Introduction

By: Mike Mazzalongo     Posted: mai 2018
Michel commence cette étude en listant 10 faits au sujet de l'apôtre Jean et de l'hérésie qui l'a poussé à écrire cette épître.

Cette étude examine les trois épîtres de l'apôtre Jean, qui a aussi écrit l'Évangile de Jean et le livre de l'Apocalypse. Certains croient que ces lettres n'ont pas autant de poids que d'autres épîtres plus longues, mais ce qui y manque en longueur est largement compensé en substance. Les lettres de Jean sont une source énorme de matériel apologétique (la défense de la foi) et d'information sur la vraie vie chrétienne.

Commençons par examiner brièvement la vie de leur auteur, l'apôtre Jean.

Au sujet de Jean

Nous avons beaucoup d'information au sujet de Jean, l'auteur de ces épîtres, de différentes parties de la Bible ainsi que d'autres sources historiques. Voici 10 faits qui résument sa vie et son oeuvre:

  1. Il était l'un des fils de Zébédée et de Salomé (Matthieu 27.56; Marc 15.40).
  2. Il était associé dans un commerce de pêche avec son frère Jacques et avec deux autres frères, André et Pierre, et de cette connexion il a été attiré dans le cercle des disciples de Jésus qui vivaient à Capernaüm, où Jésus s'est établi à l'âge adulte (Matthieu 4.13).
  3. Il était impétueux et zélé. Jésus a donné à Jean et à son frère le nom de "fils de tonnerre" parce qu'ils voulaient détruire un village samaritain qui refusait de recevoir le Seigneur (Luc 9.54; Marc 3.17).
  4. La mère de Jean a demandé à Jésus de donner des positions de choix à ses fils dans Son royaume futur (Matthieu 20.20-23).
  5. Il était assis près de Jésus après que Pierre et lui aient préparé la salle pour le repas de la Pâque où Jésus a institué le repas du Seigneur (Jean 13.23 - le disciple que Jésus aimait).
  6. Avec Pierre, il a été le premier à voir le tombeau vide où Jésus avait été mis après Sa crucifixion (Jean 20.3-5).
  7. Selon la tradition, Jean aurait fait de Jérusalem son lieu de résidence jusqu'à la mort de Marie (la mère de Jésus) qui lui avait été confiée par Jésus Lui-même sur la croix (Jean 19.26-27).
  8. Il aurait par la suite vécu à Éphèse qui est éventuellement devenue le centre géographique et numérique du christianisme après la destruction de Jérusalem en 70 après J.-C.
  9. À partir d'Éphèse, Jean a écrit son évangile et trois épîtres, et après une période d'exile sur l'île de Patmos, il y est retourné pour écrire son ouvrage final, le livre de l'Apocalypse.
  10. Il a formé de nombreux dirigeants dans l'église, dont Polycarpe, Papias et Ignace qui ont éventuellement écrit à son sujet et au sujet de l'église du premier siècle. Ces écrits historiques ont été préservés jusqu'à maintenant. On croit que Jean a vécu jusqu'à un âge avancé et qu'il est mort à Éphèse où il avait vécu et travaillé pendant de nombreuses années.

Arrière-plan de l'épître - 1 Jean

Les lettres de Jean traitent du problème du gnosticisme. À mesure que les païens ont été convertis en plus grand nombre, ils ont amené avec eux beaucoup de leurs idées et philosophies. Le gnosticisme était une tentative par certains membres de l'église de fusionner des idées philosophiques grecques à la théologie chrétienne. Il s'agissait d'un effort de rendre la religion chrétienne plus agréable pour les Grecs instruits.

En termes simples, le gnosticisme enseignait que "l'esprit" était bon et que "la chair" était mauvaise. Le salut, par conséquent, exigeait que l'individu échappe à la dimension de la matière (qui était physique) et qu'il vive dans la dimension de l'esprit. Ces idées étaient se liaient au concept grec de "dualité". Les enseignants gnostiques disaient que cette évasion, ou transfert, se faisait par la "connaissance" (gnose). Il ne s'agissait toutefois pas de n'importe quelle connaissance mais de la connaissance ésotérique (obscure, qui devait rester inconnue des non-initiés) par ces mêmes enseignants gnostiques.

Pour eux, le conflit avec l'évangile et ses enseignements venait sous forme de questions concernant l'identité de Jésus. L'idée que quelque chose de bon (quelqu'un de Dieu, quelqu'un qui était Dieu, quelqu'un qui était esprit) ait pris une forme physique, humaine, était pour eux une contradiction. Ils enseignaient que la matière est mauvaise et que le moyen d'en échapper est soit la pratique du renoncement à soi-même, soit l'abandon total à l'hédonisme (la gratification de soi). Le problème pour ces enseignants était que Jésus, le divin Fils de Dieu, était venu dans la chair, ne pratiquant ni le renoncement extrême ni la gratification de Lui-même. Il n'était pas un pécheur indulgent, mais Il n'était pas non plus un ascète comme Jean-Baptiste.

