu en Jean (ayant été un témoin oculaire de ces événements, Jean a peut-être écrit à partir de sa propre mémoire des événements ou il peut avoir utilisé quelques événements-clé de Matthieu, de Marc ou même de Luc étant donné qu'il a été le dernier des quatre à écrire son évangile).
La préparation de la Pâque (22.1-13)
1La fête des pains sans levain, appelée la Pâque, approchait. 2Les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient les moyens de faire mourir Jésus; car ils craignaient le peuple.
- Luc 22.1-2
En deux simples versets Luc établit le temps de l'année et la trajectoire du ministère de Jésus.
1. Le temps de l'année: la fête des pains sans levain, la Pâque
C'était le temps de l'année de la fête des pains sans levain et de la Pâque qui sont mentionnées ensemble mais qui sont en réalité deux choses séparées. L'observation de la Pâque était limitée à une période de 24 heures et commémorait la nuit où l'ange de la mort avait frappé tous les premiers-nés, depuis les hommes jusqu'aux animaux, en Égypte mais avait épargné les Juifs qui y vivaient en esclavage à l'époque (Exode 12.1-14). Dieu avait averti les Juifs de cet événement et promis que chaque famille qui mettrait du sang de l'agneau sacrificiel sur les linteaux de leur porte seraient épargnés. En voyant le sang de l'agneau, l'ange de la mort "passerait par-dessus" cette maison et n'infligerait pas de jugement.
Après que les Juifs ont été libérés de l'esclavage, Dieu a commandé à Moïse d'instruire le peuple de commémorer cet événement en partageant le repas de la Pâque qui consistait des mêmes éléments qu'ils avaient mangés cette nuit-là: l'agneau sacrificiel, le pain sans levain (parce que dans la hâte de quitter l'Égypte, il n'y avait pas de temps pour laisser lever le pain), les herbes amères (chicorée, laitue sauvage, coriandre, pissenlit), celles-ci étaient mangées en rappel du dur traitement dont les Juifs avaient fait l'expérience pendant leur captivité en Égypte .
Plus tard, quand les Juifs sont arrivés et se sont installés dans la Terre Promise, plusieurs coupes de vin ont été ajoutées au repas pour symboliser le bonheur et la prospérité de la Terre Promise.
Le repas avait lieu comme une cérémonie avec le père ou le chef dirigeant les gens autour de la table (il était le premier à manger de la viande et les autres suivaient; il trempait le pain sans levain dans les herbes amères et ils faisaient de même; il prenait la coupe de vin et offrait une bénédiction et les autres acquiesçaient avec l'Amen et buvaient aussi). Dans une situation familiale, à un moment quelconque un plus jeune demandait au père d'expliquer le sens du repas et cela lui donnait l'occasion d'enseigner l'histoire et la signification de cet événement commémoratif.
La fête des pains sans levain faisait partie de la Pâque commandée par Dieu et avait lieu le jour suivant. La journée précédant la Pâque était connue comme "le jour de Préparation" où les Juifs préparaient les deux festins en nettoyant leurs maisons, en préparant l'agneau et le repas, et en enlevant toute forme de levain de leurs maisons. Le levain signifiait la corruption et le péché, et cet exercice reflétait le désir du participant d'éliminer le péché de sa vie.
14Vous conserverez le souvenir de ce jour, et vous le célébrerez par une fête en l'honneur de l'Éternel; vous le célébrerez comme une loi perpétuelle pour vos descendants. 15Pendant sept jours, vous mangerez des pains sans levain. Dès le premier jour, il n'y aura plus de levain dans vos maisons; car toute personne qui mangera du pain levé, du premier jour au septième jour, sera retranchée d'Israël.
- Exode 12.14-15
Pendant sept jours après la Pâque le peuple célébrait le festin des pains sans levain avec des convocations au temple et s'abstenait de manger du pain contenant du levain. C'étaient là les premiers festins qui leur étaient donnés à célébrer pendant le premier mois de leur calendrier religieux (Nissan = mars-avril).
Luc situe le temps de l'année (le printemps) et la signification religieuse en contexte des événements qui suivent : la Pâque juive et la fête des pains sans levain (un temps où les Juifs se rappelaient leur délivrance par Dieu et leur dévotion à la pureté et à l'obéissance à la volonté de Dieu).
