Qui sont les saints ?

By: Mike Mazzalongo     Posted: septembre 2015
Cette dernière leçon de la série compare la description biblique d'un saint aux méconceptions populaires de qui et quoi cette personne devrait être.

Nous avons révisé le rôle et les qualifications de chacune des positions assignées dans l'Église, et nous sommes aussi concentrés sur le rôle spécial des femmes dans le ministère, gardant le rôle de « saint » pour le dernier chapitre parce que le mot « saint » est un terme générique qui fait référence à tous les chrétiens.

Qualifications

Comme les autres rôles dont nous avons parlé, le mot lui-même aide à définir ce qu'est un « saint ». Quand j'étais enfant, grandissant dans l'Église Catholique, je pensais qu'un saint était un membre du clergé très religieux ou une personne qui pouvait faire des miracles ou à travers qui des miracles avaient été accomplis.

Le Frère André en est un bon exemple. Il était une sorte de diacre dans l'Église Catholique dans les années 1920, et il servait de portier dans un des séminaires à Montréal, Québec, où j'ai grandi. Il était un homme attentif et religieux bien connu dans les cercles Catholiques de l'époque.

Après sa mort, des gens revendiquèrent que des guérisons miraculeuses s'étaient produites quand ils priaient pour les malades en son nom. En conséquence, une énorme cathédrale fut construite face au séminaire où il avait vécu et travaillé. On l'appelait l'Oratoire Saint-Joseph en l'honneur du père terrestre de Jésus, mais c'était vraiment un témoignage de la vie et de l'œuvre du Frère André.

À chaque année, des milliers de gens visitent sa tombe située dans la cathédrale même et visitent le musée qui montre où il a vécu et travaillé. Il s'y trouve même une vitrine contenant son cœur en exposition ! L'Église Catholique Romaine l'a canonisé (officiellement nommé « saint ») en 2010. Il est maintenant Saint Frère André.

Si l'on vit assez longtemps, nous verrons probablement la même chose pour Mère Teresa (elle a été béatifiée en 2003, on la dit « bienheureuse »). Sa canonisation éventuelle (qui la proclamerait sainte), requiert que deux miracles lui soient attribués (c'est-à-dire un miracle accompli par elle ou attribué à elle à travers la prière) et au temps présent seulement un miracle lui a été attribué.

C'est là la sorte de gens que l'Église Catholique présente comme « saints ». Ce sont des individus spéciaux, d'une piété extrême à travers qui des œuvres miraculeuses ont été accomplies. Ils sont rares, et seulement canonisés après des dizaines d'années d'examens par le Vatican.

Si on considère ce que la Bible dit, toutefois, nous voyons que le mot « saint » a une signification bien différente. Dans l'Ancien Testament ce mot faisait référence à quelque chose de pur, cérémoniellement ou moralement. Autrement dit, c'était le mot utilisé pour désigner la chose (le sacrifice), la place (le sanctuaire), ou la personne (sainte) pure ou propre. Quelque chose d'impur était rendu pur par une action ou une déclaration de Dieu ; devenu pur, c'était le mot utilisé pour y référer. On en trouve un bon exemple en Lévitique 10.10 :

10afin que vous puissiez distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ce qui est impur de ce qui est pur,

Dans le Nouveau Testament, le mot dans le grec original avait la même signification que dans l'Ancien Testament : quelqu'un de saint, pur ou juste moralement. Dans le Nouveau Testament, il était habituellement utilisé au pluriel et faisait toujours référence aux croyants ou à ceux qui étaient membres de l'église.

26Car la Macédoine et l'Achaïe ont bien voulu s'imposer une contribution en faveur des pauvres parmi les saints de Jérusalem.
– Romains 15.26

Notez que la seule distinction est le fait qu'ils étaient pauvres et non qu'ils pouvaient faire des miracles.

1… à l'Église de Dieu qui est à Corinthe, et à tous les saints qui sont dans toute l'Achaïe : 2que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ !
– II Corinthiens 1.1-2

Ici Paul dit quatre choses mais il fait référence aux mêmes personnes, Comme si vous dites que votre père est l'époux de votre mère, le père de votre frère, le frère de votre oncle et qu'il est l'entraîneur de l'équipe de soccer ; quatre choses différentes au sujet de la même personne.

Paul parle à ces hommes et femmes à Corinthe et fait référence à eux de quatre manières différentes, manières qui aident à définir ce qu'est un saint et qui il est vraiment.

Ils étaient l'Église de Dieu à Corinthe.

Le mot église signifie « ceux qui sont appelés ». À un certain temps, c''était un terme politique que de faire référence à « ceux qui étaient appelés » à être les anciens de la ville ou les leaders d'une tribu. Jésus a utilisé ce terme pour faire référence à Ses disciples comme un groupe. Ils étaient les « appelés » de Dieu, appelés hors du monde par l'évangile.

Ils étaient sanctifiés en Jésus Christ.

Le mot sanctifié signifie rendre saint ou purifier. C'est l'action de prendre quelque chose et de le purifier d'une manière quelconque. Jésus est celui qui sanctifie ou purifie Ses disciples. C'est à travers Lui qu'ils font la transition d'impurs et inacceptables à purs, saints et propres (1 Corinthiens 6.9-11).

Ils étaient saints par l'appel.

