Le don de Dieu le plus précieux

By: Mike Mazzalongo     Posted: mai 2014
Cette leçon décrit les bénéfices réel produits dans une vie par la grâce de Dieu.

Avant d'examiner la valeur de la grâce, on doit se rappeler deux points importants :

1. Ce qu'on fait, on le fait par la puissance de la grâce.

  • L'obéissance à l'évangile (le repentir, la confession et le baptême) est motivée et soutenue par la grâce.
  • La faim et la soif de droiture sont alimentées par la grâce. On désire être bon et faire le bien à cause de la grâce et non pas pour « gagner son ciel. »
  • Le service, les offrandes, les ministères sont alimentés par la grâce.

Une fois qu'on a fait l'expérience de la grâce de Dieu en Jésus Christ, on ne peut s'empêcher d'agir ainsi à un certain degré.

2. La grâce existait dans l'Ancien Testament.

Il est erroné de dire que les hommes étaient sauvés par la Loi dans l'Ancien Testament et le sont par la grâce dans le Nouveau Testament. La Loi a été révélée dans l'Ancien Testament et était nécessaire pour amener l'homme à la réalisation qu'il était pécheur.

Toutefois, c'est la grâce de Dieu qui choisit de former la nation juive et de lui donner la Loi. La même grâce envoya Jésus et l'Esprit Saint, établit l'Église, prêcha l'évangile et ressuscitera les fidèles à la fin des temps.

La Loi fait partie du plan de la grâce. Sans la Loi on ne peut apprécier la beauté et la générosité de la grâce.

Ceux qui étaient sauvés dans l'Ancien Testament l'étaient par la grâce à travers la foi tout comme aujourd'hui. Leurs péchés étaient expiés par l'événement futur de la croix tout comme les nôtres le sont par le même événement qui est maintenant dans le passé. Ils exprimaient leur foi selon les enseignements de Moïse (la circoncision, l'adoration au temple, les lois sur la nourriture, etc.) ; nous exprimons notre foi selon les enseignements du Christ (le baptême, l'adoration, l'évangélisation, etc.). Ils anticipaient la venue du messie qui les sauverait du péché (leurs vies étaient basées sur la foi en cette promesse) ; nous anticipons le retour du Sauveur et le salut de la seconde mort (nos vies sont basées sur l'espérance de notre résurrection).

Mais dès le début, tout ce que Dieu fit était basé sur la grâce, et tous ceux qui sont sauvés, avant ou après la croix, le sont par grâce à travers la foi.

Voici, son âme s'est enflée, elle n'est pas droite en lui ; Mais le juste vivra par sa foi.
- Habacuc 2.4

Cela a toujours été la méthode, cela a toujours été le plan.

Dans le Nouveau Testament, Dieu a révélé le plan parfaitement et la personne qui l'accomplirait, Jésus Christ. C'est là la différence principale.

La grâce est un don

Le Nouveau Testament mentionne quatre dons principaux :

1. Le « don » du Saint Esprit

Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint Esprit.
- Actes 2.38

Le Saint Esprit donné pour habiter l'homme et le ressusciter d'entre les morts.

Et si l'Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d'entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d'entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous.
- Romains 8.11

C'est là un don parce qu'on ne peut forcer le Saint Esprit à venir en nous, Il est donné par Dieu à ceux qui obéissent à l'évangile.

2. Les « dons » que Dieu donne à l'Église

8C'est pourquoi il est dit : Étant monté en haut, il a emmené des captifs, Et il a fait des dons aux hommes.
9Or, que signifie : Il est monté, sinon qu'il est aussi descendu dans les régions inférieures de la terre ? 10Celui qui est descendu, c'est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses. 11Et il a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, 12pour le perfectionnement des saints en vue de l'œuvre du ministère et de l'édification du corps de Christ,
- Éphésiens 4.8-12

Dieu donne les prophètes, les évangélistes, les enseignants, les anciens ou pasteurs pour bénir Son Église. Ce sont là des dons parce que Dieu appelle, équipe et appointe ces personnes pour leur œuvre dans l'Église.