2. La trajectoire du ministère de Jésus
Luc décrit l'intention des chefs religieux juifs et leur motivation. Ils planifiaient de faire mourir Jésus puisque leurs efforts de débattre avec Lui, de L'humilier ou de Le piéger dans quelque contradiction avaient tous échoué. Ils craignaient que l'agitation continue du peuple ne mène à leur rejet en faveur de Jésus, ou à une solution militaire imposée par leurs supérieurs romains. D'une manière ou de l'autre, Jésus et ceux qui Le suivaient mettaient leurs positions en danger. Leur ferme intention de le faire mourir signifiait que Son enseignement et Ses miracles allaient prendre fin et que la scène finale de Son ministère qui comprenait Sa mort, Son ensevelissement et Sa résurrection allait bientôt commencer.
Aux versets 3-6, Luc montre que le complot pour Le tuer gagne de l'élan alors que Judas, qui succombe à ses doutes et à son avidité, s'unit aux chefs juifs dans leur plan de L'arrêter.
Ils furent dans la joie, et ils convinrent de lui donner de l'argent.
- Luc 22.5
Au verset 5, Luc rapporte deux choses:
- Les comploteurs sont contents. Ils se réjouissent dans leur plan.
- Les chefs religieux sont d'accord de donner de l'argent à Judas. C'était son idée et Matthieu mentionne qu'il a été payé immédiatement.
Judas a assisté au repas de la Pâque avec l'argent en poche, cherchant alors comment trahir le Seigneur.
Aux versets 7-13, Jésus n'envoie que deux disciples pour préparer l'agneau parce que les règles du temple limitaient à deux personnes le nombre de ceux qui présentaient les agneaux de la Pâque. Pierre et Jean se sentent peut-être plus importants parce que Jésus les a choisis pour accomplir cette tâche, aussi bien que celle de préparer la salle pour le repas. On le perçoit un peu plus tard quand une dispute s'élève parmi les apôtres au sujet de leurs rangs et positions.
La sainte cène (Luc 22.14-23)
14L'heure étant venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui. 15Il leur dit: J'ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir; 16car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. 17Et, ayant pris une coupe et rendu grâces, il dit: Prenez cette coupe, et distribuez-la entre vous; 18car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du fruit de la vigne, jusqu'à ce que le royaume de Dieu soit venu.
- Luc 22.14-18
Encore une fois, Jésus leur rappelle Sa mort imminente liée si intimement au symbolisme du repas de la Pâque. Il était le véritable agneau sacrificiel dont le sang protégerait tous les croyants de la mort éternelle finale; donc Il était désireux de partager avec eux ce dernier repas symbolique qui préparait le peuple pour le véritable agneau sacrifié pour le péché.
Le Seigneur prend une coupe de vin et rend grâce. C'est là l'une des quatre ou cinq coupes qui étaient partagées où le père ou l'hôte offrait une bénédiction, ce que Jésus fait ici.
19Ensuite il prit du pain; et, après avoir rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant: Ceci est mon corps, qui est donné pour vous; faites ceci en mémoire de moi. 20Il prit de même la coupe, après le souper, et la leur donna, en disant: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous.
- Luc 22.19-20
Il y a trois enseignements principaux au sujet des paroles de Jésus qui ont trait au repas du Seigneur (la communion ou la sainte cène):
A. La transsubstantiation
Un enseignement catholique dit que le pain et le vin sont miraculeusement transformés et deviennent réellement le corps et le sang du Christ sous l'apparence du pain et du vin. Cet enseignement découle des paroles du verset 19 où Jésus dit "Ceci est mon corps" et en Matthieu 26.28, "Ceci est mon sang." Les catholiques interprètent ces expressions littéralement.
B. La consubstantiation
Un enseignement luthérien qui dit que le pain et le vin demeurent des éléments physiques mais que le corps et le sang de Jésus coexistent avec le pain et le vin à la communion. Basé sur la même prémisse (ceci est mon corps, mon sang) avec une conclusion différente, originalement développée par Martin Luther.
C. La commémoration
Un simple rituel avec du pain représentant le corps de Jésus, et du vin Son sang, pris en souvenir de Son sacrifice pour les croyants. Cet enseignement est basé sur le verset 19, "Faites cela en mémoire de moi." Dans ce verset se trouvent à la fois le commandement (faites cela) et la raison (en mémoire). On rejette les deux autres raisons parce qu'elles sont basées sur une compréhension erronée de l'utilisation de métaphores par Jésus dans Sa méthode d'enseignement. En Jean 10.7, Il a dit "Je suis la porte" et en Jean 15.5, "Je suis la vigne." Est-ce que cela signifiait qu'Il était littéralement une porte ou une plante? De la même manière, le Seigneur utilise le pain et le vin comme métaphores pour Son corps et Son sang offerts sur la croix, un sacrifice que, comme chrétiens, nous commémorons chaque jour du Seigneur (dimanche) en partageant le pain sans levain et le fruit de la vigne.
