3.

Demeurer dans l'amour

Dans cette leçon, Jean explique comment on peut déterminer si l'on appartient vraiment au Seigneur, et il ajoute deux autres manières dont les chrétiens peuvent être confiants en leur salut.
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Jean écrit à des chrétiens qui ont été influencés par de faux enseignements en ce qui a trait à l'identité du Christ et à la manière d'être sauvé. Ces faux enseignants, les gnostiques, proposent l'idée que Jésus n'était qu'esprit et que pour être vraiment sauvé il faut adhérer à une connaissance secrète spéciale qui comprend des restrictions alimentaires et des restrictions sexuelles dans le mariage, etc.

Jean réfute ces fausses idées de deux façons:

  1. Il décrit son expérience de témoin oculaire de Jésus pour démontrer que Jésus était à la fois pleinement Dieu et pleinement homme.
  2. Il explique trois manières selon lesquelles on peut être certain de son salut sans aucune connaissance spéciale des gnostiques.

Nous avons déjà examiné la description que Jean donne du vrai Jésus et la première manière dont nous pouvons être certains de notre salut. Il dit que nous pouvons en être certains en observant notre comportement (qu'il appelle marcher dans la lumière). Il a enseigné que le comportement dans les domaines de la conduite personnelle (l'obéissance aux commandements), des relations sociales (l'amour des frères), de la séparation des choses du monde (l'attention aux choses du ciel) et du respect de la vérité (parler et enseigner l'évangile) détermine si nous marchons dans la lumière ou non. Si oui, c'est une preuve de salut.

Dans le chapitre qui suit, nous examinerons une autre manière d'être certains du salut.

Discerner le bien du mal — 2.28-3.10

Avant cela toutefois, il faut revoir un passage que nous avons négligé. Nous avons dit que la première façon d'avoir la certitude du salut était de "marcher dans la lumière," et Jean explique quatre manières selon lesquelles quelqu'un se comporte pour prouver qu'il marche dans la lumière. À la fin du deuxième chapitre, Jean fait une parenthèse sur la manière de déterminer ceux qui appartiennent vraiment au Christ. Les chrétiens étaient séduits par des faux enseignants et ils avaient du mal à discerner entre les justes et ceux qui ne l'étaient pas. En 2.28-3.10 il leur donne une méthode certaine.

28Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui, afin que, lorsqu'il paraîtra, nous ayons de l'assurance, et qu'à son avènement nous ne soyons pas confus et éloignés de lui. 29Si vous savez qu'il est juste, reconnaissez que quiconque pratique la justice est né de lui.
- 1 Jean 2.28-29

Il les encourage à être fidèles à Jésus afin qu'ils n'aient ni crainte ni honte de leur infidélité ou de leur péché quand Il reviendra.

Puis il fait la déclaration clé qu'il utilisera dans les dix prochains versets en expliquant que tous ceux qui agissent comme Jésus Lui appartiennent. Autrement dit, ceux qui font ce qu'Il aurait fait sont les justes. Ce sont eux qu'il faut écouter et suivre et de qui il faut apprendre.

Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu.
- 1 Jean 3.1

Jean continue en disant comment Dieu est merveilleux en faisant de nous Ses enfants (une autre façon de dire qu'Il nous sauve) et à cause de cela nous sommes différents de ceux du monde. Notre conduite est si différente que nous sommes mécompris et parfois persécutés tout comme Jésus l'était.

Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n'a pas encore été manifesté; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu'il est.
- 1 Jean 3.2

Il leur rappelle que bien qu'il y ait déjà un changement en eux par rapport à leur vie passée, il y aura un autre changement quand Jésus reviendra. Nous ne savons pas exactement comment nous serons changés pour exister au ciel, tout ce que nous savons est que nous serons comme Lui quand Il apparaîtra. Les fidèles qui sont vivants à ce moment Le reconnaîtront absolument (il sera impossible de Le manquer).

Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur.
- 1 Jean 3.3

S'il en est ainsi, il nous faut donc être prêts et agir en conséquences (nous purifier, marcher dans la lumière) tout comme Jésus. Notre espérance est que Jésus revienne et nous prenne avec Lui. Nos vies et nos actions sont basées sur cet événement.

Une fois qu'il a établi comment les chrétiens doivent agir et pourquoi, il décrit la conduite opposée et sa signification.

4Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi. 5Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n'y a point en lui de péché. 6Quiconque demeure en lui ne pèche point; quiconque pèche ne l'a pas vu, et ne l'a pas connu.
- 1 Jean 3.4-6

Celui qui pèche, c'est à dire qui pratique le péché comme une habitude, une façon de vivre, une routine, n'est pas de Dieu peu importe ce qu'il dit. Jean fait peut-être maintenant référence à ce groupe d'enseignants gnostiques qui prônaient un style de vie hédoniste ou libertin comme moyen de libérer l'esprit du corps. Certains d'entre eux disaient qu'étant donné qu'il n'y avait pas de connexion entre l'âme et le corps, le corps pouvait faire ce qu'il désirait sans affecter l'âme. Il s'agissait là d'une doctrine attrayante pour ceux qui avaient une faiblesse pour le comportement mondain. Jean leur dit que Jésus est mort pour enlever le péché. Quiconque préconise ou pratique le péché ne suit pas Celui qui est mort pour lui.

