Colossiens 1.1-2
Nous commençons maintenant notre étude de l'épître à l'église de Colosses. Notez la simplicité du plan. l'épître est centrée sur le Christ et son objectif principal est de montrer que l'enseignement véritable au sujet de Jésus est la seule réponse à toute hérésie.
Salutation
Paul, apôtre de Jésus Christ par la volonté de Dieu, et le frère Timothée, – v. 1
Selon la coutume de l'époque, Paul se présente au début de la lettre. Il prend soin d'inclure son titre d'Apôtre. Le terme apôtre signifiait messager et il y avait alors de nombreux messagers dans l'Église (par exemple Phoebé qui transmit un message à Rome – Romains 16.1-3).
Toutefois peu nombreux étaient ceux qui pouvaient revendiquer le titre d'Apôtre de Jésus Christ, les messagers spéciaux choisis par le Christ Lui-même.
Paul renforce même cette position en disant que son apostolat n'était pas auto-proclamé mais qu'il était l'accomplissement de la volonté de Dieu. Cette introduction était importante parce que la crédibilité des enseignants était en jeu. Paul s'apprête à enseigner avec autorité et il veut donc établir sa propre crédibilité dès le départ. Il mentionne Timothée par courtoisie parce que les frères à Colosses le connaissaient mais il ne l'inclut pas comme base d'autorité pour sa lettre. Le rôle de Timothée est celui d'un frère dans le Seigneur et c'est là sa connexion à Paul et aux Colossiens.
… aux saints et fidèles frères en Christ qui sont à Colosses ; que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père ! – v. 2
Au deuxième verset, il reconnaît les frères à qui la lettre est envoyée. Les saints et les frères fidèles ne sont pas des groupes séparés mais simplement une référence à différents aspects du même groupe.
- Les saints - le mot grec signifiait consacrés ou sanctifiés. Ceux qui étaient sanctifiés par le sang du Christ. Ceux qui étaient séparés du péché par le sang du Christ. Tous les chrétiens sont saints et non pas seulement ceux dont la piété et la vie sont exemplaires ou ceux qui sont martyrisés. Le mot saint dénote une relation personnelle avec Dieu.
- Fidèles frères faisait référence à la relation que tous les chrétiens partagent les uns avec les autres. Quand quelqu'un s'éloigne du Christ et de Son Église il devient un frère infidèle. Quand on discipline et qu'on s'abstient de communion fraternelle avec quelqu'un à cause de péché sans repentir ou d'infidélité, on ne le condamne pas à l'enfer (c'est Dieu qui décide) ; on ne fait que l'identifier comme frère fidèle ou infidèle.
Paul identifie ensuite le lieu et l'église à qui cette lettre est adressée mais il donnera plus tard (en 4.16) l'instruction de la faire suivre à d'autres églises. Le contenu lui était adressé mais il était aussi applicable à toutes les églises, jusqu'au retour de Jésus, parce que l'hérésie peut prendre différentes formes mais elle a toujours le même objectif, celui de discréditer Jésus Christ en tant que Seigneur divin ainsi que Sa parole dans le Nouveau Testament (par exemple l'islamisme, le bouddhisme, la « science chrétienne », les témoins de Jéhovah, etc.)
Paul leur offre ensuite une bénédiction qu'il utilise aussi dans d'autres lettres et pour d'autres églises (par exemple, en Romains 1.7).
Il leur offre une bénédiction que Dieu seul donne, et qui est la plus précieuse. La prospérité, la santé, une longue vie, de nombreux enfants, le respect des autres, toutes ces choses sont aussi des bénédictions mais la grâce et la paix les surpassent toutes :
La grâce : la faveur de Dieu, le cadeau du pardon, l'acceptation de Dieu sans regard aux imperfections de quelqu'un. La promesse de Dieu d'une vie éternelle. Ces bénédictions ne sont possibles que par Sa grâce.
La paix : le résultat de la grâce de Dieu que l'on ressent. La paix d'esprit, la paix profonde de l'âme, la paix avec autrui, la paix avec soi-même. Ce sont-là tous les bénéfices de la grâce de Dieu.
Ensemble, ces deux bénédictions sont les meilleures dont Dieu comble un pécheur. Paul mentionne qu'elles sont en fait des dons qui ne viennent pas de lui mais du Père qui est aux cieux.