Aux versets 21-23, Luc résume la réaction des apôtres quand Jésus déclare qu'il se trouve un traître parmi eux. Il passe peu de temps à considérer la réponse des apôtres et le départ de Judas, préférant plutôt dévouer un long passage à une dispute parmi les onze (Judas étant sorti avant le repas du Seigneur, Jean 13.30).
Qui est le plus grand? (22.24-38)
Cette section commence avec une dispute à savoir qui est le plus grand parmi les apôtres, un argument qui résulte peut-être de la manière dont Pierre et Jean ont assigné les places (vu qu'ils avaient fait les préparatifs). Ils avaient peut-être pris les meilleures places pour eux-mêmes, à la droite et à la gauche de Jésus.
Luc résume encore les enseignements répétés de Jésus à ce sujet: que dans le royaume les premiers sont les derniers, c'est à dire ceux qui servent les autres. Aux versets 28-38, Il les rassure qu'ils sont destinés à être grands dans le royaume des cieux mais qu'avant cela, Pierre sera testé par Satan et reniera le Christ. Il leur dit aussi qu'ils n'auront pas Sa protection et qu'Il sera mis à mort.
La passion, 1re partie – Luc 22.39-23.25
Après que Jésus et les onze quittent la chambre haute et se dirigent vers le jardin de Gethsémané, la "passion" du Seigneur commence.
Le terme "passion" vient du latin passionem (souffrir, endurer) et est utilisé pour faire référence à Sa souffrance et à Sa mort sur la croix. Dix événements majeurs prennent place durant la passion de Jésus:
- Jésus prie à Gethsémané
- L'arrestation de Jésus
- Le reniement de Pierre
- Jésus devant le sanhédrin présidé par Caïphe
- Jésus devant Pilate, gouverneur romain - 1re comparution
- Jésus devant Hérode
- Jésus renvoyé par Hérode à Pilate - 2e comparution
- La sentence de mort confirmée
- Jésus crucifié
- Le corps de Jésus mis dans un sépulcre
Examinons brièvement les événements du "jardin" à la dernière comparution de Jésus devant Pilate qui mène ultimement à Sa condamnation et à Sa mort. Nous conclurons notre étude de l'évangile de Luc au prochain chapitre.
1. Gethsémané (22.39-46)
Luc donne une version abréviée de cet événement qui ne mentionne qu'une réprimande aux apôtres pour s'être endormis et non pas les trois réprimandes décrites par Matthieu (Matthieu 26.36-46). Luc est le seul à enregistrer que Sa sueur est devenue comme du sang (l'hématidrose) et qu'un ange Lui est apparu pour Le réconforter dans cette épreuve. On doit noter ici que c'était là un test de foi et d'obéissance pour la nature humaine de Jésus, et non pas pour Sa nature divine. La partie humaine de Jésus devait accepter la volonté du Père.
2. L'arrestation de Jésus (22.47-53)
Judas, accompagné d'un grand nombre de soldats ainsi que d'une foule de curieux, se rend à l'endroit du jardin où se trouvent Jésus et Ses apôtres. Le traître va vers Jésus et l'embrasse (un signe convenu d'avance pour indiquer Celui qui devait être arrêté). Lenski, le commentateur du grec, écrit que les verbes utilisés par Matthieu et Marc pour décrire le baiser suggère que Judas a répété le baiser. Luc note que Jésus S'offre Lui-même à Ses ravisseurs (pour protéger les apôtres) alors même qu'ils tentent de Le défendre. Jean dit que Pierre a frappé Malchus, le serviteur du souverain sacrificateur et lui a coupé l'oreille. Luc rapporte que Jésus a immédiatement guéri la blessure de cet homme (v. 51).
La seule réponse de Jésus à Judas est de questionner la méthode et la gravité de sa trahison; tu livres le Fils de l'homme (le Messie divin) par une fausse démonstration d'amour et d'amitié, par un baiser? C'était là un commentaire et un jugement pour Judas.
