Le rôle et la tâche du diacres

2ème partie

By: Mike Mazzalongo     Posted: septembre 2015
Dans cette leçon, nous passons en revue le rôle que jouent les diacres dans l'Église et examinons aussi 1 Timothée 3.8-13 qui donne certaines des qualifications nécessaires pour être considéré pour ce rôle.

À l'époque du Nouveau Testament, les diacres dans la société étaient des serveurs aux tables et des messagers, « consentants » à l'opposé des esclaves ou des travaux forcés.

Les auteurs du Nouveau Testament ont choisi ce mot pour décrire le rôle d'un servant particulier dans l'Église. On ne trouve que trois endroits dans la Bible où la description et les qualifications pour ce rôle sont mentionnées, et à partir de deux de ces passages nous avons établi un profil de ces hommes et de leur travail :

  1. Ils étaient membres de l'assemblée locale et sélectionnés par celle-ci.
  2. Ils étaient choisis principalement pour leur maturité spirituelle et leurs habiletés particulières.
  3. Leur choix était approuvé par les leaders qui leur donnaient charge de leur tâche. Une fois consacrés par les Apôtres, ils étaient responsables de leur travail particulier et s'assuraient qu'il était accompli.
  4. En tant que diacres, ils n'avaient aucune autorité de groupe. Ils étaient choisis dans l'église, par l'église afin de servir l'église d'une manière quelconque, mais ils n'étaient pas responsables de sa direction.
  5. Il pouvait y avoir plusieurs diacres accomplissant des tâches minimes pourvu qu'ils soient qualifiés et consacrés.

Regardons maintenant le troisième passage d'Écriture concernant les diacres.

1 Timothée 3.8-13

Actes 6.1-6 révèle le travail et la maturité spirituelle des serviteurs de l'Église et comment ils étaient choisis. Philippiens 1.1 confirme qu'ils étaient reconnus comme ayant un rôle spécifique dans l'assemblée, à part des anciens et des prédicateurs. 1 Timothée 3.8-13 nous donne un aperçu des qualifications de base nécessaires pour être considéré pour le rôle de diacre, ainsi que le standing ou la réputation des candidats hors de l'Église.

1Cette parole est certaine : Si quelqu'un aspire à la charge d'évêque, il désire une œuvre excellente. 2Il faut donc que l'évêque soit irréprochable, mari d'une seul femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospitalier, propre à l'enseignement. 3Il faut qu'il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé. 4Il faut qu'il dirige bien sa propre maison, et qu'il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté ; 5car si quelqu'un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l'Église de Dieu ? 6Il ne faut pas qu'il soit un nouveau converti, de peur qu'enflé d'orgueil il ne tombe sous le jugement du diable. 7Il faut aussi qu'il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l'opprobre et dans les pièges du diable.
– 1 Timothée 3.1-7

Paul avait déjà mentionné les qualifications de base pour les anciens dans l'Église du Seigneur. Il poursuit immédiatement avec celles des diacres.

8Les diacres aussi doivent être honnêtes, éloignés de la duplicité, des excès du vin, d'un gain sordide,

Les mots « doivent aussi » indiquent qu'il est essentiel que les diacres ressemblent aux anciens quant à leur caractère.

  • Des hommes dignes, honnêtes, c'est-à-dire respectés, pas désinvoltes ou irrévérents.
  • Éloignés de la duplicité, faisant référence à quelqu'un d'hypocrite, qui parle dans le dos des autres.
  • [Éloignés] des excès du vin. Sobres, pas ivrognes. Modérés dans l'utilisation du vin qui était coutume commune à l'époque :
    • Mélangeaient de l'eau au vin.
    • Buvaient un contenu bas en alcool.
    • Qui buvaient avec modération ne produisant pas l'ivresse.
    • Ils n'étaient pas des « buveurs sociaux » : le vin était le breuvage principal et ils étaient prudents de ne pas se laisser conduire à l'ivresse.
  • [Éloignés] d'un gain sordide. Dans le contexte original, cela signifiait une personne qui gagnait sa vie de manière sordide ou malhonnête :
    • Par des pratiques questionnables en affaires.
    • Des jeux d'argent.
    • La prostitution.
    • Vol ou tricherie.
    • Toute manière qui est honteuse pour un chrétien.
    • Aussi ceux qui aiment vivre de la sorte.
9conservant le mystère de la foi dans une conscience pure.