3. Les « dons » spirituels que le Saint Esprit donne dans l'Église – Romains 12; 1 Corinthiens 12

Au tout début, quand l'Église a été établie, Dieu a donné des dons miraculeux à certains (guérison, langues, etc.) et Il bénit encore aujourd'hui certains individus avec des dons non-miraculeux (service, direction, enseignement, etc.). Ce sont-là des dons parce que c'est Dieu qui donne à chacun son habileté, miraculeuse et non-miraculeuse.

4. Le « don » de la grâce

afin de montrer dans les siècles à venir l'infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus Christ.
- Éphésiens 2.7

L'incarnation du don de la grâce est Jésus Christ qui accomplit le salut pour nous. La grâce (le salut par la foi à travers le Christ) est un don parce qu'on ne peut le gagner ni le mériter.

La valeur de ce don

On reçoit parfois un cadeau dont on n'apprécie la valeur que longtemps après. Pour plusieurs, il en est ainsi de la grâce. Ils ne l'apprécient pleinement qu'après avoir mûri en Jésus Christ et grandi en compréhension.

Le don de la grâce est celui qui a le plus de valeur. Pourquoi ? Parce que sans elle, aucun des autres dons ne serait possible. Sans la grâce on ne pourrait recevoir le Saint Esprit, bénéficier d'Apôtres et d'anciens ni recevoir de dons spirituels. C'est la raison pour laquelle Paul y réfère comme un « don incomparable. »

Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable !
- 2 Corinthiens 9.15

L'expression de la grâce

On a mentionné que la foi devient authentique quand elle est exprimée en obéissance, en service et en amour. La foi doit devenir visible et concrète pour être viable. Le fruit de la foi justifie et confirme son existence. Voilà pourquoi Jacques a écrit :

Mais quelqu'un dira : Toi, tu as la foi ; et moi, j'ai les œuvres. Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi, je te montrerai la foi par mes œuvres.
- Jacques 2.18

La foi n'est qu'un concept jusqu'à ce qu'elle prenne vie et devienne véritable à travers une démonstration ou un témoignage de foi. C'est la raison pour laquelle on dit que les expressions bibliques adéquates de la foi sont la repentance, le baptême, le service, la fidélité, la pureté, etc.

La grâce ne demeure aussi qu'un concept jusqu'à ce qu'elle devienne réelle par une expression quelconque. L'expression ultime, complète et parfaite de la grâce de Dieu sous une forme physique est Jésus Christ. Quand on parle de la grâce, on parle du Christ. Quand on discute la vie et le ministère du Christ, on discute la grâce de Dieu en action. De la même manière, quand on parle de bonnes œuvres, de baptême, de vie sainte, on parle vraiment d'expressions physiques de la foi.

Paul exprime cette idée en Éphésiens 2.7 quand il dit que les richesses de la bonté de Dieu trouvent leur expression parfaite et finale en Jésus Christ.

Ce que ce don nous donne

Bien souvent, la valeur ou la joie d'un cadeau reçu dépend de ce qu'il accomplit pour nous. Par exemple, un don monétaire nous permet d'acheter ce qu'on désire. Un cadeau de musique nous donne le plaisir sensuel de cet art. Une plaque ou un trophée donne un sens d'appréciation et la fierté d'un accomplissement.

Chaque cadeau donne quelque chose d'unique. De la même manière, le don de la grâce accomplit pour nous ce qui est merveilleux et unique. Seul ce don produit les choses suivantes :

1. La grâce produit notre salut

Le problème avec le fait d'aller au ciel est que l'on sait comment y aller mais qu'on ne peut accomplir le nécessaire. On sait que sans péché on y va directement.

mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras.
- Genèse 2.17

Le problème est que même en sachant que le péché cause la mort et la condamnation (Romains 6.23), on continue à pécher. On est victime de la faiblesse de la chair et on en est condamné.

Car je ne sais pas ce que je fais : je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais.
- Romains 7.15

Dieu résout notre problème en envoyant Jésus vivre cette vie parfaite pour nous et l'offrir à Dieu en paiement pour nos vies imparfaites. Une vie parfaite offerte pour toutes les vies imparfaites.