3. Le reniement de Pierre (22.54-62)
Pierre et un autre disciple (dont l'identité n'est pas donnée) suivent les soldats et la foule, et se rendent chez Caïphe pour observer l'interrogation de Jésus par le souverain sacrificateur avec les autres dirigeants. Pierre est en danger parce qu'il est reconnu comme l'un des apôtres et qu'il a blessé le serviteur du souverain sacrificateur. Il est aussi vulnérable parce que son accent galiléen révèle qu'il est de la même région que Jésus. Tout comme le Seigneur l'avait prédit, Pierre nie connaître et être associé à Jésus quand on met de la pression sur lui dans la cour. Cette nuit, deux des apôtres de Jésus L'ont renié et les dix autres se sont enfuis avec peur. Toutefois seulement un des renieurs sera éventuellement restauré comme on le verra à la fin de ce chapitre.
4. Jésus devant le sanhédrin présidé par Caïphe
63Les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui, et le frappaient. 64Ils lui voilèrent le visage, et ils l'interrogeaient, en disant: Devine qui t'a frappé. 65Et ils proféraient contre lui beaucoup d'autres injures. 66Quand le jour fut venu, le collège des anciens du peuple, les principaux sacrificateurs et les scribes, s'assemblèrent, et firent amener Jésus dans leur sanhédrin. 67Ils dirent: Si tu es le Christ, dis-le nous. Jésus leur répondit: Si je vous le dis, vous ne le croirez pas; 68et, si je vous interroge, vous ne répondrez pas. 69Désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite de la puissance de Dieu. 70Tous dirent: Tu es donc le Fils de Dieu? Et il leur répondit: Vous le dites, je le suis. 71Alors ils dirent: Qu'avons-nous encore besoin de témoignage? Nous l'avons entendu nous-mêmes de sa bouche.
- Luc 22.63-71
Deux sessions du sanhédrin et du Conseil (71 anciens, juges et prêtres) étaient requises pour décider des cas majeurs (qui impliquaient la peine de mort) et elles devaient être séparées d'une journée.
Jean 18.13 dit que Jésus a été d'abord questionné par Anne, le beau-père de Caïphe qui avait été souverain sacrificateur. Luc ne mentionne que les deux sessions illégales où Jésus a été chargé et aussi moqué et torturé par des membres du sanhédrin. C'est comme si un juge permettait au jury de ridiculiser et de torturer un accusé en pleine cour.
Les deux sessions étaient illégales pour bien des raisons mais en voici deux:
- Elles ont eu lieu au milieu de la nuit, ce qui n'était pas permis par la loi.
- La peine de mort a été prononcée sans la pause de 24 heures exigée par la loi entre les deux sessions.
Matthieu et Marc enregistrent tous les deux que de nombreux faux témoins et accusateurs ont été amenés pour témoigner contre Jésus mais qu'Il est demeuré silencieux pendant les deux comparutions et tout l'abus qu'Il a subi.
5. Jésus devant Pilate, 1re comparution
Après avoir obtenu l'évidence nécessaire pour une exécution selon la loi juive (le fait que Jésus Se disait le divin Messie), les chefs juifs L'amènent à Pilate (parce que seuls les Romains pouvaient exécuter quelqu'un).
1Ils se levèrent tous, et ils conduisirent Jésus devant Pilate. 2Ils se mirent à l'accuser, disant: Nous avons trouvé cet homme excitant notre nation à la révolte, empêchant de payer le tribut à César, et se disant lui-même Christ, roi. 3Pilate l'interrogea, en ces termes: Es-tu le roi des Juifs? Jésus lui répondit: Tu le dis. 4Pilate dit aux principaux sacrificateurs et à la foule: Je ne trouve rien de coupable en cet homme. 5Mais ils insistèrent, et dirent: Il soulève le peuple, en enseignant par toute la Judée, depuis la Galilée, où il a commencé, jusqu'ici. 6Quand Pilate entendit parler de la Galilée, il demanda si cet homme était Galiléen; 7et, ayant appris qu'il était de la juridiction d'Hérode, il le renvoya à Hérode, qui se trouvait aussi à Jérusalem en ces jours-là.
- Luc 23.1-7
Les accusations et les mensonges pratiqués pendant les comparutions devant le sanhédrin se répètent devant Ponce Pilate, le gouverneur romain de la province de Judée.
- Ponce - son nom de famille qui vient d'une tribue du centre-sud de l'Italie.
- Pilate - son titre, procurateur: quelqu'un employé par l'empereur romain pour gérer les finances et les taxes.