Ils essayaient de résoudre ce problème (le fait qu'un esprit divin habite un corps physique, ce qu'ils croyaient impossible) en enseignant que l'esprit du Christ n'était entré en Lui qu'au baptême et L'avait quitté avant qu'Il ne meure sur la croix (de cette façon, l'esprit divin l'aurait visité seulement sans avoir pleinement fait partie de l'être-même de Jésus). Une autre manière d'aligner l'évangile avec leur idéologie grecque était de dire que Jésus semblait être humain mais qu'Il ne l'était pas réellement (préservant ainsi l'idée d'incompatibilité entre l'esprit et la chair). Par cet enseignement, ils pouvaient ainsi réconcilier leur idée de "dualisme" et reconnaître que Jésus était le Fils de Dieu. Leur erreur était de nier la pleine humanité de Jésus dans leur description de Sa nature.

À Éphèse, un homme nommé Cérinthe était le chef de ce mouvement et prétendait avoir des expériences mystiques spéciales ainsi qu'une connaissance exaltée qui pouvaient élever ses disciples. Il enseignait que Jésus était le fils physique de Joseph et qu'Il avait reçu l'Esprit de Dieu au baptême mais que Celui-ci l'avait quitté sur la croix. Jean a écrit trois épîtres (lettres) pour répondre à ces nouvelles philosophies auxquelles l'église faisait face, à ces enseignements qui menaçaient d'ébranler ses doctrines de base: que le Christ était né simultanément pleinement Dieu et pleinement homme. Les lettres de Jean avaient pour but d'aider l'église à maintenir l'enseignement apostolique contre la perversion de cette première menace doctrinale (mais pas la dernière).

La lettre - 1 Jean

La première épître de Jean est liée à son experience personnelle avec le Jésus vivant et non pas avec un esprit ni une apparition. Comme l'Évangile de Jean, cette lettre accentue la réalité de Jésus mais en termes philosophiques. Jean lutte contre un faux système philosophique qui utilise une imagerie et des concepts ésotériques pour s'expliquer et pour convaincre. Il répond en présentant le cas de Jésus, un être vivant réel et divin, en termes philosophiques et conceptuels (la lumière et l'amour). Jean utilise ces idées abstraites et les présente d'une manière pratique pour que ses lecteurs puissent saisir pleinement les concepts qui leur sont donnés par le véritable Jésus et les appliquer à leur vie quotidienne. Jean répond non seulement aux faux enseignants en établissant des idées et des enseignements corrects, il donne aussi à son troupeau des mots d'encouragement qui viennent de leur foi et la nourrissent.

Les hérétiques semaient le doute dans l'église quant à l'existence de Jésus et aussi quant à la possibilité de leur salut en Lui seul sans la connaissance secrète promue par les enseignants gnostiques. Ces individus recherchaient simplement le pouvoir spirituel sur les âmes des saints. Ils enseignaient à la fois aux chrétiens et aux païens qui venaient vers le Christ que le véritable salut se trouvait sur le chemin de la connaissance secrète qu'ils étaient les seuls à posséder. Cette technique est souvent utilisée à travers l'histoire par des faux enseignants qui insistent sur l'observation d'une doctrine particulière autre que l'évangile, ou sur un dirigeant autre que le Christ Lui-même pour l'obtention du salut. En fait, les attaques contre la foi utilisent toujours la même méthode: soit de faux enseignants apportant des doctrines différentes, soit des dirigeants différents imposant leur nouvelle idéologie.

La première épître de Jean insiste que le salut n'existe qu'à travers Jésus Christ et que l'on peut en être sûr. Après avoir établi que Jésus était à la fois pleinement humain et pleinement divin, Jean continue en expliquant les trois manières selon lesquelles on peut être certain de notre salut. Aucune d'entre elles n'a quoi que ce soit à faire avec une connaissance secrète ni avec des enseignants spéciaux. Le salut est à la fois disponible et accessible à tous.

Le plan - 1 Jean

  1. Le Jésus historique (1.1-4)
    • Jésus, l'être humain réel tel que vu par Jean
  2. La certitude de marcher dans la lumière (1.5-2.29)
    • La conduite personnelle
    • Les relations sociales
    • La séparation des choses du monde et non pas la séparation du corps
    • La fidélité à la vérité
  3. La certitude en demeurant dans l'amour (3.1-4.21)
    • La preuve éthique de l'amour - la bonne conduite
    • La preuve sociale de l'amour - les bonnes actions
    • La preuve théologique de l'amour - la foi en Jésus en tant que Dieu
    • La preuve émotionnelle de l'amour - sans crainte, l'amour des frères
  4. La certitude par l'exercice de la foi (5.1-12)
    • Non pas par une connaissance secrète
  5. Conclusion (5.13-21)

L'Évangile de Jean dit l'histoire de la puissance transformatrice de la croix. La première épître de Jean encourage ses lecteurs à continuer à croire cette connaissance particulière et librement accessible. Il n'y a pas d'information secrète, la vérité a été révélée une fois pour toutes et elle est visible pour tous, c'est à dire que Jésus est le Christ et que la vie éternelle se trouve en Lui seul. Cette connaissance nous transforme de perdu à sauvé, de condamné à pardonné, de pécheur à saint, de membre des ténèbres à membre du royaume de la lumière, d'asservi à libre, de vide à rempli du Saint Esprit, et de temporel à éternel.

Les écrits de Jean nous disent que nous laisserons un jour notre corps charnel mais que la séparation ne sera pas causée par une connaissance secrète. Notre transfert à un corps glorieux sera accompli à travers la foi en Jésus Christ basée sur notre connaissance de Lui donnée librement à travers l'évangile.

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