Dieu résout le problème du péché et sauve du jugement, de la condamnation et de la souffrance éternelle. Il y a maintenant deux manières d'être sauvé : vivre une vie parfaite ou recevoir une vie parfaite à travers la foi en Christ.

La grâce, le don de Dieu, produit une nouvelle manière d'être sauvé disponible et accessible à tous.

2. La grâce produit la droiture

L'une des expériences humaines les plus déplaisantes est la connaissance du fait qu'on est imparfait, impure et profane, et les sentiments qui l'accompagnent. Cette connaissance du péché et de l'imperfection mène à toutes sortes de conduites perverses : certains deviennent déprimés et insécurisés ; d'autres surcompensent et deviennent orgueilleux, cyniques ou vantards ; d'autres encore, se complaisent dans leur propre désir et font tout en leur pouvoir pour obtenir leurs désirs en ce monde.

D'un autre côté, le don de la grâce donne la droiture, la vertu afin de satisfaire le désir inné d'être réconcilié avec Dieu et avec soi-même.

Il y a différentes sortes de droiture (être juste, être acceptable à Dieu).

  • La droiture inhérente est nôtre à cause de notre nature fondamentale. C'est ce qu'on est naturellement. Dieu a la vertu inhérente.
  • La vertu ou droiture accomplie est celle qu'on gagne ou cultive par la volonté et l'entraînement. C'est le degré de bonté et d'acceptabilité que l'on atteint par nos efforts personnels et par le conditionnement reçu de nos parents. Il s'agit en fait de la vertu obtenue par l'observation de la Loi.
  • La vertu attribuée est celle qui nous est donnée. C'est la verdu ou la droiture que Dieu donne à travers la foi en Christ.

La droiture (bonté ou acceptabilité) dont on a besoin pour être avec Dieu au paradis est la Sienne. Autrement dit, ce qui est requis n'est pas la droiture inhérente ni celle qui est accomplie par l'effort personnel. On a besoin de la verdu divine et on ne peut l'avoir que lorsqu'elle est attribuée ou donnée par le Christ à travers la foi. C'est la raison pour laquelle certains individus qui atteignent un niveau de droiture élevé peuvent surpasser celui de chrétiens mais ne sont pas nécessairement sauvés. Ils ont une certaine droiture mais non pas celle qui est requise pour le salut et qui ne peut être attribuée que par Dieu Lui-même à travers le Christ.

Le don de la grâce est par conséquent une énorme bénédiction parce qu'à travers lui on reçoit la même droiture divine que celle que le Christ possède Lui-même.

26Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus Christ ; 27vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ.
- Galates 3.26-27

Malgré tous nos efforts, on ne peut atteindre le degré de droiture qu'on reçoit gratuitement en cadeau à travers la foi en Christ.

C'est là la raison pour laquelle les bonnes personnes, morales et dévouées qui n'ont pas le Christ demeurent perdues. Quelqu'un peut avoir une vie dont le niveau de moralité et d'intégrité est très haut, mais ces qualités ne peuvent nullement être substituées pour la couverture de la vertu du Christ devant Dieu au jugement.

3. La grâce produit la vie

On pense souvent à la grâce en termes abstraits ou futurs. La grâce lave les péchés, elle produit la droiture (vertu), elle donne la vie éternelle.

Mais la grâce est aussi un don pour le présent. C'est un don qui bénit notre quotidien. C'est la grâce qui motive les bonnes œuvres, la persévérance, la joie et l'obéissance dans nos vies. Jésus a dit qu'Il était la vigne (le cep) et que nous étions les branches (les sarments).

3Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée.
4Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.
- Jean 15.3-4

Ce passage enseigne clairement que ceux qui sont « dans le Christ », « dans la grâce », porteront fruit. Le cep nourrit les branches, ainsi le Seigneur nous nourrit, nous motive, nous rend capables de bonnes œuvres.

La bonne vie que nous avons, la vie sainte à laquelle nous aspirons, la lutte avec le péché, les victoires spirituelles personnelles, tout cela trouve sa source originale en Christ, dans la grâce.