Pilate ne trouve pas de raison pour la peine de mort mais il reconnaît que toute décision, en faveur de Jésus ou contre Lui, amènera du trouble; il envoie donc Jésus à Hérode, un dirigeant subalterne (un tétrarque = le dirigeant d'un quartier) qui était responsable de la région du nord de la Galilée d'où Jésus était originaire.
6. Jésus devant Hérode (23.8-12)
Hérode ne s'intéressait ni à juger ni à exécuter Jésus, pour des raisons semblables à celles de Pilate. Après tout, Jésus venait du nord et Sa base de support s'y trouvait aussi. Hérode était curieux de voir un miracle mais quand Jésus refuse même de répondre à ses questions, Hérode se moque de Lui et le traite avec mépris puis le renvoie à Pilate.
7. Jésus renvoyé par Hérode à Pilate - 2e comparution
13Pilate, ayant assemblé les principaux sacrificateurs, les magistrats, et le peuple, leur dit: 14Vous m'avez amené cet homme comme excitant le peuple à la révolte. Et voici, je l'ai interrogé devant vous, et je ne l'ai trouvé coupable d'aucune des choses dont vous l'accusez; 15Hérode non plus, car il nous l'a renvoyé, et voici, cet homme n'a rien fait qui soit digne de mort. 16Je le relâcherai donc, après l'avoir fait battre de verges. 17A chaque fête, il était obligé de leur relâcher un prisonnier. 18Ils s'écrièrent tous ensemble: Fais mourir celui-ci, et relâche-nous Barabbas. 19Cet homme avait été mis en prison pour une sédition qui avait eu lieu dans la ville, et pour un meurtre. 20Pilate leur parla de nouveau, dans l'intention de relâcher Jésus. 21Et ils crièrent: Crucifie, crucifie-le! 22Pilate leur dit pour la troisième fois: Quel mal a-t-il fait? Je n'ai rien trouvé en lui qui mérite la mort. Je le relâcherai donc, après l'avoir fait battre de verges. 23Mais ils insistèrent à grands cris, demandant qu'il fût crucifié. Et leurs cris l'emportèrent: 24Pilate prononça que ce qu'ils demandaient serait fait.
- Luc 23.13-24
Luc décrit sans émotion, un peu comme un journaliste le ferait peut-être, les trois efforts de Pilate de relâcher Jésus, chacun rejeté par les dirigeants juifs et la populace qu'ils avaient assemblée. Il présente les événements du procès mais ne fait aucune mention de motifs autres que le fait que par la loi, Jésus n'était pas un candidat pour l'exécution. Il laisse à Matthieu l'observation que Pilate savait bien que les Juifs essayaient de faire exécuter Jésus par envie. Il décrit un fonctionnaire romain qui cède aux exigences de la foule par désir de gagner la faveur du peuple (Marc 15.14) et qui craint que les dirigeants juifs ne lui causent des ennuis avec ses supérieurs à Rome (Jean 19.12).
Continuant avec son style factuel, Luc résume le résultat de cet événement mémorable avec quelques mots simples.
Il relâcha celui qui avait été mis en prison pour sédition et pour meurtre, et qu'ils réclamaient; et il livra Jésus à leur volonté.
- Luc 23.25
Nous examinerons les trois derniers événements de la passion au chapitre suivant.
Coda: La différence entre Judas et Pierre.
- Judas: La trahison de cet apôtre était motivée par l'incrédulité (il ne croyait pas que Jésus était le divin Messie) et par l'avidité (il voulait être compensé pour sa mauvaise action). Parce qu'il ne croyait pas, ses remords l'ont mené au désespoir et à sa fin naturelle, le suicide.
- Pierre: Le reniement de Pierre était causé par la peur (la menace d'arrestation ou de mort) et de l'orgueil (il se pensait fort). Son chagrin et sa repentance l'ont mené à la restauration parce que malgré ses faiblesses humaines, il croyait.
C'est la foi qui a déterminé le résultat pour chacun d'eux, Judas et Pierre, et qui déterminera aussi le résultat de nos vies.
Questions à discuter
- Préparez un message de 5 minutes pour la communion qui est centré sur l'un des 7 événements de la Passion du Seigneur.
- Présentez votre dévotion à la classe.
- Évaluation de chaque message par les étudiants :
TRÈS BON | BON | BESOIN D'AMÉLIORATION | |
---|---|---|---|
A. Présentation | |||
B. Efficacité | |||
C. Authenticité |