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Le rôle des femmes dans le ministère

Cette leçon explore le rôle des femmes dans le ministère et compare les arguments pour leur participation à un ministère complet ou limité.
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Dans la discussion générale au sujet des « saints », il serait utile de réviser une question qui crée beaucoup de tourment dans l'église : le rôle des femmes dans le ministère.

Notre frère James Meadows a écrit une brochure très utile où il résume bien quelques-uns des nombreux arguments à ce sujet.

C'est un ancien problème

En lisant certains articles à ce sujet, on penserait que le débat concernant le rôle des femmes dans l'Église a pris naissance entre les années 1980 et 1990 alors qu'en fait, le stress et la pression concernant leur rôle dans la vie de l'Église, plus particulièrement dans le domaine du culte public, est aussi ancien que l'Église elle-même.

Paul traitait déjà de cette question dans l'église de Corinthe avec des instructions au sujet des femmes quant à la prière et à l'enseignement. On en trouve des exemples en I Corinthiens, aux chapitres 11 et 14.

On lisait déjà en 1892 dans L'évangéliste chrétien (The Christian Evangelist, un magazine publié par les églises du Christ) qu'il y avait des débats entre des prédicateurs de l'époque quant à la convenance de permettre à des femmes de prêcher dans l'Église.

En 1974, deux congrégations de l'Église présentèrent un colloque intitulé « Les femmes dans le Seigneur aujourd'hui » où des femmes étaient les conférencières à l'honneur et où le sujet promouvait le droit des femmes d'être anciens, prédicateurs et diacres.

Vers la fin des années '80 et '90, plusieurs églises en Alabama et au Texas confirmaient des femmes diacres avec la stipulation qu'elles liraient les Écritures, dirigeraient les prières et serviraient la communion.

Il y a déjà une congrégation importante à Oklahoma City qui permet aux femmes de diriger les cantiques, et où une jeune femme a récemment pris part à la direction d'une dévotion le dimanche matin.

Le rôle des femmes dans le ministère est donc une question qui a toujours existé dans l'Église et qui demeure de nos jours.

Quel est le problème ?

En considérant cette question, il faut d'abord identifier où se trouvent le désaccord et les problèmes, puis offrir l'enseignement biblique afin de donner de la direction à ce sujet.

La question clé est : « Quel rôle les femmes peuvent-elles exercer dans le ministère ? » Cette question reçoit habituellement deux réponses. L'une dit que les femmes peuvent pratiquer pleinement le ministère dans l'Église, que tous les rôles leur sont ouverts, y compris la prédication et l'enseignement de tous, ainsi que les rôles de leadership tels qu'ancien ou pasteur. L'autre réponse est que les femmes ne peuvent avoir qu'un ministère limité. Dans la plupart des cas, cela signifie que le ministère de prédication et le rôle d'ancien ne leur sont pas ouverts dans l'Église.

Un ministère complet

Ce n'est pas là un groupe mais plutôt une idée partagée par beaucoup de personnes différentes. Les supporteurs d'un ministère complet disent en fait que les femmes devraient avoir le droit de servir de la même manière que les hommes (prédicateur, diacre, ancien).

Parmi les supporteurs du ministère complet on trouve différentes opinions :

  • Elles peuvent servir dans chaque ministère et chaque rôle
  • Elles ne peuvent servir que comme diacres
  • Elles peuvent servir comme diacres ou prédicateurs mais pas comme anciens

Ces supporteurs sont habituellement des gens plus jeunes et des femmes.

Un ministère limité

C'est là la position traditionnelle. Elle dit que seul des hommes peuvent être nommés diacres, prédicateurs et anciens et aussi que seul des hommes devraient diriger l'adoration publique.

Cette position a été celle de la majorité à travers l'histoire. Évidemment chaque position a ses propres arguments.

Le ministère complet

1. L'argument culturel – L'argument principal pour un ministère complet dit que Dieu a créé homme et femme égaux mais que les enseignements de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament à ce sujet sont le résultat d'interprétations rabbiniques et de préjudices de la structure sociale patriarcale.

Autrement dit, c'était la coutume dans la culture juive que les femmes soient soumises aux hommes, cette coutume était reflétée dans leur religion et a continué jusqu'à aujourd'hui. Cette coutume a changé et n'est plus la norme dans notre société, elle devrait par conséquent changer aussi dans l'Église.