Le mystère de la foi c'est l'évangile. La manière dont les gens étaient sauvés était un mystère que personne ne connaissait jusqu'à ce que le Christ vienne et le révèle (Romains 16.25-26). Les diacres devaient être des hommes capables de croire et de pratiquer leur foi avec une conscience claire (sans indignité, hypocrisie, ivresse, impureté ou avarice), sans prétendre être fidèles.

Certains croient le mystère mais leurs actions n'en témoignent pas. Les diacres croient et leurs vies démontrent leur foi.

10Qu'on les éprouve d'abord, et qu'ils exercent ensuite leur ministère, s'ils sont sans reproche.

Les diacres doivent avoir fait leurs preuves avant d'être consacrés. La congrégation locale choisira des hommes qui font visiblement leur tâche, qui vivent une bonne vie chrétienne, etc. bien avant qu'ils soient consacrés comme diacres.

1 Timothée 5.22 instruit de ne pas imposer les mains avec précipitation sur anciens et diacres de peur de ne porter le fardeau de leurs péchés.

Des hommes qui ne sont pas déjà de bons exemples de leadership, de service et de sainteté ne devraient pas être nommés anciens ou diacres. C'est une erreur fréquente que d'offrir le rôle pour encourager quelqu'un à commencer à servir.

11Les femmes, de même, doivent être honnêtes, non médisantes, sobres, fidèles en toutes choses.

Ce verset est parfois utilisé pour suggérer que les femmes devraient aussi servir comme diacres (diaconesses) dans l'Église. En voici les arguments :

  1. Le terme « femmes » peut signifier « épouses » comme les épouses des diacres, ou « femmes » comme diaconesses ou servantes dans l'Église.
  2. En Romains 16.1 Paul recommande Phoebé, une servante ou « diaconesse » de l'Église.
  3. Il y a des écrits anciens qui suggèrent que les femmes servaient ainsi mais il s'agit d'écrits non-inspirés datant bien après l'âge apostolique.

Les arguments contre sont les suivants :

  1. Paul n'utilise pas le terme diaconesse ici mais un mot qui signifie épouses ou femmes.
  2. En contexte, ce passage constitue une liste de qualifications pour les hommes et cette référence aux femmes semble naturellement s'adresser aux épouses des diacres et aussi des anciens. Elles seraient impliquées dans ce travail avec leurs maris donc leur caractère et leur conduite devraient être aussi sans reproches. Paul liste anciens, diacres puis les épouses de ceux-ci.
  3. Dans les seuls exemples bibliques de diacres accomplissant leur tâche on voit des hommes. En Actes 1.1-6, les Apôtres spécifient de choisir des hommes. Il y aurait ici l'occasion par deux Apôtres différents d'établir des femmes pour ce rôle mais dans chaque cas, Pierre et Paul mentionnent des hommes.

Nous voyons toutefois dans le Nouveau Testament des femmes servir (« diakonos ») de plusieurs manières différentes :

  • Des femmes qui supportent le ministère de Jésus (Luc 8.3).
  • Des femmes qui prient dans la chambre haute (Actes 1.14).
  • Dorcas faisait des vêtements pour les pauvres (Actes 9.39).
  • Marie, la mère de Marc, offrait sa maison comme lieu de rencontre où les Apôtres se réunissaient pour prier (Actes 12.12).
  • Lydie offrait sa maison à Paul (Actes 16).
  • Priscille et son mari offraient l'hospitalité à Paul qui travaillait avec eux (Actes 18).
  • Phoebé apporte une lettre à Paul. Ici le mot grec diakonos est utilisé dans le sens de « messager » (Romains 16).

Elles ne sont toutefois pas parmi ceux qui sont choisis par l'assemblée ; elles ne sont pas non plus présentées au leadership pour être consacrées comme diacres. Par contre, plusieurs hommes servent aussi de manières variées sans être présentés comme diacres non plus.