Bien sûr ces dons (la grâce et la paix) sont en contraste marqué avec ce dont ces gens ont fait l'expérience avec leurs nouveaux enseignants et leurs doctrines. Il y a eu de la confusion quant à la manière de recevoir des bénédictions à cause de l'introduction de l'adoration des anges et d'autres esprits intermédiaires par ces enseignants.
Paul dit que ces dons viennent directement de Dieu le Père, c'est Lui qui les donne.
Évidemment ils n'ont pas eu cette paix mais plutôt de la confusion et des débats avec les nouvelles doctrines auxquelles ils ont dû faire face. Et puis avec l'introduction de traditions, de lois et de restrictions alimentaires juives, le concept de la grâce est probablement foulé aux pieds.
Les chrétiens sont limités par l'amour et non pas par la loi. Ils s'abstiennent de voler parce qu'ils aiment leur frère et non parce que la loi les condamne. Ils sont de nouvelles créatures ; ils vivent sous la dispense de la grâce et non de la loi.
C'est la grâce et l'amour de Dieu qui les libèrent du péché et aussi leur donnent le pouvoir de surmonter le péché dans leurs vies. Ces Colossiens étaient ramenés par ces faux-enseignants à vivre sous la Loi.
C'est là ce que fait chaque nouvelle religion, d'une manière ou d'une autre, parce que c'est la seule option à part celle d'être sauvé et de vivre par la grâce de Dieu. Aucune religion ne peut améliorer l'évangile de la grâce. Dieu offre la perfection et le salut basés sur la foi en Jésus Christ (exprimée par la repentance et le baptême). Personne ne peut faire une offre meilleure ou plus gracieuse ni donner une expérience religieuse plus efficace ; ils vont donc dans la direction opposée.
Les religions d'Orient, par exemple, ont leurs règles de vie selon lesquelles elles essaient par des efforts humains d'atteindre la perfection ou la plénitude. N'est-ce pas là une forme de loi ?
L'islamisme impose des règles strictes et si Allah le veut bien, ses disciples iront peut-être au paradis - davantage de lois à observer, spécialement des lois sociales. Chaque forme de secte ou de culte « chrétien » a été basée sur l'obéissance aux règles d'un prophète humain, d'un chef ou d'une doctrine spéciale. Par exemple :
- Observance du sabbat pour les Adventistes du septième jour,
- Aucun échange de sang pour les Témoins de Jéhovah.
Mais il s'agit là d'une forme de loi à observer pour obtenir le salut, et cela est accepté parce que les gens aiment essayer d'observer la loi - cela fait appel à leur orgueil parce qu'on peut mesurer son progrès par rapport à un autre.
Par contre, l'évangile du Christ déclare, trois vérités simples:
- Tous ont péché et sont condamnés devant Dieu – Romains 3.23; 6.23 (depuis Adam jusqu'au dernier humain).
- Personne ne peut se sauver soi-même en essayant d'observer la Loi (le perfectionnisme) sous toutes ses formes religieuses ou sociales – Galates 2.16.
- La seule manière d'être sauvé de la condamnation qui nous attend à cause de nos péchés est à travers la foi en Jésus Christ et aucune autre.
- Actes 4.12 – l'identité très spécifique du Sauveur,
- Galates 2.16b – la manière très spécifique d'être sauvé.
Certains demanderont alors : « Que dire de la repentance et du baptême ? » La réponse est que la repentance et le baptême sont les manières que le Christ a données pour exprimer la foi en Lui. Quelqu'un est sauvé quand il exprime sa foi dans le Christ Jésus par la repentance et le baptême. C'est là ce que « sauvé par la foi » inclut. S'il ne croit pas, il exprimera cette incrédulité en rejetant la repentance et le baptême. Donc, de retour au verset 2, Paul dit que la grâce et la paix qui l'accompagne viennent du Père. Dans son épître il montrera comment le Père les accorde à travers Son Fils Jésus Christ. Remarquez qu'il dit « notre » Père, ce qui signifie le Père de Paul, de Timothée et des frères à Colosses. Dieu est le Créateur de tous les hommes mais le Père de Ses enfants adoptifs, les chrétiens. Tous les hommes peuvent faire appel à Dieu en tant que leur créateur mais seulement les chrétiens peuvent l'appeler le Père ou Papa (Abba), comme Paul Lui fait référence en Romains 8.15.