2. L'argument de Phoebé

1Je vous recommande Phoebé, notre sœur, qui est diaconesse de l'Église de Cenchrées,2afin que vous la receviez en notre Seigneur d'une manière digne des saints, et que vous l'assistiez dans les choses où elle aurait besoin de vous, car elle en a donné aide à plusieurs et à moi-même.
– Romains 16.1-2

Ce passage fait référence à Phoebé comme diaconesse et prouve donc qu'il y avait des femmes qui avaient cette position dans la jeune église. Si les femmes pouvaient être diaconesses dans l'Église, elles devraient au moins pouvoir diriger des prières publiques, enseigner des groupes mixtes (hommes et femmes), et servir comme certains diacres servaient (par exemple Philippe, le diacre, enseignait aussi et faisait des miracles – Actes 6.8-10)

3. L'argument d'égalité

26Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus Christ ;
– Galates 3.26

Ce passage enseigne que nous sommes tous égaux en Christ. Si esclaves et hommes libres tout comme Juifs et Grecs sont considérés égaux, l'idée qu'hommes et femmes sont égaux devrait signifier que chacun a aussi accès aux mêmes rôles dans le ministère.

4. L'argument de l'exemple – L'Ancien Testament contient beaucoup d'exemples de femmes qui servirent en tant que prophétesses et leaders (Miriam, Débora, Anne), on devrait donc leur permettre de servir pleinement dans l'église aujourd'hui. Dieu a utilisé des femmes de manières dynamiques dans le passé et peut encore les utiliser aujourd'hui, mais ce sont des hommes et non Dieu qui renient leur potentiel dans le ministère.

Le ministère limité

Je crois et supporte l'idée que le rôle des femmes dans le ministère est limité et j'en donne les raisons en répondant aux arguments des supporteurs d'un ministère complet.

1. L'argument culturel – Ce qui est écrit dans la Bible vient de l'inspiration et non de la culture (2 Timothée 3.16). Cela a été écrit dans un contexte culturel mais les instructions et commandements sont inspirés de Dieu et non des coutumes sociales.

À voir, les instructions du Nouveau Testament qui limitent le ministère de la femme dans le domaine de l'adoration publique et du leadership dans l'Église est basé sur un principe de « création » et non de « culture » ; c'est-à-dire que l'idée présentée tire sa source dans la création initiale de l'homme. Par exemple la pratique homosexuelle est mauvaise parce que la sexualité humaine est basée sur les principes établis par Dieu à l'origine de la création. Les hommes ont été créés pour le partenariat avec les femmes ; c'est dans l'ADN de base de la sexualité humaine. Quelqu'un peut agir différemment (un changement culturel) pour des raisons variées mais l'essence de la sexualité humaine est le modèle de la création, un homme et une femme ensemble dans l'intimité sexuelle. Ainsi, je pose les questions suivantes :

  • S'agit-il de culture quand Paul dit : « l'homme est le chef de la femme » en 1 Corinthiens 11.3? Que dire de l'affirmation (dans le même verset) que « Dieu est le chef de Christ » … Est-ce là culture ou création ?
  • Paul dit que les femmes « soient soumises, selon que le dit aussi la loi » en 1 Corinthiens 14.34 – Est-ce là culture ou création ?
  • Il dit aussi en Éphésiens 5.23, « le mari est le chef de la femme », est-ce juste culturel ? Si ça l'est, alors comment expliquer sa comparaison au même verset où il dit « comme Christ est le chef de l'Église ». Il écrit plus tard dans le même contexte, « Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur » (Éphésiens 6.1) – est-ce culturel aussi ? Si oui alors cela signifie que ce qu'il dit au sujet du Christ est aussi culturel et sujet aux changements d'époques.
  • En 1 Timothée 2.12-13, il dit « Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme … Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite »
    • Dans ce verset il explique la base de l'ordre que Dieu a établi dans le foyer aussi bien que dans l'Église. C'est cet ordre qui fournit le contexte d'interprétation de beaucoup d'autres versets concernant le rôle ou le ministère des femmes au foyer et dans l'Église.
    • Lorsqu'on l'a questionné quant au divorce, Jésus est remonté à la création pour établir le modèle à suivre pour le mariage. Paul fait la même chose pour établir le modèle du rôle des femmes au foyer et dans l'Église.