Ne craignez pas que la grâce vous coupe l'appétit pour ce qui est bon ni ne vous fasse prendre toute chose pour acquise. La grâce produit exactement l'effet contraire. Éventuellement, la grâce produit la vie éternelle.

Perdre la grâce – perdre ce don précieux.

Que dire de la possibilité de perdre la grâce ? Examinons d'abord certaines positions extrêmes à ce sujet :

1. Le calvinisme

Le calvinisme classique enseigne qu'il est impossible de perdre la grâce. Cette idée a été résumée en 5 affirmations doctrinales (désignées en anglais par l'acronyme TULIP) :

  • La corruption totale : L'homme est déchu et incapable de répondre à l'évangile.
  • L'élection inconditionnelle : Dieu, par conséquent, choisit certaines personnes pour le salut et d'autres pour la condamnation.
  • La rédemption particulière : Jésus a expié seulement les péchés des élus.
  • La grâce irrésistible : ceux que Dieu choisit ne peuvent résister à l'appel de l'évangile.
  • La persévérance des saints : ceux qui s'éloignent de la foi n'avaient jamais été choisis.

Ces doctrines menèrent ultimement à la formule « une fois sauvé, toujours sauvé » où l'individu ne peut être perdu ni perdre la grâce de Dieu.

Un examen rapide de la Bible montre que cette affirmation n'est pas biblique :

  • Adam et Ève (créés parfaits) ont été perdus.
  • Israël (choisi par Dieu) a été perdu.
  • Judas (choisi par Jésus) a été perdu.
  • Démas (choisi par Paul) a été perdu.

L'épitre aux Hébreux a été écrite pour alerter ceux qui étaient sauvés de la possibilité de perdre leur salut !

4Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint Esprit, 5qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, 6et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu'ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l'exposent à l'ignominie.
- Hébreux 6.4-6

La Bible enseigne définitivement qu'il est possible pour une personne sauvée par la grâce de Dieu à travers la foi d'être perdue. Cela inclue vous et moi !

2. Le pessimisme

Il n'existe pas un enseignant particulier pour cette doctrine mais dans l'église du Christ, nous sommes peut-être allés trop loin dans nos efforts de confronter et de corriger le calvinisme et sommes parfois pessimistes. Le pessimisme n'a pas de doctrines formelles, il s'agit plutôt de l'attitude de plusieurs dans l'Église.

Les pessimistes enseignent non seulement qu'il est possible de perdre la grâce mais aussi que l'apostasie future est probable et ils résistent tout effort de changements dans l'Église. Leur erreur principale est qu'ils mécomprennent trois idées au sujet de la grâce :

A. L'idée de « tomber de la grâce »

2Voici, moi Paul, je vous dis que, si vous vous faites circoncire, Christ ne vous servira de rien. 3Et je proteste encore une fois à tout homme qui se fait circoncire, qu'il est tenu de pratiquer la loi tout entière. 4Vous êtes séparés de Christ, vous tous qui cherchez la justification dans la loi; vous êtes déchus de la grâce. 5Pour nous, c'est de la foi que nous attendons, par l'Esprit, l'espérance de la justice. 6Car, en Jésus Christ, ni la circoncision ni l'incirconcision n'a de valeur, mais la foi qui est agissante par la charité.
- Galates 5.2-6

Qu'est-ce que Paul dit quant à « tomber de la grâce » ? Nous confondons parfois « tomber de la grâce » avec « tomber dans le péché », ce qui signifie que pour demeurer dans la grâce, il faudrait être sans péché.

« Tomber de la grâce » signifie quitter la grâce pour aller vers un système « d'œuvres » pour se sauver. Pense-t-on que l'adhérence parfaite aux règles d'adoration nous sauve ? Pense-t-on que la bonne compréhension des concepts-clé nous sauve ?

Être dans la grâce, c'est de se rendre compte que notre performance est très limitée par le péché et que notre connaissance est imparfaite mais que nous sommes quand même sauvé parce que la grâce de Dieu nous permet d'être sauvé en croyant et faisant confiance à Jésus sans connaissance ou obéissance parfaites.