Le terme « saints » fait référence à leur condition maintenant qu'ils ont été lavés et purifiés. Ils ne l'ont pas fait par eux-mêmes, par leur propre force ou bonté. Ils ont été appelés à devenir ainsi quand ils ont obéi à l'évangile (se sont repentis et ont été baptisés pour le pardon des péchés, Actes 2.37-38). Le jour où Jésus a lavé leurs péchés dans le baptême, ils sont devenus saints (purifiés, propres, sanctifiés).

Ils étaient unis par la foi en Christ.

Chaque individu appelé par l'évangile et purifié dans les eaux du baptême est un saint, un membre de l'Église et fait partie du corps des croyants qui font appel à Jésus pour leur salut dans le monde entier. Les saints ne sont pas des ermites pieux qui font des miracles. Le terme fait référence à toute personne qui a été lavée de ses péchés dans le baptême et qui par conséquent appartient à l'Église de Jésus Christ.

Responsabilités des saints

Anciens, diacres et prédicateurs ont certains rôles au sein de l'église, et la Bible fait des dispositions spéciales pour les femmes et leur rôle dans le ministère. Toutefois chaque saint a un rôle particulier à jouer dans l'Église peu importe son âge, éducation, talent ou niveau de maturité. Chaque saint a deux responsabilités principales :

1. Tous les saints doivent être fidèles

10Ne crains pas ce que tu vas souffrir. Voici, le diable jettera quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez éprouvés, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu'à la mort, et je te donnerai la couronne de vie.
– Apocalypse 2.10

Jésus dit aux saints à Smyrne que s'ils sont fidèles jusqu'à la mort ils recevront la couronne de vie.

Quelqu'un dira : « Quelles sont mes responsabilités ? » Je dirai : « Il faut faire l'effort d'être fidèle. » Être fidèle pendant toute une vie requiert des efforts.

  • Entendre et obéir à la Parole.
  • Résister constamment aux tentations et persévérer même après un échec.
  • Être fidèle à l'église dans l'adoration et le service.
  • Être fidèle dans notre confiance complète que Dieu peut nous sauver et qu'Il le fera même quand nous sommes complètement découragés.

Nous ne sommes peut-être pas anciens, diacres ni prédicateurs, mais comme saints nous sommes responsables. Paul dit « travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, » (Philippiens 2.12).

2. Tous les saints doivent être saints

15Mais, puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite,
– I Pierre 1.15

Saint veut dire séparé, différent, dédié. Une robe de mariage est une chose sainte parce cette robe particulière a été mise de côté pour une journée et un usage particulier.

Les saints sont mis de côté par Dieu pour un jour particulier et un usage particulier. Le but est de Le glorifier et de L'honorer. Le chrétien a pour but de vivre de telle sorte que sa vie honore Dieu. Ce qui est fait, dit, pensé, accompli ou tenté honore Dieu d'une manière quelconque.

Le « jour » pour lequel les saints ont été séparés est le « jour » où Jésus reviendra. Ce jour-là, la noce entre le Christ et son église prendra place. Le plus grand honneur que les saints apportent à Dieu est qu'ils l'honoreront et recevront le Christ le jour de son retour. Quand Il est venu la première fois, Il a été rejeté et crucifié par son propre peuple. Lorsqu'il reviendra une seconde fois, son peuple sera prêt et heureux de son retour.

Dans un sens pratique, la sainteté requiert souvent que nous allions à l'encontre du flot de cette vie et cela devient un travail difficile. Par exemple :

  • Honorer Dieu par l'adoration hebdomadaire à chaque dimanche va à l'encontre du flot des loisirs, du temps supplémentaire au travail.
  • Honorer Dieu par la pureté va à l'encontre du mauvais langage, des films et des livres sexuellement explicites, de la tentation d'être impliqués sexuellement en dehors du mariage.
  • Honorer Dieu par l'offrande va à l'encontre du matérialisme, de l'égoïsme, de la mondanité et du désir des choses de ce monde. On veut garder notre argent pour nous-mêmes, le donner à Dieu pour les pauvres ou pour prêcher l'évangile à des inconnus semble insensé.

Revenant à l'exemple de la robe de mariée : la valeur de la robe n'est pas uniquement son style et son tissu mais le fait que tout cet effort et cette dépense ont été exclusivement dédiés au port unique de cette robe en un jour particulier.

Ce qui fait qu'une vie est sainte est le fait qu'on n'en a qu'une et qu'elle est dévouée à Dieu en préparation pour le jour où Jésus reviendra.

Sommaire

La plupart des gens se définissent eux-mêmes par ce qu'ils font : comptable, soldat, femme au foyer, etc. Qui ils sont est défini par ce qu'ils font. Comme chrétiens, nous approchons cette question de la manière opposée : ce que nous faisons est défini par qui nous sommes. Nous sommes saints et cela influence tout ce que nous faisons.

En terminant cette série, chacun doit répondre à deux questions :

  • Sommes-nous saint ? On ne peut devenir saint en faisant des miracles ou par de bonnes œuvres. On peut devenir saint seulement en étant lavé de nos péchés dans les eaux du baptême de Jésus (Actes 22.16).
  • Vivons-nous comme des saints ? Si quelqu'un examinait notre vie, dirait-il que la fidélité et la sainteté en sont les principales qualités ? Quand Jésus reviendra pour ses saints, c'est à cela qu'Il les identifiera (2 Pierre 3.10-14).

Mon espoir et ma prière est que chaque lecteur de ce livre répondra honnêtement à ces deux questions, et si la réponse à l'une d'elles est non, qu'il fera ce qui est nécessaire pour devenir un saint de Dieu ou être renouvelé dans une vie sainte et fidèle.

Que le Seigneur vous bénisse.

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