De nos jours, il y a beaucoup de pressions pour changer les règles et le style du mariage traditionnel qui est basé sur le modèle de la Bible. C'est la même chose pour le rôle de la femme au foyer et dans l'Église. Il y a beaucoup de changements dans la société (ceux-ci peuvent être légitimes) mais pour ce qui en est de la famille et de l'Église, nous sommes liés par le modèle biblique à toute époque. Jésus n'a pas établi de règles pour le rôle des femmes dans la société, seulement dans le foyer et dans l'Église

2. L'argument de Phoebé – Le mot diacre utilisé pour la décrire est un nom commun utilisé pour décrire toute servante. C'est le même mot grec utilisé pour décrire ceux qui remplirent les urnes d'eau au mariage de Cana (Jean 2.5). Il est même utilisé pour décrire l'Empereur Néron à Rome. Il faisait aussi référence aux servants dans l'Église.

L'emploi de ce mot pour décrire Phoebé signifie simplement qu'elle était une bonne et fiable servante ou messagère, comme tout chrétien devrait l'être. Il n'y a pas de référence ni d'exemple dans le Nouveau Testament d'une femme servant dans le rôle de diaconesse. La première diaconesse apparaît seulement dans les écrits qui datent de quelques centaines d'années après la période du Nouveau Testament. Dans la Bible nous avons des commandements directs, de longs enseignements et exemples d'hommes choisis comme diacres, mais aucun de ces exemples ne mentionne des femmes servant dans ce rôle. Une bonne interprétation de la Bible exige de suivre ce qui y est écrit lorsqu'il s'y trouve un enseignement clair plutôt que de suivre les commentaires historiques de l'Église longtemps après la période apostolique.

Ce n'est nullement préjugiste ni chauviniste que de dire qu'il ne se trouve rien qui supporte le rôle des femmes comme diaconesses dans le Nouveau Testament, c'est simplement une matière d'enregistrement (inspiré) à laquelle nous sommes tous sujets comme chrétiens. Romains 16.1 pourrait faire référence à Phoebé comme diaconesse officielle ou comme servante respectée mais tous les autres passages la présentent comme une servante fidèle et c'est ce que nous devrions suivre. Dans l'étude de la Bible, il vaut mieux suivre les nombreuses pièces d'évidence qui pointent vers une conclusion logique qu'une note obscure qui peut être interprétée de manières différentes.

3. L'argument d'égalité – La Bible enseigne et promouvoit l'idée que l'homme et la femme sont égaux, contrairement aux coutumes sociales de l'époque du Nouveau Testament. Le christianisme est la religion qui a promu la valeur égale de l'homme et de la femme longtemps avant que cela ne devienne une question sociale moderne.

Toutefois, la distinction que la Bible fait est que hommes et femmes ont des rôles différents, certains à cause de la nature (donner naissance) et d'autres sont différents parce que Dieu les a assignés (rôle dans la famille et dans l'Église).

Hommes et femmes sont sauvés également quand ils sont unis au Christ à travers le baptême mais ils ne perdent pas leurs rôles naturels ou assignés. Une femme est encore une femme après le baptême.

La Bible rend clair que la « soumission » à l'époux ou « en soumission » pendant l'enseignement à l'assemblée ne signifie pas une position d'infériorité. Le rôle assigné par Dieu doit être accepté volontairement afin d'être légitime. Les hommes doivent accepter volontairement de diriger avec sainteté et amour au foyer et dans l'Église. Les femmes doivent accepter volontairement de se placer en soumission à leurs maris au foyer, et aux anciens dans l'Église (tout comme les hommes).

Dieu a créé l'homme et la femme égaux en valeur et en potentiel pour le bien. Dans certains contextes ils peuvent tous deux exercer leurs talents et habiletés librement et sans restreinte (en affaires, dans les sports, etc.). Dieu a toutefois institué un rôle spécifique pour chaque sexe dans la famille et dans l'Église, rôle qui n'est pas nécessairement facile ni naturel pour chacun. Par exemple :

  • Pour certains hommes, ce n'est pas facile ou naturel de diriger.
  • Pour certaines femmes, la soumission est contre nature.

Dieu supplée la grâce et la force de mouler nos personnalités individuelles à sa volonté afin de l'honorer. Ce n'était sûrement pas facile pour Jésus de se soumettre à une exécution publique honteuse.

Dans un souci d'ordre, de paix et d'édification, Dieu exige que des personnes égales assument des rôles spécifiques, et nous l'honorons quand nous nous y soumettons volontairement et joyeusement.