Tous les chrétiens servent, hommes et femmes. Ils sont tous serviteurs, messagers, ils travaillent pour le corps. Toutefois, seulement certains des hommes qui remplissent les qualifications sont choisis par l'assemblée et consacrés par les anciens pour assumer certaines tâches.

Au verset 11, il semble que Paul fait référence aux femmes des diacres et il dit qu'en tant qu'épouses de diacres, elles doivent aussi :

  • Être honnêtes, dignes, tout comme les diacres.
  • Non médisantes. Être médisante n'est jamais une bonne chose mais une femme de diacre devrait particulièrement contrôler ce problème puisqu'à travers son mari elle est impliquée dans plusieurs domaines de service et avec plusieurs personnes dans la congrégation.
  • Sobres, tempérées, d'une attitude sobre, qui ne se laissent pas emporter par des émotions, des désagréments ou des conflits.
  • Fidèles en toutes choses, dans leur foi, leur service, leur mariage, leurs amitiés, etc.
12Les diacres doivent être maris d'une seule femme, et diriger bien leurs enfants et leurs propres maisons ; 13car ceux qui remplissent convenablement leur ministère s'acquièrent un rang honorable, et une grande assurance dans la foi en Jésus Christ.

Nous voici encore à la question de l'état matrimonial de cette personne. On devrait noter qu'il s'agit spécifiquement d'hommes.

Ce passage a été interprété de bien des manières :

  1. Il peut signifier que l'homme n'a eu qu'une femme dans sa vie.
  2. Il peut signifier qu'un homme même s'il aurait eu plus d'une femme (veuf, divorcé, polygame) n'a maintenant qu'une seule femme, celle à qui il est couramment marié et à qui il est fidèle.

Il y a toutes sortes d'arguments pour supporter différentes positions entre celles-ci :

  • Les veufs sont acceptables, les divorcés ne le sont pas.
  • Les veufs et les divorcés sont acceptables, les polygames ne le sont pas, etc.

La position qui est absolument sûre et biblique et que personne ne peut disputer est celle de l'homme qui a été marié à la même femme toute sa vie. En choisissant un tel homme, les anciens sont certains de la solidité biblique de leur choix.

Paul termine les qualifications des diacres en affirmant que le critère indispensable est le fait qu'ils gèrent bien leurs propres maisons et familles. Si un homme ne peut prendre bon soin de sa maison et de ses affaires personnelles, pourrait-il prendre meilleur soin du lieu de réunion et des affaires de la famille de Dieu ?

Au dernier verset il parle de la récompense et de l'honneur des diacres, dont nous parlerons au prochain chapitre ainsi que de l'imposition des mains.

Sommaire

Voici donc quelques idées clé en ce qui concerne les diacres.

  1. Les diacres sont des servants choisis par leur congrégation selon des qualifications spécifiques et consacrés par les anciens à assumer des tâches spécifiques.
  2. Bien que les femmes servent de manières spécifiques, il n'y a pas d'enseignement ni d'exemple clair dans le Nouveau Testament qui suggère qu'elles étaient consacrées pas les anciens pour servir dans le rôle de diacres comme les hommes le sont.
  3. Le Nouveau Testament n'interdit pas les hommes (ni les femmes) qui ont déjà été mariés de devenir membres de l'Église, de participer au culte ni de servir dans le corps, mais pour être sélectionné en tant qu'ancien ou diacre, l'homme doit n'être le mari que d'une seule femme. Cela ne condamne pas les autres mais crée un standard qui protègera les anciens et les diacres des critiques et des divisions (advenant qu'il y ait des questions au sujet d'un mariage précédent).

On ne devrait pas imposer cette vue à d'autres congrégations mais accepter la décision de nos anciens dans nos propres congrégations.

Invitation

Remercions Dieu toutefois que les exigences pour être membres dans l'Église du Seigneur sont un cœur repentant, la foi en Jésus comme le Fils de Dieu et le consentement de Lui obéir dans le baptême. Ce sont-là des exigences qui n'empêchent personne d'obtenir le salut.

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