7Petits enfants, que personne ne vous séduise. Celui qui pratique la justice est juste, comme lui-même est juste. 8Celui qui pèche est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les oeuvres du diable. 9Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui; et il ne peut pécher, parce qu'il est né de Dieu. 10C'est par là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice n'est pas de Dieu, non plus que celui qui n'aime pas son frère.
- 1 Jean 3.7-10

Aux derniers versets de cette section, Jean va plus loin en disant que non seulement ceux qui pratiquent le péché ne sont pas de Dieu, mais que leur comportement montre qui ils suivent vraiment: le diable. L'idée qu'un fils de Dieu ne pèche pas signifie qu'un chrétien ne doit ni pratiquer le péché ni le défendre. Il s'efforce de pratiquer la justice (et son niveau de succès varie).

L'assurance en demeurant dans l'amour — 3.11-4.21

Maintenant qu'il a expliqué comment discerner ceux qui sont du malin, il donne aux chrétiens une autre manière d'être certains de leur salut: l'amour. Jean l'a déjà mentionné dans la discussion au sujet de marcher dans la lumière, mais il amplifie et explore ici le vrai sens de l'amour chrétien (la charité).

11Car ce qui vous a été annoncé et ce que vous avez entendu dès le commencement, c'est que nous devons nous aimer les uns les autres, 12et ne pas ressembler à Caïn, qui était du malin, et qui tua son frère. Et pourquoi le tua-t-il? parce que ses oeuvres étaient mauvaises, et que celles de son frère étaient justes. 13Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait.
- 1 Jean 3.11-13

Jean réitère le message fondamental de l'évangile: l'amour. Il mentionne Caïn parce qu'il a été le premier à violer le commandement de l'amour. Il accentue aussi ce thème central de la doctrine chrétienne pour démontrer à quel point les enseignements des gnostiques étaient désiquilibrés. Jean mentionne le fait que la rage meurtrière de Caïn était due à sa jalousie envers les bonnes actions de son frère, qui brillaient aux côtés de sa propre conduite diabolique. Jean dit que c'est aussi la raison de la haine du monde envers les chrétiens (leurs bonnes oeuvres montrent le mal du monde).

14Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n'aime pas demeure dans la mort. 15Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu'aucun meurtrier n'a la vie éternelle demeurant en lui. 16Nous avons connu l'amour, en ce qu'il a donné sa vie pour nous; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères. 17Si quelqu'un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l'amour de Dieu demeure-t-il en lui? 18Petits enfants, n'aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité.
- 1 Jean 3.14-18

Jean accentue l'idée qu'on ne peut prétendre être un disciple de Jésus sans aimer comme Il aime, ayant donné Sa vie pour nous sauver. De la même manière, on devrait être prêts à aimer nos frères non seulement en paroles mais aussi en action. Il répète l'idée que sans aimer ou sans aider à nos frères, on n'appartient pas à Dieu (peu importe ce qu'on dit) parce qu'on ne reflète pas Son caractère de base.

19Par là nous connaîtrons que nous sommes de la vérité, et nous rassurerons nos coeurs devant lui; 20car si notre coeur nous condamne, Dieu est plus grand que notre coeur, et il connaît toutes choses. 21Bien-aimés, si notre coeur ne nous condamne pas, nous avons de l'assurance devant Dieu. 22Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable.
- 1 Jean 3.19-22

Un avantage merveilleux et une caractéristique de ceux qui aiment leurs frères est qu'ils sont confiants dans leur salut, qu'ils ont la conscience claire et une vie de prière puissante parce que les prières du juste sont entendues et exaucées. La meilleure manière de dissiper la culpabilité et la peur est l'obéissance au Seigneur et l'amour des frères.

23Et c'est ici son commandement: que nous croyions au nom de son Fils Jésus Christ, et que nous nous aimions les uns les autres, selon le commandement qu'il nous a donné. 24Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui; et nous connaissons qu'il demeure en nous par l'Esprit qu'il nous a donné.
- 1 Jean 3.23-24

Certains ont été réduits à penser que le reniement extrême de la chair les élèvera à un état d'éveil spirituel ou de liberté supérieurs. Jean explique qu'il n'en est pas ainsi. La paix et la confiance devant Dieu et la véritable spiritualité sont le résultat de deux éléments fondamentaux:

  1. La foi en Jésus divin Sauveur.
  2. L'amour sincère des frères qui partagent cette foi.

Ces deux choses identifient ceux qui appartiennent à Dieu et qui possèdent Son Esprit.

Sommaire

Cette étude inclut une section de transition où Jean qualifie qui sont les justes et les injustes: ceux qui obéissent au Christ sont les justes, ceux qui désobéissent au Christ sont du malin. Cela n'est pas déterminé par leur politique, leur personnalité ou leur position, ni par ce qu'ils disent. C'est une décision basée sur l'obéissance au Christ. Il y a beaucoup de gens populaires et aimables qui désobéissent au Christ, ne vous y trompez pas, dit Jean. Ceux qui agissent comme Jésus sont les justes. De plus, Jean donne une autre manière par laquelle quelqu'un peut être certain de son salut: s'il aime comme Jésus a aimé et qu'il aime ceux que Jésus a aimé, il appartient à Dieu et est parmi ceux qui sont sauvés.

Le chapitre suivant sera le dernier de la première épître de Jean et nous y verrons l'autre manière dont il parle qui assure de notre place avec Dieu.