4. L'argument de l'exemple –L'idée qu'il y a de nombreux exemples de femmes dans des rôles de leadership dans la Bible est simplement inexacte. Dans son livre « Toutes les femmes de la Bible » (All the women of the Bible), Dr. Herbert Lockyer dit que des 260 références où des femmes sont nommées ou mentionnées dans la Bible, il n'y a pas un seul cas où une femme assumait un rôle de leadership dans l'adoration à Jéhovah.

Il y a certains cas spécifiques comme Anne qui prophétisait dans le temple mais il y avait une partition qui séparait les hommes des femmes dans le temple, donc elle peut avoir prophétisé aux femmes d'une manière régulière. Débora, une femme décrite comme prophétesse dans l'Ancien Testament (Juges 4 .4, 5.7), prononça un jugement sur Israël comme « une mère en Israël » maintenant l'imagerie d'une mère.

En I Corinthiens, Paul parle de femmes qui prient et prophétisent et il donne des instructions sur la manière dont elles doivent le faire.

33car Dieu n'est pas un Dieu de désordre, mais de paix. Comme dans toutes les Églises des saints, 34que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d'y parler ; mais qu'elles soient soumises, selon que le dit aussi la loi. 35Si elles veulent s'instruire sur quelque chose, qu'elles interrogent leurs maris à la maison ; car il est malséant à une femme de parler dans l'Église.
– I Corinthiens 14.33-35

8Je veux donc que les hommes prient en tout lieu, en élevant des mains pures, sans colère ni mauvaises pensées. 9Je veux aussi que les femmes, vêtues d'une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d'or, ni de perles, ni d'habits somptueux, 10mais qu'elles se parent de bonnes œuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu. 11Que la femme écoute l'instruction en silence, avec une entière soumission. 12Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme ; mais elle doit demeurer dans le silence. 13Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite ; 14et ce n'est pas Adam qui a été séduit, c'est la femme qui, séduite, s'est rendue coupable de transgression. 15Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté.
– I Timothée 2.8-15

Paul dit que les femmes ne doivent ni parler, ni enseigner ni avoir autorité sur un homme dans l'Église. Se contredit-il lui-même ?

Les supporteurs du ministère complet semblent le croire mais une explication plus simple est de conclure que dans l'Église du premier siècle, tout comme dans les synagogues et même comme aujourd'hui, les femmes s'édifient l'une l'autre, et quand cela arrivait, celles qui priaient et prophétisaient pendant ces occasions portaient un voile pour démontrer leur attitude de soumission continue malgré l'expression de dons et de leadership parmi les femmes.

Dans la société d'aujourd'hui nous n'utilisons plus le voile mais les femmes qui exercent leurs talents et dons de leadership dans les programmes pour enfants, les études bibliques pour les femmes, et les différents services de bénévolat et projets démontrent leur soumission par la manière dont elles agissent et en servant sous la supervision des anciens de l'Église, ce qui remplace le voile pour les chrétiennes d'aujourd'hui. C'est aussi la raison pour laquelle les prédicateurs et les diacres révisent leur travail et leurs plans (travail et plans des femmes) avant leur exécution, en signe de soumission.

Sommaire

Tant de temps et d'énergie sont utilisés à discuter les quelques domaines de service où Dieu, et non l'homme, a limité la femme dans le ministère. Il y a pourtant tellement d'autres ministères importants où les femmes peuvent servir également et parfois même plus efficacement que les hommes. En voici quelques-uns en exemples :

  1. Ministère à ceux qui sont malades, âgés ou seuls.
  2. Ministère d'enseignement des enfants et des femmes.
  3. Ministère d'encadrement des jeunes femmes et surtout des jeunes épouses et mères.
  4. Ministère en tant qu'épouses d'anciens, des diacres, des prédicateurs et les responsabilités qui les accompagnent.
  5. Ministère d'évangélisation (Priscille et Aquila, missions).
  6. Ministère d'hospitalité (accueil).
  7. Ministère de service.

Voici trois exhortations pour l'Église :

  1. Que les femmes acceptent leur rôle biblique de ministère avec grâce et humilité, et honorent ainsi Dieu.
  2. Que les femmes exercent les occasions de ministère qui existent et qui sont suffisantes pour satisfaire, édifier et glorifier.
  3. Que toutes les femmes réalisent que, comme les hommes, leur ministère primordial est de sauver leurs propres âmes.