B. L'idée que nous créons la grâce

12Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent ; 13car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir.
- Philippiens 2.12-13

Autrement dit, pour demeurer dans la grâce de Dieu, nous devons y « travailler ». Nous avons la grâce mais Dieu la retirera si nous ne performons pas bien à chaque jour.

Paul écrivait à une congrégation qu'il avait commencée et dirigée, et qu'il aimait mais n'avait pas vue depuis longtemps. Il complimente les membres sur leur persévérance et leur bonne foi (même en son absence) et leur donne un mot d'encouragement.

1. Travaillez à votre salut.

Le verbe utilisé ici signifie terminer ou compléter. Compléter le processus commencé lors de leur conversion.

Nous sommes sauvés du jugement et de la condamnation mais nous devons préserver ce salut en demeurant fidèles jusqu'au retour de Jésus (c.-à-d. en dépit de nos péchés, nous continuons à croire et à suivre Jésus). Travailler (ou compléter) le salut signifie demeurer fidèle. Cela ne signifie pas qu'il faut faire quelque chose pour gagner ou mériter ce que la grâce nous donne gratuitement. La clé est de préserver et non de mériter.

2. Avec crainte et tremblement.

Nous ne devrions pas avoir peur ou trembler devant Dieu, nous avons été sauvés. Nous devrions craindre et trembler à l'idée des séductions et des plans de ceux qui tentent de détruire ce que nous possédons déjà. Ces paroles étaient un encouragement à être en garde. Craindre le diable, craindre le monde, mais pas Dieu.

3. C'est Dieu qui produit le vouloir et le faire.

Si c'est Dieu qui produit le vouloir et les œuvres en moi, pourquoi devrais-je « travailler à mon salut » ?

Paul les réassure qu'en dépit des obstacles, du mal dans le monde et des faiblesses de la chair, nous possédons le Saint Esprit de Dieu et Sa Parole inspirée. Dieu guidera ainsi notre travail et motivera notre volonté afin que nous puissions atteindre notre but.

À travers la grâce de Dieu nous sommes non seulement sauvés, mais ce salut est protégé alors que nous sommes encore vulnérables au péché (alors que nous pouvons encore tomber) par l'Esprit et la Parole de Dieu.

C. L'idée que l'assurance mène à l'arrogance

1Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? 2Loin de là ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ?
- Romains 6.1-2

Si quelqu'un pèche davantage parce qu'il croit que la grâce couvre ses péchés, cette personne ne comprend pas l'évangile et n'a jamais été touchée par la grâce.

L'assurance (la confiance, la paix, la joie) est le premier fruit de la grâce et non pas l'arrogance (la paresse, l'orgueil spirituel, l'immoralité). La grâce motive l'amour, le service, la piété et la fidélité.

Il y en a qui pensent que c'est arrogant de professer l'assurance du salut à 100%. Ils pensent que l'incertitude du salut est une forme de modestie.

7J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course, j'ai gardé la foi. 8Désormais la couronne de justice m'est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me le donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement.
- 2 Timothée 4.7-8

Notez ici que Paul est certain de sa couronne parce qu'il a terminé, il s'est battu et a été fidèle, non pas parce qu'il avait atteint une connaissance et une performance parfaites.

Être certain du salut est le but final de la grâce, c'est ce que Dieu veut que Sa grâce accomplisse dans nos vies.

Sommaire

Nous devons voir la grâce à la lumière de l'évangile. Ce n'est pas une commodité que nous pouvons acheter ou échanger. Ce n'est pas une chose que nous pouvons mériter ou échapper. La grâce est comme une relation, il s'agit d'une relation avec Dieu, basée sur la foi et non sur la perfection. Par exemple :

  • Je suis marié. Je ne suis pas un époux parfait mais je suis fidèle.
  • Je suis un prédicateur. Je ne suis pas un prédicateur qui connait tout, mais je suis fidèle à l'appel reçu.
  • Nous sommes chrétiens. Nous ne sommes pas des chrétiens sans péchés, mais nous sommes fidèles.

À cause de la grâce, Dieu nous accorde une relation avec Lui basée sur notre foi plutôt que sur notre perfection. C'est là le don précieux qu'il nous fait.

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